IL EST TEMPS DE GAGNER UNE COUPE DU MONDE...
Finie la période où on se glorifiait d’une huitième ou quart de finale de Coupe du Monde. Ce qui constituait une performance il y a longtemps doit être analysé comme un échec à présent. Il faut dorénavant regarder plus loin et se fixer des objectifs plus

On ne sait pas si la main de Kafu, double champion du monde, a été clémente avec le Sénégal lors du tirage au sort pour le prochain Mondial au Qatar. Mais, tout de même, cette poule A dans laquelle vont évoluer nos « Lions » est supposée être plus jouable que les quatre autres groupes où l’on trouve des équipes africaines.
Des groupes dans chacun desquels figure au moins un favori pour le titre. Mais devons-nous avoir peur de ces équipes qualifiées de grosses cylindrées? Gagner une Coupe du Monde suppose avoir la meilleure équipe de la planète.
Donc, pour prétendre à ce statut, une ou des victoires sur les favoris devient un passage obligé. Aujourd’hui les représentants africains ne doivent plus avoir de complexes face à ces équipes que l’on donne vainqueurs d’avance et qui ont eu, du reste, à trébucher face à des pays africains lors des précédentes coupes du monde.
En 1982, l’Algérie avait battu l’Allemagne de la plus belle des manières par deux buts à un. Le Cameroun, amené par le «vieux lion» Roger Milla, en 1990, s’était imposé face à l’Argentine de Diégo Maradona, championne en titre, et décroché une qualification en quart de finale, une première pour l’Afrique.
La Bulgarie s’était fait humilier quatre ans plus tard par le Nigeria par trois à zéro. Les victoires du Sénégal face à la France venue défendre son titre en 2002 et celle acquise sur la Suède, après une longue période d’invincibilité, sont toujours racontées. Ce, après avoir dominé et tenu en échec le Danemark.
Que dire du Ghana qui en 2014 était à une seconde de disputer une demi-finale n’eut été la main honteuse de l’Uruguayen Luis Suarez et la patte malheureuse de sa star Diane Assomoa sur penalty ?
Tout cela pour dire que, lors du Mondial du Qatar, quel que soit par ailleurs l’adversaire, fut-il un champion d’Europe, un champion du Monde ou on ne sait quoi, les représentants africains ne devraient pas éprouver de complexes face à leurs adversaires. Le Cameroun et le Sénégal en ont donné la preuve en 1990 et en 2002. Seul le Brésil, l’Espagne et l’Uruguay, parmi les anciens champions du monde qui seront présents au Qatar, sont encore invaincus par un pays africain, au Mondial bien sûr. La seleciao a déjà eu son ticket d’avertissement du Sénégal qui l’a tenu en échec en match amical.
Tous ces résultats révèlent que l’Afrique est sur une bonne dynamique et que l’heure de vérité pour elle a bien sonné. Qui sait si cette fois ci ne sera pas la bonne ? Le football africain ne cesse de briller et n’a plus rien à envier aux autres. Ses joueurs sont parmi les meilleurs de la planète et ils le prouvent dans les championnats les plus relevés.
Finie la période où on se glorifiait d’une huitième ou quart de finale de Coupe du Monde. Ce qui constituait une performance il y a longtemps doit être analysé comme un échec à présent. Il faut dorénavant regarder plus loin et se fixer des objectifs plus ambitieux qu’avant. Plus question d’aller au Mondial et de rentrer très vite à la maison après une brève sortie. Au Qatar il faut être prêt, se dire que le ballon est rond partout. L’Afrique a besoin de conquérir une meilleure place dans le monde, elle en a le potentiel. Tél doit être son nouveau challenge, le seul qui vaille. C’est-à-dire gagner enfin une Coupe du Monde. Il en est temps.