OUMAR YOUM PROMET DES LENDEMAINS QUI CHANTENT POUR LE SECTEUR DES TRANSPORTS
Le tableau de bord du secteur des transports terrestres (un parc automobile hors du temps, des acteurs surexploités et mal rémunérés, un désordre total sur les conditions d’accès et d’exercice du métier) fait craindre une sortie de piste

Un parc automobile hors du temps, des acteurs (chauffeurs et apprentis) surexploités et mal rémunérés par leurs employeurs, sans aucune couverture sociale en prime, un désordre total sur les conditions d’accès et d’exercice du métier de transporteur et de chauffeur…
Sans compter l’indiscipline révoltante de certains chauffeurs. Le tableau de bord du secteur des transports terrestres fait craindre une sortie de piste si l’on n’y prend garde. Ministre des Infrastructures, des Transports Terrestres et du Désenclavement, Me El Hadj Oumar Youm a revêtu sa toge de l’avocat qu’il est pour prendre la défense des auxiliaires du transport terrestre et plaider l’importance de la réforme du secteur. Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement était venu remettre aux acteurs de la gare routière de Mbour leur lot de 582 kits alimentaires, dans le cadre du programme d’extension de la sécurité alimentaire du Force Covid 19.
Le secteur des transports terrestres a connu un bond en arrière au Sénégal. C’est le ministre de tutelle qui l’affirme. Selon Me el Hadj Oumar Youm, l’etat, ayant bien reçu entendu le coup de klaxon, s’apprêterait à mettre en œuvre une nouvelle loi d’orientation et d’organisation qui va régir le secteur. Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement a exposé, hier à Mbour, aux acteurs locaux les grandes lignes de cette profonde réforme en vue dans le secteur. Lors de la cérémonie de remise de kits alimentaire aux acteurs des transports routiers de la commune de Mbour, Omar Youm a déploré le fait que le transport terrestre n’a connu aucune modernisation dans notre pays depuis 1968. Pour y remédier, il a promis que des réformes seront entamées d’ici peu pour une durée de 5 ans.
« Nous allons renouveler le parc automobile en permettant aux transporteurs de contracter des financements avec un taux d’intérêt moins élevé contrairement aux taux actuels qui peuvent même dépasser les 13 %. un véhicule de transport en commun ne doit pas être âgé de plus de 10 ans et un transport de marchandise ne doit pas excéder les 20 ans. Pour cela, on va faciliter l’accès aux véhicules en annulant la TVA et diminuant la fiscalité.
En faisant ça, d’ici cinq ans nous aurons un parc automobile neuf ». C’est la promesse faite hier à Mbour par le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement aux acteurs des transports routiers. Me El Hadj Oumar Youm a exposé les grandes lignes de la future politique devant règlementer le secteur. Cette nouvelle loi aura pour but de rénover le parc automobile mais aussi de permettre aux chauffeurs d’obtenir des contrats en bonne et due forme auprès de leurs employeurs. Afin que cette volonté soit effective, l’etat a mis en place un fonds qui permettra aux transporteurs de contracter des crédits avec des taux de remboursement moins élevés. « Nous avons créé un fond de développement des transports terrestres. Si nous nous y attelons, chaque année nous pourrons avoir 30 milliards dans ce fonds. L’objectif est de renouveler le parc automobile. Aujourd’hui, nos voitures qui assurent le transport sont vétustes. Ce sont des véhicules qui datent de 1968 voire plus loin. Ils sont plus âgés que l’actuel président de la république. Nous allons renouveler le parc automobile en permettant aux transporteurs de contracter des financements avec un taux d’intérêt moins élevé contrairement aux taux actuels qui peuvent même dépasser les 13 % », a dit le ministre.
« un véhicule de transport en commun ne doit pas être âgé de plus de 10 ans sil convoie des passagers et 20 ans s’il s’agit de marchandises. Pour cela, on va faciliter l’accès aux véhicules en annulant la TVA et minorant la fiscalité. en faisant ça, d’ici cinq ans, nous aurons un parc automobile neuf » a encore expliqué Me el Hadj Oumar Youm.
Le maire de Thiadiaye a indiqué que, lors de la réunion du Conseil des ministres de mercredi dernier, le président de la république a montré sa ferme volonté de moderniser ce secteur dont la vétusté des véhicules reste un tendon d’Achille de son bilan. A ce titre, une loi de réforme a été déjà votée par l’Assemblée nationale, a rappelé Me Oumar Youm.
