NOUS AVONS UNE JUSTICE MALADE
Alioune Tine, le fondateur d’Afrikajom Center fustige la convocation du président de l’Union des magistrats du Sénégal, Souleymane Téliko, par l’Inspection générale de l’administraion judiciaire (Igaj)

Invité de l’émission Objection sur la radio Sud Fm hier, dimanche 20 septembre 2020, le fondateur d’Afrikajom Center a fustigé la convocation du président de l’Union des magistrats du Sénégal, Souleymane Téliko, par l’Inspection générale de l’administraion judiciaire (Igaj). Selon Alioune Tine, l’Etat cherche à renforcer son contrôle sur le pouvoir judiciaire.
L e fondateur d’Afrikajom Center, Alioune Tine désapprouve la convocation du président de l’Union des magistrats du Sénégal (Ums), Souleymane Téliko, par l’Inspection générale de l’administration judiciaire (Igaj). Invité de l’émission Objection sur la radio Sud Fm, il a fait savoir que l’Ums ne fait que défendre l’indépendance de la justice. « Le pouvoir judiciaire est aujourd’hui incarné par l’Ums, qu’on le veuille ou non. L’Ums n’est pas seulement une organisation corporative qui défend les intérêts des juges. Ça va au-delà. L’Ums défend l’indépendance de la justice et défendre l’indépendance de la justice, c’est défendre l’Etat de droit. Il n’y a pas d’Etat de droit sans indépendance de la justice. tOn ne peut pas empêcher un juge de commenter. Seulement, de plus en plus chez nous, nous avons des pouvoirs exécutifs très forts qui considèrent les autres pouvoirs comme des pouvoirs subalternes qu’il faut contrôler, qu’il faut dominer et c’est extrêmement dangereux », a déclaré Alioune Tine.
Poursuivant son propos, il ajoute : « ce besoin d’émancipation du pouvoir judiciaire est bon pour la démocratie. On a des problèmes structurels qui font que l’Exécutif continue à exercer un contrôle. Le jour où nous allons avoir une administration judiciaire totalement émancipée de l’Exécutif, on va commencer à dire peut-être il y a quelque chose qui bouge ». A en croire l’ancien coordonnateur de la Raddho, la violation des droits de l’ancien maire Khalifa Ababacar Sall qui a valu à Souleymane Téliko sa convocation par l’Igaj, a déjà été dénoncée par la Cour de Justice de la Cedeao.
«NOUS AVONS UNE JUSTICE MALADE»
Allant plus loin, le fondateur d’Afrikajom Center déclare que la « justice sénégalaise est malade». « Nous avons une justice malade. Le dire, ce n’est pas critiquer ou faire quoi que ce soit mais c’est appeler à un sens de responsabilité et de regarder qu’est-ce qui ne va pas dans notre justice pour essayer de trouver les solutions les plus appropriées aujourd’hui », a fait savoir Alioune Tine. A la question de savoir ce qu’il pense de la déclaration de Souleymane Téliko qui considère qu’il y a une « tentative de casser l’Ums », Alioune Tine dira : « Je n’ai pas fait de procès d’intention mais s’il y a une intention, elle est dangereuse. On a besoin de renforcer l’Ums, la justice, ce que les juges ressentent, les problèmes qu’ils rencontrent dans leur propre métier, et ces « Il est incompréhensible aujourd’hui que la Cedeao ne puisse pas prendre les initiatives diplomatiques pour se rendre rapidement en Côte d’Ivoire. Je pense que le prochain Mali, c’est la Côte d’Ivoire et ça peut être pire ». C’est le fondateur d’Afrikajom Center, Alioune Tine qui tire ainsi la sonnette d’alarme et invite la Cedeao à réagir face à la situation préélectorale tendue en Côte d’Ivoire. « On est dans une situation préélectorale extrêmement tendue avec 26 morts et une centaine de personnes arrêtées dont des parlementaires.
Tout le monde parle sauf les Africains. Vous avez les parlementaires de l’Oif qui ont sorti un communiqué de presse. Vous avez l’Union européenne qui a sorti un communiqué pour marquer sa préoccupation de qui se passe en Côte d’Ivoire. Mais on n’a pas encore entendu la Cedeao. La Cedeao doit anticiper sur ce qui se passe en Côte d’Ivoire. Elle doit avoir une mission conjointe de Côte d’Ivoire avec l’Union africaine et les Nations unies », a déclaré Alioune Tine.
