Seneplus.com
  • La Une
  • Politique
  • Economie
  • International
  • Sports
  • People
  • Opinions
  • Societe
  • Annonces
  • Culture
  • Medias
  • Diaspora
  • Femmes
  • Développement
  • Santé
  • Éducation
  • SENEPLUS TV
  • Baromètres
  • #SilenceDuTemps
  • NELSON MANDELA
  • LEOPOLD SENGHOR
  • CHEIKH ANTA DIOP
 
1 juillet 2025
FacebookTwitterRSS
Seneplus.com
Societe
  • La Une
  • Politique
  • Economie
  • International
  • Sports
  • People
  • Opinions
  • Societe
  • Annonces
  • Culture
  • Medias
  • Diaspora
  • Femmes
  • Développement
  • Santé
  • Éducation
  • SENEPLUS TV
  • Baromètres
  • #SilenceDuTemps
  • NELSON MANDELA
  • LEOPOLD SENGHOR
  • CHEIKH ANTA DIOP

QUAND L’ENJEU DU BOIS BAFOUE LA LOI SOUS TOUS LES TOITS

Après le relatif répit imposé par la Covid-19, le trafic de bois reprend progressivement en Casamance. Pour cause, les trafiquants refusent à leur tour d’aller au chômage et reprennent les tronçonneuses, quoique de façon timorée

Moussa DRAME  |   Publication 25/01/2021

Après le relatif répit imposé par la Covid-19, le trafic de bois reprend progressivement en Casamance. Pour cause, les trafiquants refusent à leur tour d’aller au chômage et reprennent les tronçonneuses, quoique de façon timorée. Les Forces de défense et de sécurité, quant à elles, renforcent la veille sentinelle, même si la complicité des populations locales altère leurs stratégies de lutte, de prévention et de dissuasion. Par endroit, des hommes du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), à travers leurs différentes branches, s’érigent en boucliers pour promettre l’enfer aux coupeurs de bois. L’enjeu est grand. C’est une question de vie pour les uns, de survie pour d’autres et de mort certaine pour certains.

Les coupeurs de bois, dans les forêts de la région naturelle de la Casamance (Sud), gardent leur posture de surdité face aux nombreuses dénonciations du trafic illicite à grande échelle. Certes, le phénomène existe depuis bien des décennies, mais le processus a connu un regain dévastateur à l’aube du 21e siècle. D’abord, ce fut les autochtones qui abattaient des arbres pour leurs consommations locales notamment la couverture des maisons, le bois de chauffe et la carbonisation. Ensuite, l’introduction des compagnies multinationales comme des Chinois et des Indiens a donné un coup de fouet à ce trafic. Comme une sorte de troc à la triche, ces Asiatiques proposent des motos cylindrées aux populations locales jeunes, contre des troncs d’arbres ou billions de bois abattus debout (sur-pied). Comme un effet de mode, ces motos sont très prisées par ces jeunes qui s’en servent, à leur tour, pour soit organiser un trafic de marchandises de la Gambie vers le Sénégal, ce qui, du reste, tue l’économie nationale du Sénégal, soit ces jeunes exploitent ces engins pour le transport de personnes, comme des «taxis brousse» ou encore de trafic illicite des stupéfiants entre la Gambie, le Nord Sindian (Bignona) et la Guinée-Bissau.

LA GAMBIE : LE VER DANS LE FRUIT VERT DE LA CASAMANCE

La région naturelle de la Casamance est sujette à un conflit armé indépendantiste, depuis 37 ans maintenant. L’insécurité ambiante créée par cette rébellion fait, sans doute, le lit de ce pillage à grande échelle sur le couvert végétal. Entre 2000 et 2010, le regain de la violence avait estampillé certaines zones du Nord de la Casamance «zones de No Man’s land». C’était le cas pour le Nord Sindian, Diouloulou, Nord Kabada, Tankon, Médina Yoro Foula, sur leur lisière frontalière avec la Gambie. Outre les populations locales qui entretenaient ce commerce de bois, des hommes de tenue affectés en Casamance, influents de par leur grade ou rang, extirpaient tout aussi du bois (le vène surtout) qu’ils convoyaient, en son temps, via le défunt bateau Le «Joola» pour se faire confectionner des meubles, lits, protes et autres mobiliers à Dakar et autres régions du Nord d’où ils sont originaires. De leur côté, certains hommes du maquis en vendaient aussi, pour assurer leur subsistance. La République de Gambie, non loin de là, fait office de point de transit, avec le port de Banjul d’où étaient embarqués des billons de bois vers l’Asie.

