MACKY SALL SERMONNE LES EMPLOYEURS ET TRAVAILLEURS VEREUX
Le président estime que les partenaires sociaux, employeurs et travailleurs ont un rôle important à jouer

Les rapports 2020-2021-2022 sur l’état du dialogue social. Prononçant son discours, le Président Macky Sall estime que les partenaires sociaux, employeurs et travailleurs ont un rôle important à jouer pour mener des transformations et des réformes susceptibles de garantir l’émergence du Sénégal portée par une économie attractive et prospère.
Pour mener des transformations et des réformes susceptibles de garantir l’émergence du Sénégal portée par une économie attractive et prospère, au service d’un progrès social inclusif, le Président Macky Sall estime que les partenaires sociaux, employeurs et travailleurs ont un rôle important à jouer. Le chef de l’État, qui présidait la cérémonie de remise des rapports 2020-2021-2022 sur l’état du dialogue social, affirme que ce rôle est d’abord attendu dans le cadre de la préservation, à tout prix, de la stabilité sociale pour satisfaire aux exigences, d’une part, de qualité des services rendus aux usagers et, d’autre part, de croissance soutenue en vue de leur redistribution équitable. «Pour ce faire, la culture du dialogue social doit être promue à tous les niveaux. C’est à cet effet que j’ai accordé une attention particulière à la redynamisation de la concertation et de la négociation au niveau tripartite entre le gouvernement, les centrales syndicales de travailleurs et les confédérations d’employeurs. L’organisation régulière des Conférences sociales qui constituent une innovation dans la pratique du dialogue social, procède de cette volonté», a-t-il déclaré. Selon lui, les concertations tenues durant les trois conférences sociales ont abouti à des résultats probants sur le plan économique et social grâce à un élan commun de générosité des mandants tripartites qui ont notamment convenu de prémunir notre pays contre des perturbations sociales de grande envergure, à travers la signature du Pacte national de Stabilité sociale et d’Emergence économique
C’est également, d’après le locataire du Palais, à l’issue de la première conférence sociale que son option de renforcement de l’institutionnalisation du dialogue social a été matérialisée par la création auprès du ministère en charge du Travail des organisations professionnelles et du Dialogue social, d’une Structure publique inédite dans ses missions, sa composition et son positionnement : le Haut Conseil du Dialogue social (HCDS).
LES AVANCEES NOTEES
Dans son discours, le président de la République souligne que le «HCDS est une innovation institutionnelle, qui doit permettre aux mandants tripartites nationaux de mieux fédérer leurs initiatives concourant à ancrer et à consolider le dialogue social et la négociation collective dans tous les secteurs d’activité», signalant que beaucoup d’avancées ont été notées. Il s’agit, pour le chef de l’État, du «renforcement de la démocratie sociale par la tenue des élections de représentativité qui ont permis de rationaliser et d’améliorer la conduite des processus de concertation et de négociation au niveau tripartite et dans le secteur public de l’Education et de la Formation» ; de «la fixation de l’âge de la retraite à 60 ans dans le secteur privé, tout comme l’allongement de cet âge pour certaines catégories de professionnels de la santé humaine ou animale» ; de «l’adoption d’une nouvelle réglementation relative au stage et à l’apprentissage» ; de «l’amélioration des pensions de retraite des agents de l’Etat et des travailleurs du secteur privé» ; du «processus de redynamisation de la négociation collective avec la conclusion, en 2021, de conventions collectives dans le secteur de la boulangerie et le sous-secteur du transport routier d’hydrocarbures», et de «la signature en 2020 de l’accord portant sur la revalorisation généralisée des salaires dans le secteur privé». Poursuivant son allocution, le locataire du Palais a indiqué que l’autre rôle primordial sur lequel sont attendus les mandants tripartites réside dans l’anticipation, la réactivité et la prospective en matière de prise en charge des problématiques et des questions spécifiques qui peuvent être, soit sources d’amplification des risques sociaux, soit générateurs d’opportunités de croissance et de création d’emplois. Dans ce registre, il renseigne : «La pandémie de la crise de COVID-19 a été une occasion pour éprouver nos capacités de résilience et de riposte à travers les concertations que j’ai initiées avec toutes les forces vives de la Nation et qui nous ont permis de maintenir le pouvoir d’achat des travailleurs et d’amorcer la relance de nos entreprises et de notre économie.»
