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L’ETAT INVITE A PRENDRE SES RESPONSABILITES POUR ACHEVER LE PROCESSUS

Face aux pannes récurrentes de forages ruraux, au problème d’accès à l’eau potable en qualité et en quantité, l’Etat a engagé une réforme de l’Hydraulique rurale.

Adama NDIAYE  |   Publication 05/01/2021

Face aux pannes récurrentes de forages ruraux, au problème d’accès à l’eau potable en qualité et en quantité, l’Etat a engagé une réforme de l’Hydraulique rurale. Des années après, des voix s’élèvent pour décrier des manquements dans ce programme et la cherté du prix du mètre-cube d’eau sont, entre autres difficultés évoquées par les ex-Asufor. De leur côté, les populations invitent l’Etat à prendre ses responsabilités pour achever le processus de réforme de l’hydraulique rurale.
 
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La réforme de l’hydraulique rurale fait couler beaucoup d’encre et de salive. Si certains estiment qu’il y a des difficultés dans son application, d’autres soutiennent le contraire et déclarent que ceux qui s’opposent à son effectivité sont ceux-là dont la gestion dans les ex-Asufor (Association des usagers des forages ruraux) est douteuse et ont peur de rendre compte.
L a délégation de la gestion de l’eau en milieu rural à la société Aquatech n’a pas été bien appréciée par certaines populations du monde rural. Ces dernières pensent que les promesses qui avaient été faites par l’Office des forages ruraux (Ofor) et Aquatech ne sont pas respectées à la lettre. Il s’agit, selon Saliou Fall, habitant de la localité de Sagalem, dans la commune de Ndangalma, de «mettre à la disposition des populations de l’eau en qualité et en quantité».

A l’en croire, les branchements sociaux et le prix du mètre-cube d’eau fixé à 250 FCFA ne sont pas à la portée des populations rurales composées essentiellement de paysans et d’éleveurs. «La réforme sur l’hydraulique rurale ne marche pas parce que les engagements pris par l’Ofor (Office des forages ruraux) et l’Aquatech ne sont pas respectés. Il s’agit de faire en sorte qu’il y ait une disponibilité de l’eau en qualité et en qualité. Nous sommes des paysans et des éleveurs qui ne pouvons pas payer le mètre-cube d’eau à 250 FCFA».

Pour Moussa Ndao de l’Union du monde rural (UMR), par ailleurs gérant du forage de Satte, «l’Etat doit consolider les acquis des associations des forages qui ont bien géré les fonds générés par les ouvrages hydrauliques ; lesquels ont généré des emplois dans le monde rural. Il faut que l’Etat et l’Aquatech trouvent des solutions aux différents problèmes notés dans la réforme sur l’hydraulique rurale». De son côté, le Maire de la commune de Tocky-Gare, Abdou Diagne, est d’avis que «l’Etat doit revoir à la baisse le prix du mètre-cube d’eau mais aussi faire en sorte que l’eau soit disponible en qualité et en quantité. Des manquements ont été notés dans la distribution de l’eau». Selon lui, les fonds générés par ces exAsufor au niveau des forages de Walalane et de Tocky-Gare, estimés pour chaque localité à 2 millions 200 mille FCFA seront injectés dans la construction de logement des sages-femmes des postes de santé de ces dites localités. Ces fonds sont dans les caisses des ex-Comités de gestion. «Nous allons installer un Comité de gestion dans chaque poste».
 
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Par contre, il y a des populations qui sont en phase avec l’Etat dans la réforme. Selon Amath Diouf, un habitant de la commune de Ngogom, ceux qui s’agitent autour des forages ont peur du changement puisqu’ils s’étaient forgés une certaine notoriété et un certain statut social. «C’est la raison pour laquelle ils se sont lancés dans des marches de protestation pour se maintenir au niveau de ces postes juteux. Toute réforme engendre des changements». Et il poursuit : «la gestion des exAsufor est douteuse et familiale. Il y a des forages qui sont gérés par une famille ou par un clan. C’est le cas du forage de Bambey Sérère que je maîtrise mieux ; il est géré par une seule famille. Une telle gestion ne peut pas être démocratique et transparente. Ceux-là qui s’opposent ont peur de rendre compte. La population n’a pas de problèmes avec l’Aquatech. Ce sont ceux-là qui gèrent le forage qui ont des problèmes avec leur population. Cette dernière a toujours dénoncée cette gestion autocratique et autoritaire des deniers publics par l’ex-Asufor. C’est un groupuscule de personnes qui sont en train de faire du tapage médiatique pour faire croire à l’Etat que les populations sont contre la réforme. Au contraire, ce sont les populations qui sont en train de tout faire pour les chasser, en refusant de payer les factures délivrées par l’ex-Asufor.

