PLUS DE 30 ÉCOLES FERMÉES À LA FRONTIÈRE GAMBIENNE À CAUSE DE L’INSÉCURITÉ
Offensive de l'armée en Casamance préoccupe les acteurs de l’éducation et particulièrement les autorités académiques de Ziguinchor qui font des pieds et des mains pour sauver l’année scolaire des pauvres élèves

L’offensive lancée par l’Armée depuis une dizaine de jours contre les positions du chef rebelle Salif Sadio se poursuit. Et les dégâts collatéraux ne cessent de s’accentuer. Les populations continuent de fuir leurs villages y laissant tous leurs biens pour se réfugier dans des zones plus clémentes. L’une des plus grandes inquiétudes aujourd’hui est la fermeture de plus de 30 écoles de la zone à cause des combats.
Cette situation préoccupe les acteurs de l’éducation et particulièrement les autorités académiques de Ziguinchor qui font des pieds et des mains pour sauver l’année scolaire des pauvres élèves.
Selon Cheikh Faye, l’inspecteur d’Académie de Ziguinchor qui tire la sonnette d’alarme, les cours sont suspendus dans toutes les écoles et établissements se trouvant le long de la bande frontalière avec la Gambie pour des raisons de sécurité. M. Faye explique que ‘’ces établissements sont des écoles où souvent les élèves se déplacent par groupes d’un village à un autre. Et pour éviter des victimes collatérales, en collaboration avec l’IEF, nous avions déjà à l’entame des combats décidé de la suspension des cours. Ce jusqu’à ce que la situation revienne à la normale. Mais, audelà de tout cela, les cours ne pouvaient pas se dérouler normalement parce que beaucoup de familles se sont déplacées vers la Gambie et d’autres pour les environs c’est à dire dans les communes de Djibidione, Oulampane et Sindian et avec leurs enfants. Dans d’autres localités, ce sont les parents qui ont décidé tout simplement de retenir les enfants à la maison pour des raisons de sécurité’’.
Tous ces éléments font que les cours sont suspendus dans certains établissements et collèges de la zone jusqu’à nouvel ordre, confie l’inspecteur d’Académie de Ziguinchor qui assure toutefois que des initiatives ont été prises par ses équipes pour donner la possibilité aux enfants restés en Casamance de suivre les cours. Il indique des dispositions d’accueil et d’intégration dans des structures existantes notamment à Djibidione, Oulampane, Sindian et environs pour intégrer tous les enfants qui sont sur le territoire national et ayant été identifiés.
L’inspecteur souligne que les capacités d’accueil au niveau de ces zones ne sont pas dépassées mais ce qui est inquiétant c’est que les flux d’élèves fuyant les affrontements continuent d’augmenter. Par conséquent, si la situation perdure, les autorités académiques seront obligées de trouver de nouvelles classes pour les accueillir et redéployer des enseignants pour y dispenser les cours. La situation est d’autant plus inquiétante qu’actuellement personne ne sait quand est-ce que l’offensive de l’Armée va s’arrêter. .