«SEN’EAU» TROUBLEE
De l’électricité en l’air à «Sen’Eau». Les délégués du Sates sont très remontés contre la direction de l’entreprise en charge de la distribution de l’eau.

Les travailleurs de la «Sen’Eau» sont sur le pied de guerre. Ils dénoncent les lenteurs dans la matérialisation du mémorandum contenant toutes leurs revendications qui est déposé depuis belle lurette sur la table de la Direction générale de l’entreprise. Selon le secrétaire général du Syndicat Autonome des Travailleurs des Eaux du Sénégal (Sates), Elimane Diouf, les dirigeants de la société jouent au dilatoire et cherchent à semer la confusion entre les travailleurs, en organisant des élections de représentativité au sein du Conseil d’administration.
De l’électricité en l’air à «Sen’Eau». Les délégués du Sates sont très remontés contre la direction de l’entreprise en charge de la distribution de l’eau. Ils accusent les dirigeants de la boite de créer un embrouillement entre les travailleurs en organisant des élections de représentativité au sein du Conseil d’administration. Une manière de les détourner, fulminent-ils, des questions essentielles. «Alors que l’urgence est aujourd’hui d’ouvrir des négociations sérieuses pour la satisfaction des doléances contenues dans notre mémorandum», tonnent Elimane Diouf et ses camarades qui réclament l’augmentation des salaires, la révision de la grille salariale, la cotation des postes et du système d’avancement. Il en est de même des départs anticipés. «Il y a également la question de l’habitat. On avait un fonds d’épargne de crédit qui permettait aux travailleurs de pouvoir faire des emprunts depuis le début de «Sen Eau».
Ces fonds ont été bloqués sous prétexte qu’ils devraient les réviser», a révélé le secrétaire général du Sates face à la presse. Selon le syndicaliste, la Direction doit trouver un mécanisme permettant d’aller vers la capitalisation à travers le Fonds Souverain d’Investissements Stratégiques (FONSIS).D’autant que cette question, indique-t-il, avait été agitée depuis le début des premières négociations aussi bien avec la société qu’avec le gouvernement du Sénégal. Les membres du Sates/Utis exigent aussi de la direction de mettre terme, entre autres, aux restrictions sur les heures supplémentaires et les missions utiles.
Elimane Diouf et ses camardes n’ont pas manqué de réclamer la mise à disposition à temps des équipements et matériels de travail afin de permettre aux agents de faire face aux exigences et objectives du contrat. Aussi, demandent-ils aux autorités de «Sen’Eau» le reversement des cotisations retenues sur les salaires au titre du Fonds Commun de Placement (FCP) dans le compte dédié à IMPAXIS et BRM, le gestionnaire.
Pour eux, il faut plus de transparence dans les promotions internes et les nominations. «Nous demandons à la Direction d’accompagner le personnel ne disposant pas de suffisamment de fonds dans le FCP pour boucler la capitalisation de 8% et la participation au Compte Courant des Associés dans ‘’SEN’EAU’’», ajoute M. Diouf qui invite ainsi les gestionnaires de la société à faire fonctionner comme par le passé le Fonds d’Epargne Crédit(FEC) et le Fonds d’habitat en attendant les révisions qui tardent à se faire. Pour la résolution de toutes ces questions, les délégués du syndicat de Sates entendent saisir les autorités compétentes et les alerter par conséquent sur la détermination des travailleurs à faire face, en vue d’amener la tutelle au respect de ses engagements.