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YAFERA, LE COMBAT QUOTIDIEN D’UN VILLAGE POUR LA RECONSTRUCTION

À Yaféra, la terre est le socle de tout. Les champs d’arachides et de riz nourrissent les familles et constituent leur principale source de revenus. Mais cette année, les récoltes ont disparu sous les eaux.

Papa Abdoulaye SY, envoyé spécial à Bakel  |   Publication 18/01/2025

Il y a trois mois, le calme qui définissait Yaféra, un petit village agricole niché à quelques kilomètres de Bakel, a été violemment perturbé par des inondations d’une ampleur sans précédent. Si les habitants ont eu la chance de ne pas déplorer de pertes humaines, les conséquences matérielles ont été dévastatrices. Depuis, la vie de cette communauté s’est transformée en un combat quotidien, où chaque jour est un pas de plus vers la reconstruction.

À Yaféra, la terre est le socle de tout. Les champs d’arachides et de riz nourrissent les familles et constituent leur principale source de revenus. Mais cette année, les récoltes ont disparu sous les eaux.

Adama Timéra, fils du chef du village et agriculteur, décrit la situation avec une profonde tristesse : « Nous n’avons rien pu sauver. Pas une seule cacahuète. Même le foin, que les femmes ramassent pour les animaux, a été emporté. » Sans récoltes à mettre de côté, les greniers restent désespérément vides, et l’insécurité alimentaire s’installe. Pour aggraver les choses, le prix des arachides, désormais fixé à 1 000 FCFA le kilo, rend l’accès à la nourriture encore plus difficile.

Malgré tout, certains habitants tentent de se relever en se tournant vers des cultures de contre-saison, comme les patates douces ou les haricots. Mais ces efforts, bien que louables, sont loin de combler les besoins croissants de la communauté.

Les habitations, construites en banco, n’ont pas résisté à la violence des intempéries. Sur 74 maisons endommagées, 26 sont devenues inhabitables, tandis que les autres sont marquées de profondes fissures, menaçant à tout moment de s’effondrer. Beaucoup de familles vivent aujourd’hui sous des tentes fournies par des associations locales et l’État du Sénégal. « Ces tentes ne sont pas faites pour durer », raconte Khalilou Keita, un sinistré. « La nuit, il fait un froid glacial, et le jour, c’est une véritable fournaise. »

Ces conditions de vie précaires exposent les habitants à des problèmes sanitaires croissants. Une seule toilette est disponible pour toutes les familles vivant sous les tentes, ce qui favorise l’apparition de maladies comme la diarrhée ou les infections cutanées. Pourtant, la solidarité entre les villageois reste forte. Les familles partagent le peu qu’elles possèdent, et malgré les difficultés, les enfants continuent de se rendre à l’école.

Inquiétudes

Mais avec le Ramadan qui approche, les inquiétudes se font plus pressantes. « Nous n’avons aucun moyen de conserver les aliments. Avoir un réfrigérateur changerait tout », confie Ibrahima Traoré, qui, comme beaucoup d’autres, lutte pour maintenir une lueur d’espoir sous ces bâches de fortune.

Dans ce contexte difficile, la communauté s’organise. Amada Timéra, à la tête de la commission inondation, travaille sans relâche pour mobiliser des ressources et répondre aux besoins les plus urgents. « Nous faisons de notre mieux, mais nos moyens sont limités », explique-t-il. Des experts et fils du village, comme Mamadou Bouna Timéra, géographe à l’Université Cheikh Anta Diop, ont proposé des solutions durables : construction de bassins de rétention, amélioration des infrastructures et réorganisation des zones résidentielles. Cependant, ces projets nécessitent des financements conséquents, qui se font attendre.

 

 

À l’approche de la prochaine saison des pluies, l’angoisse grandit. « Si rien n’est fait, nous risquons de revivre le même cauchemar », avertit Adama Timéra. Les priorités sont claires : reconstruire des maisons solides, améliorer les conditions sanitaires et sécuriser l’accès à l’eau potable. Mais pour cela, la communauté a besoin de soutien.

Malgré tout, les habitants de Yaféra gardent foi en l’avenir. Ils puisent leur force dans leur solidarité et dans l’aide de proches vivant à l’étranger. « L’État a apporté un début de solution, mais cela ne suffit pas », déclare Boubacar Babi, agriculteur et sinistré. « Ce que nous voulons, ce n’est pas de la charité, mais les moyens de nous relever. »

Dans ce village marqué par les épreuves, la volonté de reconstruire est palpable. Khalilou Keita résume l’état d’esprit de ses voisins : « Nous ne demandons pas grand-chose. Juste une chance de reprendre le cours de nos vies. »

Yafféra est aujourd’hui un symbole de résilience et d’espoir. Avec un soutien adapté et des actions concrètes, ce village pourrait redevenir le havre paisible qu’il était autrefois.

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