SAMBA SY ANTICIPE SUR LE 1ER MAI
Le ministre Samba Sy et ses services veulent faire le point par rapport aux différentes revendications des travailleurs et dégager les réponses à apporter pour consolider le dialogue social.

Le ministre du Travail, du Dialogue social et des relations avec les institutions, Samba Sy, a présidé hier l’atelier portant examen des doléances syndicales de l’année 2019. L’objectif de ces concertations de deux jours est de créer un cadre inclusif consacré à l’examen approfondi des principales doléances des travailleurs pour leur meilleure prise en charge. La rencontre, qui se tient en prélude à la fête du Travail, réunit les travailleurs, le patronat et les représentants de l’Etat.
Les syndicalistes sont en train de dépoussiérer leurs doléances en perspective de la fête du 1er Mai prévue dans quelques mois. C’est dans ce contexte que le ministère du Travail, du Dialogue social et des relations avec les Institutions a organisé hier un atelier portant examen des doléances de l’année 2019.
Le ministre Samba Sy et ses services veulent faire le point par rapport aux différentes revendications des travailleurs et dégager les réponses à apporter pour consolider le dialogue social. «Nous avons de bonnes raisons de nous féliciter du parcours qui a été franchi de manière tripartite par les travailleurs, le patronat et le gouvernement. Nous avons pu nous accorder sur un ensemble de conventions collectives dans des secteurs variés», se vante le ministre du Travail, du Dialogue social et des Relations avec les institutions.
Aux yeux de Samba Sy, cela est important dans le cadre de l’organisation et des relations du travail dans le pays. «Grâce à notre démarche participative, nous avons franchi d’importants pas dans nos négociations avec les syndicats. Ce qui nous a permis de signer des accords comme le relèvement des salaires catégoriels, le relèvement du Smig (Ndlr : Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti), la nouvelle convention collective nationale interprofessionnelle, bref beaucoup d’acquis dans le secteur du travail», dit-il. Particulièrement conciliant, Samba Sy promet de faciliter des acquis supplémentaires en satisfaisant les doléances des travailleurs.
En effet, il reconnaît qu’il y a encore des efforts à consentir pour lever certains obstacles. «Est-ce qu’il reste encore un chemin à parcourir ? Oui. Et je suis heureux qu’il en soit ainsi, parce que cela veut dire que nous sommes des organismes vivants qui sont obligés d’aller de l’avant», souligne-t-il. D’où l’importance, pour lui, de mettre sur la table les revendications, les réponses possibles et de conjuguer les intelligences afin de trouver une solution avec les partenaires. A cet effet, le ministre Samba Sy appelle les organisations syndicales et patronales à un dialogue sincère. Pour ce qui est de l’application des doléances, il soutient que cela dépend des accords obtenus.
Les accords du gouvernement avec les enseignants se sont aussi invités au débat lors du face-à-face du ministre avec la presse. A l’en croire, l’indemnité de logement que réclament les enseignants a beaucoup progressé. «Nous sommes en train de payer les rappels et nous faisons de sorte qu’une bonne partie de ces accords soient sanctionnés dans la vie concrète», affirme-t-il. Et Samba Sy d’ajouter qu’après les préavis de grève et les remous notés dans le milieu éducatif, le gouvernement a fait le point sur cette situation au cours de la séance de monitoring. «La partie syndicale nous a dit qu’elle a des attentes qui ne sont pas satisfaites. Le gouvernement a montré les pas qu’il a effectués et a dit sa volonté de continuer à avancer. Ensemble, nous trouverons des solutions parce que l’apaisement du secteur scolaire et universitaire est un enjeu national de premier plan», déclare le ministre Samba Sy.
ADAMA FAYE, CNTS/FC : «PLUSIEURS QUESTIONS ONT TROUVE DES REPONSES»
«Les travailleurs s’attendent à être édifiés. Quand vous posez une doléance, vous attendez une solution. Il y a eu beaucoup de revendications qui ont été discutées dans différents secteurs. Plusieurs questions ont trouvé des réponses», souligne le représentant de la Confédération Nationale des Travailleurs du Sénégal/Force du Changement (Cnts/Fc) Adama Faye, joint au téléphone par «L’As». Cela dit, il précise que certaines sont restées sans réponse. Là où d’autres ont reçu des réponses assez évasives.
C’est pourquoi Adama Faye annonce que les centrales syndicales vont continuer à poser le débat sur leurs revendications qui n’ont pas obtenu de réponses avant mai 2020, afin d’obtenir l’enregistrement de ces points sur leurs cahiers de doléances. Interrogé sur les points qui ont fait l’objet d’accord, Monsieur Faye s’est montré évasif. «Ceux qui étaient chargés de prendre note sont en train de préparer leurs rapports. Donc, dès demain, nous ferons de notre côté la restitution au niveau de notre organisation syndicale. C’est là que nous allons faire le bilan des négociations. A ce niveau, je ne peux pas vraiment m’avancer», indique le représentant de la centrale syndicale dirigée par Cheikh Diop.