POPULATIONS ET AUTORITES PORTUAIRES INAUGURENT UNE NOUVELLE ERE DE COHABITATION HARMONIEUSE
Après des débuts conflictuels, c’est désormais le parfait amour entre les populations de Sendou et les autorités en charge de la construction du port minéralier et vraquier.

Les travaux de construction du port minéralier et vraquier de Sendou, entamés depuis 2017, avancent à pas de géant. Trois ans après la pose de la première pierre, les communautés riveraines saluent l’harmonie qui subsiste désormais entre la localité et la direction de cette infrastructure.
Après des débuts conflictuels, c’est désormais le parfait amour entre les populations de Sendou et les autorités en charge de la construction du port minéralier et vraquier. Une bonne entente matérialisée par l’enrôlement d’une vingtaine de jeunes de la localité avec des contrats de prestation de service mais aussi un appui constant aux populations. Une approche d’entreprise claire qui, selon Frédéric Zelmat, entre en droite ligne de la politique de responsabilité sociétale de l’entreprise. « Il est impératif que l’on travaille avec les communautés locales. Nous travaillons avec les communes de Sendou-Bargny, les autorités et responsables qui sont venus nous faire des suggestions de personnel. Il est plus logique pour nous de recruter des personnels qui sont à proximité des chantiers que de faire venir du personnel de très loin », a fait savoir Frédéric Zelmat, le directeur des travaux de l’entreprise Leduc au cours d’un entretien. Dans cette nouvelle page de la collaboration entre entités cohabitant, les entrepreneurs ne veulent surtout pas être des voisins encombrants.
Au contraire il est question pour eux, à ce niveau des travaux, d’ouvrir des perspectives pour les jeunes des communes sœurs de Sendou et Bargny. « Nous avons monté une usine entre Bargny et Sendou donc nous allons avoir du travail à temps complet. Nous venons avec un petit noyau de gens qualifiés et on prend sur le site du personnel qualifié que l’on forme si possible et qu’on fait travailler », a encore indiqué Frédéric Zelmat. « Nous allons continuer à travailler sur la base de ce registre. (…). Nous avons formé des soudeurs, des manœuvres et du personnel divers. Cette usine va être pérenne. Le but, c’est de travailler avec le maximum de personnes qui habitent dans la localité », a assuré le directeur des travaux de l’entreprise Leduc.
Outre la posture sociétale, Arona Ndoye, responsable du mouvement « And Suxali Sendou », se félicite des nombreuses actions faites dans la localité par cette entreprise. Une collaboration qui a jeté depuis lors les bases d’une coopération fructueuse. « A ce jour, il y a une vingtaine de garçons de Sendou qui travaillent dans le projet du port minéralier et vraquier. En créant des emplois, le port participe au développement de notre localité », a magnifié M. Ndoye qui salue l’harmonie et la bonne entente qui prévalent actuellement sur le site. « Ils se sont conformés aux réalités socioculturelles de la localité. Ils viennent toujours à la rencontre des populations, ils œuvrent dans le social surtout avec la pandémie. (…).
La grande mosquée a été dotée de ventilos pour les fidèles. Les gosses qui sont venus ici en tant que manœuvres sont formés », renchérit Arona Ndoye qui joue le rôle d’interface avec les communautés. Il a salué en outre l’accompagnement logistique de l’entreprise Leduc et l’appui constant des autorités portuaires lors des inondations avec les opérations de désenclavement de la commune de Sendou coupée pendant une bonne partie de l’hivernage du reste du département. Prévu sur une superficie de 484 hectares, le port d’un tirant d’eau de 13 mètres est le fruit d’un partenariat public/privé d’un coût global de 290 milliards francs cfa entièrement mobilisé par le promoteur Sénégal-Minergy Port.