Y EN A MARRE FUSTIGE L’ACHARNEMENT DE LA POLICE
Les membres du mouvement n’ont pas du tout apprécié les convocations répétées de la Police adressées à Dj Malick qui, selon Aliou Sané et ses camarades, n’a fait que dénoncer le délit de corruption

Les membres du mouvement Y en a marre n’ont pas du tout apprécié les convocations répétées de la Police adressées à Dj Malick qui, selon Aliou Sané et ses camarades, n’a fait que dénoncer le délit de corruption. Dans une déclaration parvenue hier à L’AS, ils exigent l'arrêt immédiat de ces convocations intempestives, et proposent par ailleurs une révision de la loi sur "la diffusion d'images d'autrui".
A en croire le mouvement Y en a marre, depuis que sa page Facebook a affiché «Luttons contre l’indiscipline au Sénégal », Dj Malick, connu pour son engagement dans la lutte contre l’incivisme et le comportement de certaines forces de l’ordre lors de contrôles routiers, subit une persécution injustifiée venant des autorités judiciaires, à travers des convocations répétitives.
Dénonçant avec vigueur cette situation, Aliou Sané et ses camarades exigent en effet l'arrêt immédiat de ces convocations intempestives, et proposent par ailleurs une révision de la loi sur "la diffusion d'images d'autrui", surtout, indiquent-ils, quand la dénonciation citoyenne concerne des agissements illégaux d'agents de l’administration publique. « Dénoncer la corruption est-il devenu un délit au Sénégal ? » s’interrogent les membres du mouvement Y en a marre dans une déclaration parvenue hier à L’AS. Convoqué le vendredi 18 septembre dernier à la brigade de la cybercriminalité, à en croire Aliou Sané et ses camarades, Dj Malick, convoqué encore ce lundi 21 septembre, le sera à nouveau pour le jeudi 24 septembre 2020.
Au lieu, disent-ils, de saluer le travail hautement citoyen de Dj Malick et de tous ceux qui œuvrent avec lui à dénoncer les comportements inciviques d’où qu’ils viennent, l’institution judiciaire semble opter pour la répression et le découragement. Et pour le mouvement Y en a marre, l’alerte sonnée à travers cette publication exprime une forte préoccupation des citoyens sénégalais de voir la police nationale se départir de tous ces individus dont les agissements au quotidien n’honorent point l’institution. « Nos autorités publiques doivent veiller à ce que chaque citoyen puisse jouir sans crainte et sans subir d'intimidation ni harcèlement de son droit à la liberté de dénonciation. Mais tout porte à croire qu'elles veulent faire de ces interpellations une arme pour s'en prendre aux valeureux patriotes. Et les agents coupables de tels faits ne sont jamais mis en cause, jamais inquiétés », laissent entendre les membres de Y en marre qui rappellent en outre que de nombreux compatriotes ont vu leur dignité bafouée par certains agents de police. « Qui n'a pas vu pendant le couvre-feu des forces de l'ordre filmer des citoyens violentés, humiliés, avant de diffuser ces images sur les réseaux sociaux?
Et cela, sans aucune suite judiciaire! » déplorent-ils. Ils indiquent en effet que la loi qui vise les diffuseurs d'images et de vidéos d'agents de l'État pris en flagrant délit de corruption devrait protéger toutes les initiatives citoyennes visant à exiger la transparence dans la gestion des affaires publiques, en dénonçant les actes contraires à la loi, commis par des agents administratifs.