POUR UN REGLEMENT DEFINITIF DU CONFLIT CASAMANÇAIS
La situation de «ni paix, ni guerre» inquiète des Forces vives de la nation qui craignent que la situation ne bascule d’un moment à l’autre dans la partie sud du pays

Le président Macky Sall est invité à lancer un appel au Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc) pour la résolution définitive du conflit dans le sud du pays. Cette invite vient des Forces vives de la nation parmi lesquelles, on peut citer le mouvement «Y en a marre»..
La situation de «ni paix, ni guerre» en Casamance inquiète des Forces vives de la nation qui craignent que la situation ne bascule d’un moment à l’autre dans la partie sud du pays. C’est pourquoi, elles demandent au «Président de la République de lancer un appel aux frères et sœurs du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC)» pour la résolution définitive du conflit. Ces citoyens sénégalais ont émis cette idée dans une déclaration qu’ils ont rendue publique hier. «Aujourd’hui, nous constatons une relative accalmie que certains qualifient de période de ‘’ni paix, ni guerre’’. Tout peut, toutefois, basculer dans un sens ou dans un autre, et à tout moment. C’est pourquoi, il faut agir pour ne plus courir le risque de retourner aux heures sombres de la crise. Nous ne voulons plus de la guerre ! Les victimes, qu’elles soient des hommes ou des femmes, des enfants ou des adultes, qu’elles soient sénégalaises ou pas, sont humaines. Et aucun être humain ne mérite de mourir dans ces conditions», ont-ils indiqué.
Poursuivant, ils expliquent : «Nous ne voulons plus de la guerre ! Les conséquences négatives sur les personnes et l’environnement sont multiples. Parmi celles-ci, le déplacement des populations engendre des problèmes, notamment au niveau de l’état-civil. Ce qui, par ricochet, influe de façon désastreuse sur la scolarisation des enfants, la reconnaissance légale des naissances, des mariages et des décès. Ainsi que l’obtention de tous les autres documents légaux nécessaires à un citoyen, qu’il s’agisse de la délivrance d’un certificat de nationalité à fournir dans le cadre d’un concours à des emplois nationaux ou de l’inscription au fichier électoral dans le but d’exercer son droit de vote.»
Cette anormalité, poursuivent ils, aboutit peu à peu à la déstructuration de la société à travers l’éclatement de la cellule familiale. Il y a, aussi, les impacts négatifs sur l’environnement avec une «économie de la guerre» qui se construit autour du trafic des ressources forestières et la destruction de la faune. «L’utilisation des mines anti personnel interdit aussi l’exploitation agricole, l’élevage, l’apiculture, la pisciculture, entre autres, et empêche par conséquent l’atteinte de l'autosuffisance alimentaire. Une telle situation nuit au développement et entraîne une déliquescence des infrastructures de base. Nous ne voulons plus de la guerre ! Nous, Sénégalais, dans toute notre diversité, du nord au sud, de l’est à l’ouest et en toute union, nous ne voulons plus de la guerre. Le Sénégal est connu pour être un pays de paix et de ‘’teranga’’. Un pays caractérisé par le cousinage à plaisanterie qui est un pont nous permettant de dépasser nos divergences et nos incompréhensions. Nous sommes frères et nous voulons la paix. Une Paix définitive», déclarent-ils. Selon eux, cette déclaration se justifie par le fait qu’ils sont des « citoyens sénégalais et amoureux fous de la Casamance », et qu’ils ne peuvent se contenter de cette situation de « ni paix ni guerre».
C’est pourquoi, ils appellent l’État du Sénégal et le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance à initier ou à poursuivre le dialogue dans le sens de la résolution définitive du conflit. «Il est impératif, tout autant, d’accélérer les opérations de déminage des zones inaccessibles à la population pour leur permettre de retrouver leurs villages et de reprendre leurs activités. Au-delà des populations, cette sécurisation permettra l’entière reprise des activités touristiques, car la région naturelle de Casamance regorge de potentialités importantes et intéressantes. Cette région doit entrer dans une nouvelle ère, celle de la paix définitive parce qu’aucun Sénégalais ne doit être menacé, peu importe l’endroit où il se trouve», disent-ils.
Les signataires de cette déclaration sont : Cheikh Diop de la Confédération nationale des Travailleurs du Sénégal, Forces du Changement (CNTS/FC) ; le Mouvement Y en a Marre ; Ibrahima Hamidou Dème (président du Mouvement Ensemble) ; Me Mamadou Guèye (avocat) ; Cheikh Fatma Diop (analyste financier/entrepreneur) ; Bakary Dansokho (contrôleur du Trésor) ; Jaly Badiane (bloggeuse, militante sociale et culturelle) ; Daouda Keita (archiviste);Basile Diomaye Faye (inspecteur du Trésor); MaDiakhateNiang (inspecteur du Trésor et Président du Mouvement And Sopi Thiès); Muhammad Mustapha Ndiaye (contrôleur du Trésor-.