Les populations réclament un bilan de leurs 15 ans de gestion, sans partage. Il y a même des gens qui sont allés plus loin en créant un Gie (Groupement d’intérêt économique) pour acheter des camions, des denrées alimentaires, de l’aliment de bétail, à partir des fonds générés par le forage. La justice est à leurs trousses. Cette réforme qui facilite l’accès universel à l’eau potable fait partie des Objectifs de développement durable (Odd)». Et d’ajouter : «il y avait beaucoup de problèmes de gestion au niveau des forages. Quand l’Etat lance une réforme, on ne peut que l’accompagner. On ne peut pas du tic au tac régler tous les problèmes. Mais il y a beaucoup d’avancées parce que l’Aquatech a commencé à régler les problèmes. Nous demandons à l’Etat de prendre ses responsabilités en accompagnant l’Aquatech à achever cette réforme du chef de l’Etat, Macky Sall, parce que ces gens-là faisaient du népotisme, basé sur le favoritisme parental, au détriment des vraies personnes prioritaires».

AQUATEK SE DEFEND : «LE PRIX DE L’EAU EST FIXE PAR L’ETAT»

Le Directeur de la Communication au niveau de l’Aquatech déclare : «tous les forages sous la gestion d’Aquatech sont en marche. Il y a beaucoup de forages qui ont connu beaucoup de difficultés que nous avons voulu remettre à niveau et nous avons réussi à le faire. Nous pouvons prendre les cas des forages de Keur Samba Kane, dans le département de Bambey, de Ndiokhoba, dans le Diourbel, de Ndioumane dans le Mbacké. Nous avons un cahier de charges. Nous ne pouvons pas faire tout et nous ne devons pas faire tout. Nous avons notre partie et nos obligations que l’Etat nous a assignés mais aussi les obligations de l’Etat. Il faut que les populations sachent que le prix de l’eau est fixé par l’Etat».

Selon lui, «l’eau coule à flots à Keur Samba Kane où les populations n’avaient accès à l’eau que pendant une heure. Il y a même des villages qui sont restés plus de 5 ans sans eau qui ont pu accéder au liquide précieux». Ce que confirme l’honorable député Ibrahima Khalil Fall, le Maire de Keur Samba Kane, qui souhaite que cet élan puisse continuer. «En ce qui concerne le forage de Mboro, il y a un soi-disant collectif qui fait le tour des villages pour demander aux populations de ne pas payer leurs factures. Si elles ne payent pas leurs factures, nous ne pouvons pas continuer à supporter les charges d’exploitation du forage. C’était le cas de Ngohe. Mais nous avons discuté avec les autorités pour redémarrer l’ouvrage hydraulique ; mais il faut qu’elles payent leurs factures», explique le Directeur de la Communication de l’Aquatech. Par contre, en ce qui concerne les cas de Réfane et de Bambey Sérère qui s’opposent aux décisions de l’Etat dans la réforme, il souligne qu’«il appartient aux autorités administratives et territoriales de s’en occuper. Mais, en tout état de cause, nous avons demandé aux populations de Bambey Sérère de ne pas payer leurs factures d’eau».

DES GROUPUSCULE D’ENSEIGNANTS ET D’ELUS LOCAUX AGITATEURS

La réforme sur l’hydraulique rurale n’est pas du goût de certains élus locaux. Le ministre conseiller Mor Ngom, maire de Ndangalma, est accusé d’avoir appuyé un groupuscule de personnes, qui seraient ces proches, pour s’accaparer de leur forage, au détriment de l’Aquatech. Selon ces détracteurs, c’est une façon de les caser. Mails l’intéressé se défend : «c’est les populations qui se sont soulevées et qui se sont accaparées d’un des moyens de survie indispensable ; l’accès à l’eau en qualité et en quantité est leur seule revendication. Moi, maire-ministre, je n’y suis pour rien», martèle-t-il. Pour le président du syndicat Jappando, Ibrahima Diouf, habitant la localité de Patar, dans l’arrondissement de Ndoulo, «on ne peut pas ne pas se conformer à la reforme car, dans toute réforme, il ne peut ne pas y avoir de difficultés». Selon lui, les agissements notés s’expliquent par le fait que «beaucoup d’élus locaux ont mis la main sur l’argent laissé par les ex-Asufor, dans le cadre de la Commission tripartite gérée par l’autorité administrative, le maire et le bureau des Asufor. Certains d’entre eux ont du mal à justifier ces fonds devant les populations. Des surfacturations sur des adductions d’eau sont notées dans la gestion de ces deniers publics».

