OUAKAM, YOFF, NORD FOIRE, DÉSALTÉRÉS PAR L’USINE DE DESSALEMENT
Face aux problèmes récurrents d’approvisionnement de Dakar en eau potable, Serigne Mbaye Thiam a indiqué que le projet de dessalement d’eau de mer est une alternative crédible.

Fruit de la coopération entre le Sénégal et le Japon et financée à hauteur de 137 milliards Fcfa par le gouvernement nippon, l’usine de dessalement d’eau de mer des Mamelles va réduire les problèmes d’approvisionnement de Dakar en eau potable. Hier, lors du lancement des travaux du lot 2 du projet, le ministre de l’Eau et de l’Assainissement Serigne Mbaye Thiam a annoncé la pose d’une conduite principale de distribution qui va non seulement renforcer celle existante, mais aussi améliorer l’alimentation en eau des quartiers jadis hors du réseau du système d’adduction.
Face aux problèmes récurrents d’approvisionnement de Dakar en eau potable, Serigne Mbaye Thiam a indiqué que le projet de dessalement d’eau de mer est une alternative crédible. Afin de trouver des solutions durables à cette problématique, l’Etat du Sénégal et le Japon ont décidé de procéder au dessalement de l’eau de mer. C’est ainsi que le ministre Serigne Mbaye Thiam et l’ambassadeur du Japon à Dakar ont procédé hier au lancement des travaux du lot 2 du projet consistant à la pose d’une nouvelle conduite principale de distribution.
De diamètre nominal de 700 mm et d’une longueur de 10,4 kilomètres, cette conduite va participer au renforcement de la conduite de distribution existante de diamètre nominal de 400 mm vétuste et saturé. En outre, elle participera à améliorer l’alimentation en eau potable des zones jadis en bout de réseaux du système d’adduction. Il s’agit des Parcelles Assainies, d’une partie de Ouakam, des Almadies, de Ngor, des parties Est de Yoff et Nord des Sicap. «Le projet est un choix technologique inédit et une solution du futur. C’est un choix qui permet de réduire la dépendance de notre pays visà-vis du Lac de Guiers. C’est aussi un choix qui permet de réduire la vulnérabilité de l’alimentation en eau de Dakar», déclare le ministre de l’Eau et de l’Assainissement.
Abondant dans le même sens, l’Ambassadeur du Japon au Sénégal a indiqué que ce projet constitue un grand défi au regard de la modernisation de la Ville de Dakar et de son extension vers le nouveau Pôle Urbain de Diamniadio. Au-delà des financements, renseigne Tatsuo Arai, l’un des objectifs globaux de son pays est de contribuer au renforcement des ressources humaines et à l’appropriation des technologies. En outre, à en croire l’ancien ministre de l’Education Nationale, la durée de réalisation du projet s’étend sur 15 mois.
A cet effet, il a souligné que l’aboutissement de la phase d’instruction des dossiers dépend de la Sones et du partenaire japonais. Toutefois, Serigne Mbaye Thiam a invité les parties sénégalaises et japonaises à travailler ensemble pour un démarrage rapide des travaux. Se réjouissant du travail effectué pour l’acceptation sociale du projet, il a, à cet effet, exhorté la Sones à continuer sa communication auprès des autorités administratives territoriales coutumiers, associer des jeunes et des femmes en vue du respect des engagements pris. Enfin, il est à noter que le lancement du lot 2 du projet de dessalement d’eau de mer intervient à seulement quelques mois du Forum Mondial de l’Eau prévu à Dakar en mars 2021.