Selon Tine, le report des élections en Côte d’Ivoire est impératif pour éviter l’explosion de la Côte d’Ivoire. « Les Nations Unies sont en train de jouer des pieds et des mains pour que la Cedeao et l’Union africaine aillent sur place en Côte d’Ivoire pour voir ce qui se passe parce que cette électionlà, si on ne la reporte pas… Vous avez aujourd’hui tous les grands leaders qui ont été écartés. Vous avez un Conseil constitutionnel dont les gens n’ont pas confiance, aucune confiance à la commission électorale indépendante. C’est l’exclusion qui a créé les problèmes en Côte d’Ivoire », a expliqué Alioune Tine.
Allant plus loin, il dira : « Quand on regarde ce qui s’est passé il y’a 10 ans en Côte d’Ivoire avec une guerre qui a fait beaucoup de morts, aujourd’hui, on assiste pratiquement au même phénomène qui avait accouché de cette violence. Alassane Ouattara est totalement anachronique. Il est en rupture avec l’histoire. Sa fonction était de réconcilier et aujourd’hui vous êtes dans un scrutin, il y a eu 44 candidats, vous en retenez 4. A trois mois, vous changez les membres du Conseil constitutionnel. Vous avez une Commission électorale nationale qui n’est pas conforme ». M.DJIgO problèmes-là commencent à être nauséabonds ». Pour Alioune Tine, « nous vivons avec des régimes qui sont totalement anachroniques qui n’arrivent pas à anticiper devant la modernité qui s’offre à nous ».
SITUATION PREELECTORALE TENDUE EN COTE D’IVOIRE : Alioune Tine prévient et interpelle la Cedeao
« Il est incompréhensible aujourd’hui que la Cedeao ne puisse pas prendre les initiatives diplomatiques pour se rendre rapidement en Côte d’Ivoire. Je pense que le prochain Mali, c’est la Côte d’Ivoire et ça peut être pire ». C’est le fondateur d’Afrikajom Center, Alioune Tine qui tire ainsi la sonnette d’alarme et invite la Cedeao à réagir face à la situation préélectorale tendue en Côte d’Ivoire. « On est dans une situation préélectorale extrêmement tendue avec 26 morts et une centaine de personnes arrêtées dont des parlementaires. Tout le monde parle sauf les Africains. Vous avez les parlementaires de l’Oif qui ont sorti un communiqué de presse. Vous avez l’Union européenne qui a sorti un communiqué pour marquer sa préoccupation de qui se passe en Côte d’Ivoire. Mais on n’a pas encore entendu la Cedeao. La Cedeao doit anticiper sur ce qui se passe en Côte d’Ivoire. Elle doit avoir une mission conjointe de Côte d’Ivoire avec l’Union africaine et les Nations unies », a déclaré Alioune Tine. Selon Tine, le report des élections en Côte d’Ivoire est impératif pour éviter l’explosion de la Côte d’Ivoire. « Les Nations Unies sont en train de jouer des pieds et des mains pour que la Cedeao et l’Union africaine aillent sur place en Côte d’Ivoire pour voir ce qui se passe parce que cette électionlà, si on ne la reporte pas… Vous avez aujourd’hui tous les grands leaders qui ont été écartés. Vous avez un Conseil constitutionnel dont les gens n’ont pas confiance, aucune confiance à la commission électorale indépendante. C’est l’exclusion qui a créé les problèmes en Côte d’Ivoire », a expliqué Alioune Tine. Allant plus loin, il dira : « Quand on regarde ce qui s’est passé il y’a 10 ans en Côte d’Ivoire avec une guerre qui a fait beaucoup de morts, aujourd’hui, on assiste pratiquement au même phénomène qui avait accouché de cette violence. Alassane Ouattara est totalement anachronique. Il est en rupture avec l’histoire. Sa fonction était de réconcilier et aujourd’hui vous êtes dans un scrutin, il y a eu 44 candidats, vous en retenez 4. A trois mois, vous changez les membres du Conseil constitutionnel. Vous avez une Commission électorale nationale qui n’est pas conforme »