Et Babacar Tine de renchérir : «il y a certains chefs de village et des élus locaux qui s’opposent à cette réforme parce qu’ils n’y trouvent pas leurs intérêts crypto personnels». Et de relever qu’«il y a même un maire de commune qui a créé une Commission ad hoc qu’il a confié à ses propres militants. Un autre maire s’oppose à la reforme parce que son petit-frère qui est à la tête d’un forage ayant laissée une manne financière de plus de 150 millions de FCFA. Personne ne peut te dire les destinées de ces fonds. C’est parfois un groupuscule d’enseignants, membres des ex-Asufor, qui sont à la tête des nombreuses manifestations notées souvent dans certaines localités comme à Touba-Toul, Ndangalma et Ndankhe Sene. Sur plus de 200 forages sous la gestion de l’Aquateck, il n’y a que les Asufor qui sont contre. Il y a même des maires qui sont derrière ces gens pour saboter la réforme sur l’hydraulique lancée par le président Macky Sall ; alors qu’en réalité, ils ne veulent pas que la gestion des deniers publics générés par ces ouvrages qu’ils gèrent soient tirés au clair». Selon lui, «si l’Etat ne prend pas ses responsabilités, il peut y avoir des batailles rangées car, dans certaines localités du pays comme Ndanglama et Bambey Sérère, les populations ont décidé de ne plus payer leurs factures d’eau à ces gens qui sont illégalement installés (à la tête des forages) et qui refusent de leur faire le bilan de leur gestion».

Le maire de la commune de Ngogom, Baboucar Ndiaye, indique que l’esprit de la réforme était de «rendre accessible l’eau potable en qualité et en quantité». Mais, selon lui, «les fermiers n’ont pas rempli les conditions techniques et financières. Beaucoup de communes de la région de Diourbel avaient atteint à 100% les Omd (Objectifs du millénaire pour le développement) en matière d’eau depuis 2015. Mais, depuis l’arrivée de l’Aquatech, certaines communes sont à des taux de couverture de 50%, contraignant les femmes à des corvées d’eau pénibles et récurrentes, déstructurant le tissu économique de nos localités avec son lot de fermetures de fermes maraichères et avicoles. A cela viennent s’ajouter des pannes récurrentes de pompes et le retard dans le paiement des factures d’électricité, de l’argent emprunté aux Asufor sans être restitué». Il invite ainsi «l’Etat à retourner à la démocratie locale qui donnait plus d’autonomie aux citoyens, tout en veillant au respect des principes de transparence dans la gestion des deniers publics».

LES COMITES TRIPARTITES ELUS LOCAUX, MAIRES OU EX-ASUFOR AU BANC DES ACCUSES

Les élus locaux de Diourbel, pour la plupart, ne sont pas à l’aise dans cette réforme. Certains sont accusés, à tort ou à raison, d’avoir fait main basse sur les fonds publics générés par les ex-Asufor (Association des usagers des forages ruraux). A la place des adductions, le Comité tripartite, composé de des autorités administrative (Sous-préfet), locales (le maire ou son représentant) et du bureau de l’ex-Asufor se partageraient ces fonds, sous forme de «per diem» ou des émoluments durant les 6 mois après la mise en œuvre de cette réforme.

Pour tromper la vigilance du chef de l’Etat, certains d’entre eux se joignent aux populations pour dénoncer les manquements notés dans la distribution de l’eau. Il y a même des actes de sabotage sur le réseau hydraulique ou sur le matériel d’exhaure pompe. Quoi qu’il en soit, la plupart des populations dans certaines zones ont refusé de payer les factures délivrées par ces ex-Asufor. Elles exigent des comptes sur ces deniers publics. Et, malgré cette situation, aucune autorité ne veut faire le point sur l’utilisation de ces fonds publics. C’est pourquoi, dans certaines localités telles que Bambey Sérère, dans la commune de Ngogom, les populations demandent la «reddition des comptes».

Pour ces dernières, le maire Baboucar Ndiaye est derrière son jeune frère Djibril Ndiaye, l’ex-président de l’Asufor qui refuse de faire le bilan de sa gestion pendant un peu plus de 15 ans à la tête de ce forage. Selon lui, c’est cela qui est beaucoup important que ce débat sur la réforme sur l’hydraulique rurale car, c’est un groupuscule d’enseignants qui fait le tour des localités pour influencer les populations à s’opposer à la réforme qui, en réalité, est rejetée par ceux-là qui trouvaient leur compte dans les Asufor.

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