« Hier (mercredi, Ndlr) en Conseil des ministres, tout le monde a entendu ce que le président de la république a dit. Nous avons carte blanche pour la loi d’orientation et d’organisation du transport terrestre. Nous avons convoqué des réunions et remis la loi à toutes les personnes qui travaillent dans le secteur des transports terrestres. Nous préparons les décrets d’application qui vont accompagner la loi. Aujourd’hui, tout le monde dit ‘nous avons pitié des chauffeurs et nous devons les aider’, mais la meilleure manière d’aider les chauffeurs est de les accompagner dans leur travail. Ceci va leur permettre demain, quand ils ne pourront plus travailler, de ne pas être contraints de venir à la gare routière pour quémander mais de rester chez eux et vivre de leurs pensions de retraite », a laissé entrevoir le ministre.
Me El Hadj Oumar Youm brocarde l’attitude mercantiliste des transporteurs ...
Me el Hadj Oumar youm, dans la perspective de cette réforme en vue dans le secteur des transports terrestres, a promis d’être l’avocat des chauffeurs pour permettre à chacun d’eux de bénéficier d’ un contrat en bonne et due forme, d’être soumis à des horaires de travail décents et de pouvoir, une fois partis à la retraite, vivre de leurs droits. « Nous serons les avocats des chauffeurs pour que chaque travailleur puisse vivre de sa sueur. Jusqu’ici, la pratique la plus courante dans le secteur c’est le paiement au noir. Le chauffeur n’a pas une rémunération fixe, il peut être payé parfois à 40 mille ou même 25 mille francs, des fois il peut rester trois mois sans salaire. Ceci n’est pas normal car il ne doit pas y avoir quelqu’un qui travaille pour les autres et, en retour, ne bénéficie pas du fruit de son travail. C’est pourquoi, la réforme des transports est une nécessité. Il faut faire de sorte que tout transporteur qui emploie des gens puisse leur donner des contrats de travail avec un salaire bien défini. Nous allons combattre la situation actuelle même si cela va déranger certains, mais nous n’allons pas reculer », a martelé le ministre des Transports Terrestres.
Dans ce projet de réforme du secteur des transports terrestres, la question du renouvellement des licences connaîtra une nouveauté à travers l’obligation qui sera faite désormais aux transporteurs de présenter les contrats des employés s’ils veulent qu’on leur renouvelle leurs licences. « Dans cette perspective, nous allons fixer le temps de travail et de repos des chauffeurs. Parce que nous ne pouvons pas accepter qu’il y ait des gens qui travaillent du matin au soir sans pour autant se reposer. Dans ces conditions pitoyables, s’il y a un accident le responsable c’est le transporteur mais aussi l’autorité qui regarde faire », a pesté Me el Hadj Oumar Youm.
…et regrette l’indiscipline des chauffeurs
Si Me el Hadj Oumar youm, a fait le pari d’être l’avocat des chauffeurs. Il n’a pas pour autant manqué de relever des griefs tenaces à l’endroit des chauffeurs. Des griefs se rapportant notamment à leurs comportements. «Les chauffeurs, à leur tour, doivent être des personnes exemplaires. Mais quelqu’un qui vient avec des haillons, qui est mal habillé, avec un accoutrement bizarre, c’est normal qu’il ne puisse pas obtenir en retour le respect qu’il devrait mériter. La loi prend en charge la formation continue pour chaque 6 mois et le port vestimentaire. Aujourd’hui, les enquêtes ont démontré que 90 % des accidents sont causés par le comportement des chauffeurs » a déploré le Ministre.
Lors de la cérémonie d’hier, le ministre des Infrastructures, qui a relevé la résilience des acteurs des transports terrestres, après avoir salué la mémoire des pionniers locaux, a demandé aux chauffeurs de ne pas baisser les bras face à une maladie qui est toujours là.
L’aide alimentaire en question se compose de 14 mille kits alimentaires, globalement. Aux acteurs de la gare de Mbour, el Hadj Oumar Youm a remis 582 kits, pour chauffeurs et rabatteurs de passagers communément désignés sous le vocable de « coxeurs », soit une valeur de 23 millions de francs.
Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, soucieux de la santé de la communauté face à la propagation du nouveau coronavirus, a invité les différents acteurs à faire preuve de responsabilité par l’observation stricte des mesures barrières aussi bien chez les professionnels du transport que chez les usagers.
Il faut noter que cette exigence a constitué l’un des trois objectifs de la visite du ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement hier à la gare routière de Mbour où la nouvelle loi d’orientation et d’organisation des transports terrestres a été exposée de fond en comble aux professionnels du secteur qui ont bien pris note.
Ces derniers, par la voix de leur porte-parole, M. Pierre Gomis dit Mbakhane, ont exprimé toute leur gratitude à leur hôte pour cet appui de l’etat en denrées alimentaires de première nécessité offertes à 582 parmi eux…