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«IL MANQUE UN MENEUR DE JEU A L’EQUIPE DU SENEGAL»

De par sa technique, son aisance et sa lecture dans le jeu, «Grand Mbodj», comme on l’appelle affectueusement, a conquis toute sa génération

Entretien réalisé par El hadji Abdoulaye GAYE  |   Publication 16/03/2021

Méconnu par la génération actuelle, Amadou Mbodj a marqué l’histoire du football sénégalais. Figure emblématique de l’Union sportive de Gorée, il fut de loin le meilleur attaquant des Insulaires durant les années 1970 avant de se rendre en France pour évoluer à Besançon puis à Valence. De par sa technique, son aisance et sa lecture dans le jeu, «Grand Mbodj», comme on l’appelle affectueusement, a conquis toute sa génération. Dans cet entretien accordé à «L’As», l’ancien international est revenu sur sa vie de footballeur. Et au-delà de ses souvenirs sur le terrain, il s’est exprimé aussi sur la différence entre son époque et aujourd’hui et sur la perception qu’il a du football sénégalais. Par ailleurs, il a diagnostiqué les carences de l’équipe actuelle du Sénégal.

D’où vient le nom de Grand Mbodj ?

Ce nom n’a rien à voir avec le football. Pendant mon enfance, un aîné me disait que j’étais son grand. Tout le temps, il m’appelait ainsi. Je vois que c’était prédestiné, parce que le milieu du football me connaît à travers ce nom. Beaucoup de gens ignorent mon vrai prénom et ne m’appellent que par ce nom.

Pouvez-vous nous parler de votre parcours à l’US Gorée et dans l’équipe nationale du Sénégal?

Je fais partie des footballeurs de la génération 1970-1980. En 1976, je suis allé en France où j’ai signé avec Besançon alors que j’avais 24 ans. J’ai fait deux saisons dans ce club. Ensuite, j’ai rejoint Valence où j’ai terminé ma carrière. Au Sénégal, j’ai joué à l’Union Sportive de Gorée.

Est-ce que l’intégration en France a été facile pour vous ?

Quand on est au Sénégal, on est loin de s’imaginer qu’on peut vivre du football. Entre le football amateur et celui professionnel, il faut du temps pour s’adapter, surtout si on vient d’un autre pays. A notre époque, les clubs ne devaient avoir que deux étrangers. Ce n’est pas comme maintenant où les clubs peuvent avoir plusieurs nationalités. Donc, il nous fallait trouver une équipe qui n’avait pratiquement pas d’étrangers. Lorsque je suis arrivé à Besançon, il y avait déjà deux étrangers. De ce fait, les dirigeants m’avaient proposé de prendre la nationalité, ce que j’ai refusé. J’ai toujours la nationalité sénégalaise. En quittant le Sénégal, je voulais juste avoir une meilleure situation. Mais au niveau de l’approche du football professionnel, ce n’était pas la même chose. Il fallait beaucoup de temps pour s’adapter. Moi, personnellement, sur le terrain, je parvenais à m’en sortir et à me débrouiller. Aujourd’hui, les jeunes sont encadrés. Ils ont un staff qui s’occupe d’eux. A notre époque, tout cela n’existait pas. On était livré à soi-même et on n’avait pas de conseiller. Ce qui constituait un réel handicap.

Compte tenu de tous ces problèmes, comment avez-vous fait pour jouer en France?

Personnellement, Laye Guèye a facilité ma signature de l’US Gorée à Besançon. Avant de rejoindre la France, il évoluait également à Gorée. C’est lui qui avait facilité ce transfert pour moi. Dans le passé, les Européens avaient voté des lois contraignantes pour venir dans leurs pays. C’était très difficile de se rendre en France. Même si certains footballeurs rejoindre la France, ils ne pouvaient pas le faire sans contrat.

Quels souvenirs gardez-vous de votre passage en équipe nationale et à l’Us Gorée?

Je ne retiens que de bons souvenirs. Le football est un sport rassembleur. Aussi bien à Gorée qu’en équipe nationale, on a eu une génération de très bons footballeurs. Et plus, on était tous de grands amis. Je n’ai pas de souvenirs très précis. Avec la génération Cap-Vert, on était un noyau très solidaire. Nous étions une génération unique avec les Christophe Sagna, Oumar Diallo.