Selon nos sources, la qualité du bois casamançais était très prisée pour la construction navale. Et pourtant, la Gambie développe une politique sévère de protection de ses massifs forestiers. C’est parce qu’elle n’en dispose pas assez aussi. Ce pillage est facilité par des chefs de village qui produisaient des laissez-passer, au temps, même sur du papier d’écolier, avant que l’Etat du Sénégal n’en prenne conscience et ne décide à y mettre fin. Et ce, à la suite des vagues de dénonciations dont nos articles de presse en veille sentinelle.

L’ETAT DU SENEGAL REPREND LE CONTROLE, LE MFDC S’ERIGE EN DEFENSEUR DES FORETS !

Mesurant à sa juste ampleur l’amplitude du pillage du couvert végétal sur son sol, l’Etat du Sénégal a décidé de reprendre le contrôle des forêts, pour éviter de faire face à un désert dans un futur proche. En 2015, le ministre des Forces Armées d’alors, Augustin Tine, avait déploré le fait que «le bois coupé au Sénégal soit déporté dans les pays voisins comme la Gambie où sont installés les Chinois depuis belle lurette».

Ainsi et pour barrer la route à ces trafiquants, l’Armée, les agents des Eaux et Forêts, la Gendarmerie et toutes les Forces de défense et de sécurité sont instruites pour agir ensemble contre le trafic de bois. C’était à l’occasion d’un Comité régional de développement (CRD) tenu à Kolda, le 25 juin 2015, sous la présidence de Abdoulaye Bibi Baldé, alors ministre de l’Environnement et du Développement durable. «Nous allons renforcer le dispositif et même sur le plan institutionnel, quitte à  légiférer pour alourdir et accroître la répression. Parce que le problème devient de plus en plus inquiétant. Le Sénégal perd chaque année 400 hectares de forêt, du fait de l’action néfaste de l’- homme sur cette ressource», avait déclaré le ministre. Il avait, en outre, annoncé le recrutement de 400 agents des Eaux et Forêts pour accroître la traque des trafiquants. De son côté, le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), via ses différentes branches, a pris conscience que le pillage sur les forêts laissera place à un désert en Casamance. Et, depuis cinq (5) ans, des hommes du maquis s’organisent à leur manière contre les coupes de bois. Il en ressort, hélas, les événements de BoffaBayotte qui continuent sous forme de menace ostensible et préjudiciable à la paix sociale.

LE MAL TOUJOURS ACTUEL !

Pandémie à coronavirus où réelle propension à l’abandon, la pratique de coupe illicite de bois a considérablement baissé, comparativement aux années précédentes. Toutefois, le mal reste toujours actuel, mais à des proportions moindres. De temps à autres, les forestiers mènent des opérations et immobilisent des charrettes et camions remplis de billons de bois coupés. Pour nombre de citoyens, l’Etat du Sénégal doit développer une politique durable de protection de ses massifs forestiers, avant que la clairière définitive ne s’installe hélas en Casamance. Si l’ancien président gambien déchu, Yaya Jammeh, est traqué comme un mal propre et bourreau des forêts casamançaises, son successeur, Adama Barrow, peine manifestement à installer son leadership pour barrer la route au vol de bois vert du Sud du Sénégal vers son pays. De là à se demander si des lobbyings puissants ne paient pas son silence pour faire prospérer leur business, il n’y a qu’un pas que certains n’- hésitent pas à franchir. Au cas échéant, qu’est-ce qui empêcherait le président Macky Sall du Sénégal à porter un regard sur le sort de ses massifs forestiers, avant qu’ils ne deviennent du sable volant. Mais, en attendant, seul le patriotisme de terroir des populations locales, sous l’influence d’une prise de conscience réelle, peut aider à tirer le Sénégal d’affaire. Et le mal cessera quand chaque citoyen comprendra que la forêt n’est ni pour le président Macky Sall, ni pour le maire de leur collectivité, mais pour toute la communauté, dont celle environnante. Le modèle des forêts communautaires existe pour illustrer une exploitation rationnelle et durable des forêts sans donc en compromettre le lendemain. Sinon, demain, la mort !

