PARALYSIE DU SECTEUR DU TRANSPORT ROUTIER, LE CUSTRS JUBILE ET APPELLE AU MAINTIEN DE LA PRESSION SUR L’ETAT
Les responsables du Cadre Unitaire des Syndicats de Transport Routier du Sénégal (Custrs) affichent une large banane

Le premier jour de la grève de 48 heures décrétée par le Cadre Unitaire des Syndicats de Transport Routier du Sénégal (Custrs) a été largement suivi sur toute l’étendue du territoire national. Très satisfaits de ce mouvement, les responsables syndicaux comptent poursuivre la grève ce jeudi (2 décembre 2021) et déclencher un autre plan d’action pour contraindre l’Etat à satisfaire leurs doléances.
Les responsables du Cadre Unitaire des Syndicats de Transport Routier du Sénégal (Custrs) affichent une large banane. Jugeant largement positif le bilan de leur premier jour de grève de 48 heures, ils appellent à maintenir la pression sur l’Etat en poursuivant le mot d’ordre pour la satisfaction de leur plate-forme revendicative axée autour de 10 points.
Joint au téléphone, le coordonnateur du Custrs, Fallou Samb, indique que le mot d’ordre a été suivi dans toutes les 14 régions du Sénégal. «Tous les acteurs ont compris que c’est dans l’unité qu’on peut réussir une lutte. Nous avons constaté l’adhésion populaire de tous les acteurs membres de 14 syndicats qui ont tous parlé d’une même voix pour dire halte à la marginalisation faite au secteur du transport routier». Et le syndicaliste Gora Khouma de renchérir pour annoncer la poursuite de la grève. «Certes, le Directeur des transports routiers agite une réunion à l’Ageroute pour ce jeudi, mais cela ne veut pas dire qu’on va arrêter la grève. La grève va continuer ce jeudi. Et s’il faut la prolonger, tout dépendra de la base. Si on n’a pas satisfaction, on va continuer notre plan d’action», informe monsieur Khouma.
Pour ce qui est de leur plateforme revendicative, Fallou Samb déplore entre autres les tracasseries sur les routes, la surcharge de la taxation à l’essieu, la hausse vertigineuse du coût des documents administratifs, la précarité des contrats de travail. Cette grève, selon toujours Fallou Samb, constitue un signal fort envoyé à l’Etat pour reconsidérer sa position envers le secteur du transport routier qui a été longtemps «marginalisé et laissé en rade». Les charrettes et les tiak tiak dictent leurs lois aux usagers Les usagers qui avaient du mal à se déplacer ont dû se rabattre sur les charrettes et autres «tiak tiak» qui ont appliqué des tarifs hors normes.
En effet, pour les charrettes, les usagers étaient obligés de débourser 500 Fcfa pour se rendre de Yeumbeul à Bountou Pikine. Pourtant, il fallait juste payer 200 Fcfa en empruntant les tatas de l’Aftu ou 100 lorsqu’il s’agit de car rapide. A Guédiawaye aussi, les charretiers ont imposé leur diktat en fixant à 200 Fcfa le prix du trajet Hamo 06 -Serigne Assane.
Les motos «Tiak tiak» ne sont pas en reste, elles qui ont imposé un tarif de 1000 Fcfa à l’intérieur du département de Pikine et 3000 pour le centre-ville. C’est dire que les usagers ont beaucoup souffert de la grève. Certains ont dû marcher pour se rendre au travail. En attendant l’intervention de l’Etat pour apaiser la tension, les usagers devront prendre leur mal en patience pour supporter le diktat des motos «Tiak tiak» et des charretiers.