«LES TERRES QUE DEMANDENT LES POPULATIONS DE DJILAKH, C’EST LEUR SURVIE»
Il y a 300 ha qui ont été annoncées en termes de délibération et 224 ha en termes de titre foncier.

Il y a 300 ha qui ont été annoncées en termes de délibération et 224 ha en termes de titre foncier. Sur le contentieux entre Ndingler et Babacar Ngom, aucune autorité ne peut vous dire combien d’hectares dispose telle ou telle partie parce qu’il n’y a pas de délimitation officielle. Par contre, il y a des terres sur lesquelles les populations cultivaient et qu’on veut spolier. C’est comme ça qu’il faut comprendre le problème.
Dans les débats, il y a une volonté d’opposer les habitants de Djilakh et de Ndingler. Il n’y a pas d’opposition entre les deux populations. Ce collectif est entré en contact avec le celui qui s‘est constitué récemment au niveau de Djilakh et qui réclame les 224 ha dont dispose Babacar Ngom.
Les objectifs étant les mêmes, il se trouve qu’il y’a une volonté de vouloir opposer les deux populations. Ce qui n’est pas du tout le cas. Les terres que demandent les populations de Djilakh, c’est leur survie, leur usine de travail etc. Elles utilisent ces terres pour vivre. Si on leur ôte ces terres, où est-ce qu’elles vont trouver de quoi se nourrir. Ce n’est pas une opposition entre ceux qui font de l’agriculture et ceux qui font de l’agro business. Au contraire, les populations de Ndingler sont assez ouvertes par rapport aux différentes propositions. Elles ont répondu à toutes les sollicitations que les autorités ont eu à faire à leur endroit. Elles ne sont pas réfractaires à la discussion ni à la négociation contrairement à ce que les gens veulent faire croire. C’est juste qu’elles veulent récupérer leurs terres pour cultiver et vivre.
C’est une population qui a été martyrisée parce que certains ont subi des emprisonnements, des gardes à vue, des intimidations. On leur a même proposé de l’argent. Le rôle du Forum civil, c’est de faire en sorte que les pauvres et les riches soient d’égal droit pour que toutes les deux parties acceptent de s’asseoir autour d’une table pour discuter.