L’UCAD FERME SES PORTES A MALICK NDIAYE ET SES HÔTES
Cela a failli échapper à nos radars. Le collectif «Noo Lank», qui devait tenir une réunion stratégique dimanche dernier pour décliner une nouvelle feuille de route, a été éconduit de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad).

Cela a failli échapper à nos radars. Le collectif «Noo Lank», qui devait tenir une réunion stratégique dimanche dernier pour décliner une nouvelle feuille de route, a été éconduit de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad). Les autorités universitaires ont ainsi fermé leurs portes à Malick Ndiaye et ses hôtes qui se sont rabattus finalement ailleurs.
Le collectif citoyen «Noo Lank» organise aujourd’hui une conférence de presse pour partager avec l’opinion les axes forts de son nouveau plan d’actions. Mais force est de constater que c’est dans la douleur que cette nouvelle feuille de route a été pondue. Tout au moins, les membres du collectif ont galéré, faute de lieu où tenir leur réunion après avoir été éconduits du lieu initial où ils s’étaient donné rendez-vous, dimanche dernier.
A en croire nos sources, c’est le professeur Malick Ndiaye qui devrait accueillir les membres «Noo Lank» lors de cette rencontre stratégique. Et Monsieur Ndiaye avait choisi l’Université Cheikh Anta Diop pour recevoir ses hôtes. Mais à la surprise générale, le temple du savoir leur a été fermé. Ils ont été d’ailleurs obligés de se rabattre sur un autre lieu dont notre interlocuteur a préféré taire le nom. Cette situation est prise avec philosophie par certains membres du collectif contactés par «L’As» qui, après avoir manifesté leur désolation, ont estimé tout simplement que les autorités universitaires, le recteur en tête, n’ont pas le choix parce que nommées. «Noo Lank fait peur», soutiennent-ils. Non sans rappeler que les Universités sont des espaces de démocratie et que c’est là-bas où les jeunes apprennent la démocratie. «L’Université a accueilli Abdoulaye Wade alors qu’il était dans l’opposition. Dans les autres démocraties comme la France, on voit Mélenchon faire le tour des universités», souligne un de nos interlocuteurs. Il faut rappeler en outre que cette importante réunion avait pour objectif de préparer des changements dans la stratégie et dans la démarche du collectif qui combat la hausse du prix de l’électricité et réclame par ricochet la libération de Guy Marius Sagna.
Les leaders de «Noo Lank » avaient d’ailleurs indiqué que les marches seront maintenues ; même s’il est prévu à côté d’autres types de manifestations, de mobilisations et d’informations. Il en est ainsi de la publication d’un mémorandum qui va paraitre au courant de la semaine. Un document dans lequel il a été consigné l’ensemble des arguments qui démontre qu’il y a matière à soupçonner une fraude organisée par la Senelec. Mais également, une volonté de l’Etat du Sénégal de crever davantage les revenus des Sénégalais en complicité avec la Commission de Régulation du Secteur de l’Electricité (Crse).
Le collectif reviendra certainement en détail sur ces différentes perspectives lors de leur conférence de presse prévue aujourd’hui.