PLUS DE 1 200 SALARIÉS LICENCIÉS À CAUSE DU VIRUS
Le ministère du Travail a indiqué dans un rapport que plus de 1 200 travailleurs ont perdu leurs emplois du fait de la covid-19. Selon le document, 16 517 autres ont été envoyés au chômage technique

Le ministère du Travail a indiqué dans un rapport que plus de 1 200 travailleurs ont perdu leurs emplois du fait de la covid-19. Selon le document, 16 517 autres ont été envoyés au chômage technique.
Le ministère du Travail a indiqué que 1 236 salariés ont été licenciés à cause du coronavirus. Dans un rapport réalisé par ses services, le département ministériel dirigé Samba Sy annonce que les formes de ruptures de contrats de travail, initiées par les employeurs, ont été motivées, soit par des raisons d’ordre personnel (18,7%) soit par des raisons économiques ou de réorganisation intérieure (81,3%). « Les effectifs de travailleurs concernés par ces licenciements culminent à 1 236 salariés, répartis dans 261 entreprises relevant de diverses branches d’activités. Ces chiffres auraient pu être beaucoup plus élevés si l’Ordonnance n°01-2020 du 8 avril 2020 aménageant des mesures dérogatoires au licenciement et au chômage technique n’avait pas été prise », indique le rapport.
En outre, selon le document, la répartition sectorielle des licenciements opérés laisse apparaître des disparités entre les différentes branches d’activités concernées. Cette situation, si l’on se fie au ministère du Travail, épouse quasiment l’intensité de l’impact de la pandémie sur les activités économiques. « En effet, bien que les mesures de licenciements enregistrées ne soient pas toutes une résultante de la pandémie, celles-ci ont été essentiellement enregistrées dans les secteurs de l’hôtellerie, des transports routiers, du commerce et des domestiques et gens de maison », renseigne le rapport.
D’après le document, la répartition spatiale des licenciements est inégale entre les différentes régions et semble se dessiner en fonction du dynamisme économique des circonscriptions administratives étudiées. « Sur le plan numérique, la région de Dakar détient le plus grand nombre d’entreprises ayant procédé à des licenciements durant la période de la pandémie avec plus de 141 établissements. Elle est suivie des régions de Thiès (65) et de Saint-Louis (27). Il en est ainsi pour les emplois perdus à la suite des licenciements mais aussi du nombre de licenciements pour motif personnel.
En revanche, la région de Thiès, avec 265 mesures de licenciement pour motif économique prononcées, se hisse à des proportions plus importantes sur ce plan par rapport aux autres régions », informe le ministère du Travail. Poursuivant, Samba Sy et ses collaborateurs informent que contrairement aux régions précitées, le nombre d’entreprises concernées par les licenciements est inférieur à 9 dans chacune des autres régions considérées. Cependant, ajoutent-ils, il est particulièrement important de signaler que certaines régions, notamment Kaolack, Ziguinchor, Diourbel, Louga, Kédougou, Kolda et Sédhiou n’ont enregistré, depuis le début de la pandémie, aucune demande d’autorisation de licenciement de délégué du personnel.
16 517 TRAVAILLEURS ENVOYÉS AU CHOMAGE TECHNIQUE
Si l’on se fie toujours au rapport, les établissements ayant procédé au chômage technique sont au nombre de 428 et les travailleurs concernés sont 16 517. Il s’agit, selon le document, des établissements relevant des secteurs d’activités suivants : « industries alimentaires avec 6 établissements et 104 travailleurs concernés, un niveau moyen de rémunération de 77,5% pour une durée moyenne de 3 mois ; éducation-Formation avec 104 établissements et 2 091 travailleurs concernés, un niveau moyen de rémunération de 72% pour une durée moyenne de 5,4 mois ; BTP avec 23 établissements et 2 743 travailleurs concernés, un niveau moyen de rémunération de 70% pour une durée moyenne de 2,6 mois ; industries des corps gras : 1 établissement et 14 travailleurs concernés, un niveau moyen de rémunération de 70% pour une durée moyenne de 4 mois ; nettoiement : 1 établissement et 10 travailleurs concernés, un niveau moyen de rémunération de 70% ; confection avec 6 établissements et 365 travailleurs concernés, un niveau moyen de rémunération de 70% pour une durée moyenne de 1,5 mois ; finance avec 2 établissements et 21 travailleurs concernés, un niveau moyen de rémunération de 70% pour une durée moyenne de 2,5 mois ; énergie avec 1 établissement et 2 travailleurs concernés, un niveau moyen de rémunération de 70% pour une durée moyenne de 3 mois ; autres secteurs avec un niveau moyen de rémunération de 80% pour une durée moyenne de 2,6 mois ».
Le ministère du Travail note des mises en chômage technique plus accrues au niveau des ressorts des Inspections du Travail et de la Sécurité sociale de Thiès (164 établissements et 11 399 travailleurs concernés), de Dakar (143 établissements et 3343 travailleurs concernés), de Ziguinchor (19 établissements et 795 travailleurs concernés) et de Fatick (42 établissements et 715 travailleurs concernés). « Les régions de Saint-Louis (22 établissements et 338 travailleurs concernés), de Kédougou (5 établissements et 303 travailleurs concernés), de Kaolack (23 établissements et 259 travailleurs concernés) et de Kolda (11 établissements et 127 travailleurs concernés) ont également enregistré des statistiques significatives en termes de chômage technique. Par ailleurs, de faibles parts d’établissements et de travailleurs concernés par le chômage technique sont notées dans les ressorts des Inspections du Travail et de la Sécurité Sociale de Diourbel, de Louga, de Matam, de Kaffrine et de Sédhiou », informe le rapport.