NON À LA GUERRE DE L'EAU DANS LE NIL
Il faut prendre exemple sur les expériences de l’OMVS avec le Sénégal, le Mali, la Mauritanie, la Guinée), du Manu River, et des autres expériences similaires sur les lacs et autres cours d’eau en Afrique - APPEL DU PAALAE

SenePlus publie ci-dessous, l’appel de Bafoulabe, à la raison, pour la coopération, la solidarité et le développement africain, relativement aux tensions en cours dans le Nil.
« Depuis dans la sous-région sahélienne, ouest africaine où se trouve son siège, la Pan African Association for Literacy and Adult Education (PAALAE) lance un appel aux dirigeants et aux populations d’ Ethiopie, d’Egypte, des Soudans, du Kenya, de l’Ouganda et de tous les pays traversés par des affluents, défluents et/ou confluents du NIL pour éviter une guerre de l’eau.
Les plaidoyers, les bonnes intentions, les menaces, les confessions théoriques, idéologiques, les bruits de bottes sont entendus.
Mais aucun des pays concernés n’a intérêt à un déclenchement des hostilités militaires. Rien ne justifie la folie meurtrière.
L’Afrique a trop souffert des manifestations extérieures et de l’aventurisme et l’irresponsabilité de certains dirigeants.
Nous saluons la prise de responsabilité de l’Union Africaine et de l’UNESCO, l’Ethiopie qui abrite le siège de notre organisation commune devrait être plus ouverte que quiconque pour écouter, entendre et proposer un modus vivendi et operandi.
Ses voisins immédiats et lointains ne doivent en aucune manière croire qu’ils peuvent tirer profit des contradictions internes de l’Ethiopie pour faire la sourde oreille et saboter ses efforts pour sortir du sous développement.
Que faire alors ?
Prendre exemple sur les expériences de l’Organisation de la Mise en Valeur du Fleuve Sénégal (OMVS) avec le Sénégal, le Mali, la Mauritanie, la Guinée), du Manu River, toujours en Afrique de l’Ouest et des autres expériences similaires sur les lacs et autres cours d’eau en Afrique. D’ailleurs, le professeur Cheikh Anta Diop l’avait suggéré dans son ouvrage « Les fondements économiques et culturels d’un futur Etat Fédéral d’Afrique Noire ».
Il avait averti dans ses travaux antérieurs sur la nécessité de se débarrasser des régimes racistes, monarchiques ou féodaux ; Nasser, Kadhafi et Nkrumah avaient également une claire vision de la nécessité de l’unité africaine. Il revient donc à la génération actuelle des jeunes et des femmes d’Afrique, des adultes et des éducateurs, des activistes de dire :
- « Pas de guerre de l’eau »
- « Oui à la coopération mutuellement avantageuse entre les Etats Africains »
- « Félicitation et encouragements à ceux qui veulent avancer dans la mise en place des Etats Africains Unis »
- Gardons à l’esprit que kmt, l’Egypte pharaonique a été grande grâce aux apports fécondants depuis l’Ouganda, la Régions des Grands Lacs, depuis les plateaux éthiopiens ;
- Kmt n’aurait pas existé sans Hapy Halay (le NIL), sans Kerma, Kush, Napata, Méroé (Soudans), sans les déserts libyque et arabique
Depuis Dakar, nourri par l’eau du Bafoulabé, du Bafing et du Bakoy. »