UN RISQUE ÉCOLOGIQUE DE GRANDEUR NATURE ÉVITÉ
Samedi, les populations de Ngadiaga se sont réveillées dans la stupeur. Pour cause, une fuite de gaz naturel à partir d’un puits dénommé SA2 qui servait de test à l’Usine Forteza a pris feu

Un violent incendie s’est déclaré samedi dernier à Ngadiaga, village situé dans la commune de Notto Gouye Diama dans la région de Thiès. Selon des témoignages recueillis sur place, le feu est parti d’un puits de gaz de l’usine Forteza qui opère dans la zone.
Avant-hier, les populations de Ngadiaga se sont réveillées dans la stupeur. Pour cause, une fuite de gaz naturel à partir d’un puits dénommé SA2 qui servait de test à l’Usine Forteza a pris feu. D’ailleurs, ces populations ont toujours la peur au ventre. Car, les soldats du feu, avec toute leur armada sécuritaire, n’ont pas réussi à arriver à bout de ce grand brasier. Ce qui a posé finalement un énorme risque écologique, accentuant la peur bleue de ces villageois de la région de Thiès. Surtout que la ministre du Pétrole et des Énergies, Aïssatou Sophie Gladima, qui s’exprimait sur la télévision publique table sur une durée de 15 jours pour éteindre définitivement le feu. Elle a annoncé que, compte tenu de la complexité du problème et pour sécuriser la ressource, l’entreprise parapétrolière américaine, Halliburton, devenue une grande multinationale, a été appelée en renfort.
Un dispositif de sécurité composé des sapeurs-pompiers et des experts de ladite entreprise est sur place pour circonscrire le feu. D’abord, renseigne un interlocuteur de «L’As» qui était sur le site, il n’y a aucun danger pour les populations riveraines et sur le matériel, même s’il y a eu beaucoup de dégâts. Le Colonel Cheikh Tine, commandant du Groupement d’incendie et de secours n°2 de la Brigade Nationale des sapeurs-pompiers qui polarise les régions de Thiès et de Diourbel réplique : «De loin, on aperçoit les flammes. Nous avons mis en place un dispositif impressionnant composé de six voitures d’incendie.
Plus de 50 sapeurs-pompiers sont mobilisés et quatre officiers pour les superviser», renseigne-t-il avant de rassurer les populations de Ngadiaga et villages environnants que c’est du gaz qui s’enflamme et qu’il n’y a pas de risque si le sujet ne s’approche pas. «Nous avons enlevé tout ce qui pourrait constituer un risque d’explosion. Les hommes resteront là pour surveiller le feu ainsi que la gendarmerie qui a déjà envoyé une équipe pour quadriller la zone. Seuls les spécialistes pourront donner le jour de l’extinction du feu», précise-t-il.