CHANGEMENT GLOBAL DE PARADIGME AVEC LA PRODUCTION DU PETROLE ET DU GAZ
Étant donné que le Sénégal intègre le cercle des pays producteurs de pétrole et de gaz, le Président Macky Sall fait remarquer que cette situation particulière induit un changement global de paradigme. «Dans une approche inclusive, nous avons pu jeter les bases d’une concertation entre toutes les parties prenantes au sein du Comité national ITIE et du Comité d’Orientation Stratégique du Pétrole et du Gaz (COS-PETROGAZ). Les propositions de ces différentes parties prenantes ont été également prises en compte dans l’adoption de dispositions légales et réglementaires aux fins d’améliorer l’impact des retombées économiques et sociales de l’exploitation de nos ressources minières, gazières et pétrolières au profit des populations, des entreprises et des travailleurs», a-t-il dit. Il appelle ainsi tous les acteurs à davantage persévérer dans ce secteur mais aussi dans tous les autres secteurs pour promouvoir l’instauration et la consolidation de relations professionnelles apaisées ainsi que la création d’opportunités d’affaires au profit du secteur privé national. C’est tout le sens, selon lui, de la loi de 2019 sur le Contenu local. «Mesdames et Messieurs les membres du HCDS, je vous engage donc à jouer pleinement votre partition dans la mise en œuvre du Plan national de Renforcement du Dialogue social (PNRDS) que j’ai fait élaborer et qui prévoit toutes les mesures structurelles qui peuvent améliorer de manière appréciable la stabilité sociale dans tous les secteurs. A cet effet, le gouvernement a du reste déjà consenti d’importants efforts de revalorisation des traitements, soldes et salaires au profit des agents de l’Etat ainsi que du personnel d’enseignement et de recherche de l’enseignement supérieur et les personnels administratifs, techniques et de services (PATS) des Universités et Établissements publics d’enseignement supérieur», a-t-il indiqué.
SUIVI PÉRIODIQUE DE TOUS LES ACCORDS ET PACTES SIGNÉS
Pour maintenir ces acquis, il engage le gouvernement à veiller au suivi périodique de tous les accords et pactes signés entre le gouvernement et les partenaires sociaux travailleurs et employeurs. «J’exhorte aussi le gouvernement et les partenaires sociaux à travailler en synergie pour la finalisation consensuelle des processus d’élaboration du code du Travail et code de sécurité sociale. Ces deux textes majeurs permettront, à coup sûr, à notre modèle de gouvernance du monde du travail de faire des pas qualitatifs supplémentaires. Tous ces efforts combinés à l’élaboration d’un deuxième Pacte national de Stabilité sociale et d’Emergence économique, dont j’ai déjà prescrit la signature, vont avoir des répercussions positives sur la consolidation d’un climat social apaisé dans le monde du travail. Dans le même sillage, je renouvelle ma directive relative à la mise en place de comités de dialogue social dans tous les secteurs, en priorité dans ceux stratégiques comme ceux de la santé et de l’enseignement supérieur et de comités de dialogue social suffisamment inclusifs au niveau des établissements publics de santé et des établissements publics d’enseignement supérieur», a-t-il ajouté. Le chef de l’État a expliqué qu’ «au-delà de leur intérêt à se faire identifier, à s’organiser pour notamment bénéficier d’un appui de l’Etat en cas de crise, le recours aux mécanismes du dialogue social devrait être davantage promu au profit des familles d’acteurs de l’économie informelle afin qu’elles puissent mieux exprimer et formuler leurs attentes en matière d’amélioration de la productivité de leurs unités de production. Mais également «adhérer aux politiques publiques et rendre plus efficients les dispositifs d’appui qui sont mis en place en leur faveur».