En sélection, vous avez joué sous les ordres du sélectionneur Pacha Diarra. Pourquoi, beaucoup de vos coéquipiers n’ont connu de réussite au niveau international ?

A cette époque, le football africain n’était pas aussi considéré qu’aujourd’hui. Tous les ballons d’Or jouaient en deuxième division dans des clubs moyens. Roger Milla était un joueur de Valencienne. Aujourd’hui, les lauréats évoluent dans les plus grands clubs du monde. Si c’était maintenant, beaucoup d’entre nous auraient signé dans des grands clubs.

Quel regard portez-vous sur le football sénégalais d’aujourd’hui ?

Je le suis, mais pas de façon régulière. A mon avis, les clubs sénégalais ont beaucoup progressé. Les équipes sont devenues grandes sur le plan africain. Maintenant, on a des valeurs sûres du football. Et certains joueurs qui évoluaient dans le championnat local jouent maintenant dans de grands clubs en Europe. Mais force est de reconnaître qu’il nous manque juste de la réussite pour gagner un trophée continental. A chaque fois, l’équipe s’arrête en demie ou en finale. Avec la qualité des joueurs, il est temps de gagner la coupe d’Afrique des Nations. De son côté, le peuple sénégalais a un devoir d’unité nationale. Nous avons les meilleurs joueurs du monde à l’image de Sadio Mané, Kalidou Koulibaly

Est-ce que le jeu de l’équipe nationale vous séduit ?

Oui, le jeu me séduit. Mais, il nous manque un certain type de joueurs. Par exemple, au niveau de l’entrejeu, il nous manque un meneur. Il y a Sadio Mané, mais il n’est pas un meneur de jeu. Sur le plan tactique également, il y a eu beaucoup de changements.

Jaraaf et Teungueth FC sont qualifiés en compétitions africaines. Que pensez-vous de leur parcours ?

Sincèrement, je ne les suis. Cependant, j’ai des amis qui sont à Valence et qui en parlent souvent. Je leur souhaite une réussite totale en terre africaine. Jaraaf, l’US Gorée et la Jeanne d’Arc sont des clubs mythiques. J’aurais bien aimé voir l’Us Gorée, comme à une certaine époque, représenter le football sénégalais. Aujourd’hui, Teungueth a mérité sa place.

Krépin Diatta a signé récemment à Monaco. Est-ce qu’il a les capacités pour réussir dans l’élite française ?

Il a largement les capacités, parce que c’est un jeune talentueux. A son âge, il a déjà de l’expérience. Il a joué la Ligue des Champions avec Bruges. Je sais qu’il peut apporter quelque chose à Monaco. Actuellement, il est bien en place et serein sur le terrain. Avec le temps, il va réussir à s’intégrer et montrer tout son savoir-faire.

Etes-vous impliqué dans le monde du football aujourd’hui ?

Je donne parfois des coups de main à des jeunes qui ont besoin d’éducateur. En dehors de cela, je ne suis plus impliqué dans le monde du football.

Quelle est la différence entre votre époque et la génération actuelle ?

La différence, se situe uniquement dans le domaine de l’argent. Le football s’est beaucoup modernisé. Maintenant, quand je regarde le football, il y a des choses qui m’échappent par rapport à ce que je connaissais. La tactique avait une place. Mais aujourd’hui, tout cela a changé.

A votre avis, qu’est-ce qui manque à l’équipe nationale du Sénégal pour décrocher un trophée continental ?

Il nous manque la réussite et l'unité. Lors des dernières éditions de la Coupe d’Afrique des nations (Can), on n’est pas loin du but. L’unité autour de l’équipe n’est pas totale. Il faut que tout le monde soit derrière les garçons. L’Algérie n’est pas plus forte que nous. On a un vivier au Sénégal. La plupart de nos joueurs évoluent dans les plus grands championnats du monde. Je garde espoir et prie pour que la prochaine Can soit la bonne. Ce sera extraordinaire pour le peuple.

Pour finir, un petit mot sur la crise sanitaire mondiale. Comment vivez-vous la pandémie à coronavirus?

Par rapport à notre âge, on est très ciblé parce que je suis à mes 68 ans. Cette maladie a impacté beaucoup de secteurs même sur le plan footballistique. Actuellement, on doit faire attention.

Entretien réalisé par El hadji Abdoulaye GAYE

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