POUR PRESERVER LES RESSOURCES NATURELLES, PLUS DE 84 000 HECTARES DE TERRES SERONT CLASSEES
Les ressources naturelles sont dans une situation relativement précaire du fait des agressions résultant de facteurs naturels, d’actions anthropiques liées à la poussée démographique, à l’urbanisation, à la conversion des terres.

Dans le but de réduire les effets du changement climatique et de préserver les terres des agressions qu’elles subissent, plus de 84 000 hectares seront classées. C’est ce qu’a annoncé le ministre de l’Environnement Abdou Karim Sall au cours d’un point de presse
Les ressources naturelles sont dans une situation relativement précaire du fait des agressions résultant de facteurs naturels, d’actions anthropiques liées à la poussée démographique, à l’urbanisation, à la conversion des terres. Ces facteurs ont eu pour conséquences l’intensification des phénomènes d’érosion, l’appauvrissement des terres, la baisse des rendements agricoles etc. C’est dans ce sens que le Président Macky Sall a procédé au classement par décret de 9 forêts établies dans les régions de Kolda, Matam, Tambacounda et Sédhiou.
Il s’agit, selon le ministre de l’Environnement Abdou Karim Sall, de 84 726 hectares. «L’objectif poursuivi est la conservation de la biodiversité et des moyens d’existence durables des populations. Ces forêts classées contribueront à inverser la dégradation des terres et à lutter contre le changement climatique à travers l’atténuation de ses effets et la séquestration de carbone. Une entreprise de cette envergure est une première au Sénégal depuis 52 ans», explique-t-il.
A en croire le ministre Abdou Karim Sall, le classement comme moyen de conservation de la biodiversité n’avait plus été engagé au Sénégal depuis la fin des années 60. «Les premières opérations de classement de forêts dans le pays remontent à 1930. Après l’indépendance du Sénégal en 1960, les autorités d’alors ont procédé, huit années après, au classement de cinq nouvelles forêts portant à 168 le nombre de forêts classées. Avec cette décision du chef de l’Etat, le nombre de forêts classées dans notre pays passe ainsi de 168 à 177, compte non tenu des réserves», explique-t-il.
«Nous sommes confiants qu’avec ces changements, le patrimoine forestier national sera mieux protégé. L’impact sera extrêmement significatif. Ce sont au total 84 726 hectares de forêts qui viendront renforcer le taux de classement et être ainsi soustraites des pressions anthropiques», affirme Abdou Karim Sall.
Avec cette décision des autorités étatiques, quatre (04) forêts situées dans la région de Kolda (Saré-Lally, Médina Salam Dinga, Boumoune-Samaye et Saré-Bandé pour respectivement 2 334, 7 073, 5 152 et 3 767 hectares), dans la région de Matam (Fété Kodioly et Ndiot pour respectivement 13 000 et 12 000 hectares).
Est également concernée la région de Tambacounda avec deux (02) forêts à Dialacoto et Sanding Counda. Enfin, il y a la région de Sédhiou avec la forêt de Badimbour d’une superficie de 12 400 ha.