UN COMMANDO CRIBLE DE BALLES LE VÉHICULE DE KILIFEU
Des hommes non identifiés armés de fusils, embusqués dans les buissons se trouvant le long de cette route, ont sommé le chauffeur d’un véhicule particulier dans lequel avait pris place notamment le célèbre rappeur et membre du mouvement Y’En A Marre

Les braquages par des hommes armés sur les grands axes routiers de Casamance refont encore parler d’eux dans la région depuis le début de l’opération de ratissage de l’Armée à la frontière gambienne contre les positions de Salif Sadio. Et c’est toujours sur la nationale 6 reliant Ziguinchor au poste frontalier de Sénoba que surviennent les braquages intervenus ces derniers jours. Le dernier en date a eu lieu tôt hier matin près du village de Badiouré, situé à une dizaine de kilomètres de Bignona.
Selon des sources concordantes, des hommes non identifiés armés de fusils, embusqués dans les buissons se trouvant le long de cette route, ont sommé le chauffeur d’un véhicule particulier dans lequel avait pris place notamment le célèbre rappeur et membre du mouvement Y’En A Marre Kilifeu de s’arrêter sous la menace de leurs armes. Ayant pris peur le conducteur a tenté de forcer le passage. Et voyant que leur cible était en train de leur échapper, les assaillants ont criblé le véhicule de balles obligeant le chauffeur à s’arrêter mais par miracle sans toucher les occupants, renseignent nos sources qui révèlent que le véhicule en question est complètement endommagé. Et quand le véhicule s’est immobilisé, le commando a demandé au chauffeur pourquoi il a refusé de s’arrêter, ce dernier aurait répondu c’est parce qu’il avait peur, confie un de nos informateurs.
Et contre toute attente, à en croire notre source, ils n’ont fait subir au conducteur aucun mal et épargné le célèbre activiste. La seule chose qu’ils ont exigée au chauffeur c’est d’abandonner son véhicule sur place avant de s’engouffrer dans la forêt. Ces informations ont été confirmées par une source sécuritaire qui se trouvait dans la zone au moment des faits. Elle révèle qu’il y avait, au même moment, un autre commando qui avait, lui aussi, pris position sur ce même axe à la hauteur au carrefour de Marsassoum, situé à environ 3 kilomètres du lieu où a eu lieu le braquage contre Kilifeu. Ce membre des forces de sécurité pense que les deux commandos communiquaient entre eux pour planifier les braquages et en même temps coordonnaient pour éviter d’être surpris par l’Armée.
À signaler que cet incident, comme c’est toujours le cas quand il y a braquage, a paralysé le trafic sur cet axe pendant une bonne partie de la matinée d’hier par mesure de prudence avant de reprendre.