Articles les plus lus

capture_decran_2025-06-24_a_23.42.22.png
UN COMITÉ QUI OUBLIE CEUX QUI LISENT ET FONT LIRE
Le vendredi 20 juin 2025, à la Maison de la culture Douta Seck, s’est tenue une cérémonie solennelle. ...

adama-dieng.jpeg
L'IMPLOSION DU SOUDAN DOIT ÊTRE STOPPEE À EL-FASHER
Il y a quelques jours, la Commission africaine des droits de l'homme et des peuples (CADHP) et la Mission ...

mbane_.jpg
LE SUCRE DE LA CSS NE DOIT PAS GHETTOÏSER MBANE
C’est Le Quotidien, dans sa Une du jeudi 19 juin 2025, qui donne les détails de l’affaire : la Compagnie ...

mgueye_.jpg
DU QUATRIÈME SOUS-SOL AUX JETS PRIVÉS ET LIMOUSINES
Heureux comme notre Premier ministre, qui a l’occasion de voyager à travers l’Afrique et le monde, ...

andama.jpg
RENCONTRE AVEC UN PERSONNAGE A LA FOIS CELEBRE ET MYSTERIEUX
Son nom est intimement lié à Diofior, un village sérère connu pour être un bastion de la lutte traditionnelle ...

Vos articles préférés de la semaine

capture_decran_2022-01-09_a_21.42.15_0.png
LE SÉNÉGAL VA MAL
Entre morosité et rhétorique politicienne Le contexte actuel du Sénégal prouve, au-delà des promesses ...

capture_decran_2025-06-18_a_09.08.32.png
IL FAUT AIDER LE SOLDAT BASSIROU KÉBÉ, DG DE LA SNHM
Les Américains disent que toute politique est locale. Le citoyen juge l’Etat sur la base de ses actions ...

capture_decran_2025-06-15_a_13.56.37.png
LE FOOTBALL M’A DONNÉ DES FRÈRES ET DES SOEURS AUX QUATRE COINS DU MONDE
Du coiffeur de Salah au professeur d’anglais , de Luis Díaz, des tribunes de Munich aux rues de Paris, ...

capture_decran_2025-06-23_a_16.58.31.png
DIOMAYE BATTU À LA PRÉSIDENCE DE LA CEDEAO PAR MAADA BIO
Amadou Hott avait le meilleur profil pour présider la Bad, et il a échoué. Hier également, la candidature ...

57540596-42611988.jpg
GUY MARIUS SAGNA, LE COL BLEU DE L’HÉMICYCLE
Il détonne dans l’Assemblée nationale. Sa voix, son langage, sa trajectoire. Il est l’un des rares ...


La Une

Politique

Economie

International

Sports

Football

Media

People

Opinions

Societe

Annonces

Diaspora

Femmes

Développement

Santé

Éducation

PARTENAIRES DE SENEPLUS

APS
Grand-Place
L'As
L'Enquete
L'Observateur
La Gazette
Le Populaire
Le Quotidien
Le Soleil
Le Témoin
Libération
Nouvel Horizon
Réussir
RFM
RTS
Stades
Sud FM
Sud Quotidien
Sunu Lamb
TFM
Waa Sports

À propos de SenePlus

SenePlus.com est un portail d'informations sur le Sénégal. Nous vous fournissons des articles détaillés, critiques, pertinents sur l'actualité au Sénégal.

Coordonnées

Publicité:
pub@seneplus.com
Informations:
info@seneplus.com
Problèmes techniques:
tech@seneplus.com
Copyright © 2025 SenePlus  |  Publicité  |  Soumettre un Article  |  Nous Contacter  |  Mentions légales  |  Conditions d'utilisation  |  Á propos de nous