SAISON DES PLUIES 2025, DES CONTRASTES RÉGIONAUX ET UN RISQUE TOUJOURS PRÉSENT
La directrice de la météorologie à l’Anacim, Aïda Diongue Niang, a annoncé des débuts variables selon les zones géographiques, avec un retard au sud, une normalité au centre et une avance possible au nord.

La directrice de la météorologie à l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim), Aïda Diongue NIANG, a averti, vendredi, lors d’une réunion du Comité national de gestion des inondations que la saison des pluies 2025 au Sénégal s’annonce avec des caractéristiques contrastées selon les régions.
Selon les prévisions, le sud du pays connaîtra un démarrage tardif de la saison, entre fin mai et fin juin, avec un déficit de pluviométrie en début de saison. Le centre du pays devrait connaître un démarrage normal entre fin juin et fin juillet, tandis que le nord pourrait enregistrer un démarrage précoce, bien que toujours compris entre début et fin juillet.
Globalement, les cumuls pluviométriques devraient être normaux, comparables aux moyennes habituelles, a-t-elle soutenu.
Toutefois, le déficit attendu dans le sud en début de saison pourrait impacter les activités agricoles et les ressources en eau.
Bien qu’il soit encore trop tôt pour évaluer l’ampleur des inondations cette année, Aïda Diongue NIANG a souligné que « le risque demeure présent, en raison du changement climatique ».
« Les inondations font désormais partie de toutes les saisons des pluies, même celles dites déficitaires », a-t-elle déclaré, appelant à une « culture du risque ».
La météorologue a également alerté sur le manque d’équipements de l’Anacim pour mesurer l’intensité des pluies, un paramètre crucial pour anticiper les inondations soudaines. Elle a plaidé pour l’équipement de toutes les communes en dispositifs de mesure en temps réel, à l’image de ce qui a été fait à Touba l’année dernière.