THIERNO BOCOUM FORMULE HUIT COMMANDEMENTS POUR UNE EFFICIENCE DES ACTIONS DE SALUBRITE PUBLIQUE
L’ancien député et président du mouvement Agir a salué hier l’initiative du chef de l’Etat d’instaurer une journée nationale de nettoiement et de participer à son lancement

L’ancien député et président du mouvement Agir a salué hier l’initiative du chef de l’Etat d’instaurer une journée nationale de nettoiement et de participer à son lancement. Mais pour Thierno Bocoum, le défi aujourd’hui, c’est de rendre ces actions efficientes. C’est pourquoi, il a fait une liste de huit propositions aux autorités afin d’atteindre l’objectif recherché.
«Le mal est profond et ne semble pas trouver solution à travers une simple initiative et un coup de balai le temps d’une journée.» C’est la conviction de Thierno Bocoum qui soutient que le problème dans notre pays est que les gens ont un peu trop tendance à fêter des initiatives sans être assez critiques et très regardants sur les moyens engagés pour atteindre les objectifs. Cependant, Monsieur Bocoum pense que l’intervention du président de la République dans cette quête de propreté et de villes saines est une bonne chose. Et qu’elle donne une autre dimension à une question éminemment importante dès l’instant qu’elle touche à l’image et à la notoriété de notre pays. Juste que, précise-t-il, cette initiative du président de la République ne peut se limiter à un simple appel. «Beaucoup n’ont pas attendu son appel pour s’y mettre.
Les ASC et autres associations ont toujours été animées par la volonté de rendre propre leur environnement », a-t-il déclaré dans un communiqué parvenu à «L’As». Thierno Bocoum estime qu’il faut nécessairement aller au-delà d’un simple appel et d’une simple opération de communication. Le gouvernement gagnerait à travailler à se doter des moyens de rendre pérenne une telle initiative, dit-il avant de proposer une liste de huit commandements qui, mis en œuvre, pourrait contribuer à atteindre cet objectif de rendre le Sénégal propre.
D’emblée, il préconise de favoriser la sensibilisation avec des spots publicitaires diffusés dans les médias d’Etat et médias privés. Ceci va permettre de conscientiser les populations sur la nécessité de rendre leur environnement propre et sur les méfaits d’un environnement insalubre, soutient-il.
Thierno Bocoum appelle également à régler l’épineux problème des poubelles qui manquent énormément à Dakar et à l’intérieur du pays. «Elles sont à la limite inexistantes. Les poubelles sont le premier moyen devant permettre d’encourager le comportement citoyen dans le traitement des déchets. A défaut de poubelles, beaucoup de nos compatriotes ont le réflexe de jeter par terre les déchets. Avec l’effet du vent, ces déchets salissent l’environnement et le rendent insalubre», dit-il. Un autre point qui pourrait être utile à ces actions citoyennes, c’est de faire en sorte qu’il y ait des urinoirs et toilettes publiques. Celles-ci pourraient être payantes dans le cadre d’un PPP, ou encourager le privé dans ce sens. Le Président du mouvement AGIR appelle également à la fréquence de ramassage des déchets. Il fait savoir que les charrettes qui suppléent au rythme lent de ramassage des structures habilitées ne débarrassent pas le plus souvent des déchets.
Dans la mesure où ils les déplacent d’un point à un autre. Il faudra ainsi, souligne-t-il, que l’Etat trouve une alternative devant permettre un ramassage efficace et efficient des déchets. Toujours dans ses propositions, l’ancien député parle du curage régulier des caniveaux qui, selon lui, est un sérieux problème dans notre pays. « L’Etat doit s’en occuper plus sérieusement et régulièrement pour éviter les situations d’insalubrité indescriptibles dans les moments de pluies et de fêtes. » Il propose également que la politique de dallage des artères des villes de notre pays soit poursuivie et renforcée. Aussi, la nécessité de planter des arbres et de mettre des fleurs d’autant que, affirme-t-il, l’embellissement des artères est une solution de dissuasion. «Ceux qui sont tentés de salir sont toujours dissuadés par un environnement propre et bien embelli. En plus de cette nécessité d’apporter de la fraîcheur et de la verdure dans nos villes. »
En définitive, Thierno Bocoum pense que la sanction doit couronner le tout après que l’Etat a pris toutes les dispositions liées à la sensibilisation et aux moyens d’action. «La sanction est dissuasive pour ceux qui ont la manie de semer leur déviation personnelle sur le sol de l’intérêt général», a-t-il conclu