A THIÈS, TOUS LES SECTEURS D’ACTIVITÉS NEUTRALISÉS
Inquiets et très fatigués, les Thiessois disent avoir « laborieusement ressenti la grève », fortement observée, des acteurs du transport regroupés au sein du Cadre unitaire des syndicats des transports routiers du Sénégal

Ce mercredi 1er décembre 2021, premier jour de grève de 48 heures renouvelables décrétée par le Cadre unitaire des syndicats des transports routiers du Sénégal, tout le transport a été paralysé dans la ville aux deux-gares. Un mot d’ordre qui, selon es transporteurs qui dénoncent « les tracasseries dont ils se disent victimes sur les routes », risque d’être « illimité » s’il n’y pas de « proposition concrète ».
Inquiets et très fatigués, les Thiessois disent avoir « laborieusement ressenti la grève », fortement observée, des acteurs du transport regroupés au sein du Cadre unitaire des syndicats des transports routiers du Sénégal, déclenchée suite au nonrespect, par le gouvernement, des accords signés depuis des années. Un mouvement d’humeur de deux jours renouvelables qui a paralysé presque tous les secteurs d’activités dans la cité du rail, pour avoir engendré de nombreuses difficultés du coté notamment des usagers. Lesquels semblent donner raison aux transporteurs du Sénégal dénoncent « les tracasseries policières », réclament de « meilleures conditions de travail », la « fin des tracasseries par la police, la douane, la gendarmerie et le service des Eaux et forêts », les « arrestations de chauffeurs » et protestent contre « la concurrence déloyale livrée par les conducteurs clandestins, donc du secteur informel », face aux transporteurs légaux.
Des usagers qui ont beaucoup peiné pour rallier leurs lieux de travail
A Thiès, le Cadre unitaire des syndicats de transport n’a visiblement rencontré aucune à mettre tous ses moyens de transport aux arrêts (toutes les tailles et les catégories de véhicules de transport de marchandises et de passagers), au grand préjudice des usagers qui ont sérieusement pâti de la situation. Un moyen d’aussi sensibiliser tous les acteurs routiers sur leurs multiples revendications au nombre de onze, autour notamment des « tracasseries routières ». Un mot d’ordre de grève très bien suivi dans la ville de Refus, où les usagers ont terriblement peiné à rallier leurs lieux de travail. Les braves ménagères et les commerçantes en particulier se sont décarcassées avec les moyens du bord, telles les charrettes, pour regagner les différents marchés de la ville. Tout comme ces milliers d’élèves et d’étudiants, ainsi que leurs professeurs, et d’autres travailleurs, surtout du secteur informel, qui ont dû se résoudre à emprunter les deux pieds pour se rendre à leurs établissements ou leurs lieux de travail, à défaut de pouvoir, tous, faire recours aux mototaxis « Jakarta » qui proposaient des prix exorbitants. Certaines grandes artères où à longueur de journée le trafic était très dense, avec des embouteillages monstres, sont subitement devenues désertes. Pour pallier aux manquements, les deux-roues motorisés se sont déversés dans la circulation comme des fourmis, pour assurer le transport des usagers, dont les plus chanceux seront pris en auto-stop.
Thiès-Dakar à 10 000 FCFA à bord d’une «Jakarta»
Dans tous les coins et recoins de la ville, les Thiessois remarquent que « la grève a touché tous les secteurs de la vie économique et social dans la ville aux-deux-gares. Dans la circulation, seuls les mototaxis ‘’Jakarta’’, au nombre de 8000 engins à Thiès, et quelques calèches et charrettes, assurent la desserte dans les quartiers et même audelà du territoire communal ». Du coup, la cité du rail a connu une brusque flambée des prix. Adama Diakhaté, employé dans une société de la place, a, lui, dû débourser 1000 FCFA pour regagner son entreprise, à bord d’une mototaxi « Jakarta », au lieu de 300 FCFA, le tarif habituel. Les conducteurs de ces engins motorisés réclament aujourd’hui la somme de 10 000 FCFA pour se rendre à Dakar, 4000 FCFA pour aller à « Cinquante », 3000 FCFA pour Pout. Et nombre d’usagers de partager les doléances présentées au gouvernement, autour des « contrôles routiers jugés trop nombreux », des « dessous de table » demandés lors de ces contrôles, entre autres. En tout état de cause, à Thiès, les conducteurs qui font savoir qu’ils n’en peuvent plus et exigent des « garanties » du gouvernement, affirment qu’« il n’y aura pas de reprise du travail tant que nos exigences ne seront pas satisfaites ».