MATAR BA FAIT LE POINT
Du report des JOJ et de ses incidences, au conflit entre la Fédération sénégalaise de football avec certains clubs, la lutte en passant par la subvention aux fédérations sportives, estimée à 1,3 milliard de Francs, le patron du sport s’explique.

Invité de l’émission le Grand Jury de RFM hier, dimanche 19 juillet, le ministre des sports Matar Bâ, a rappelé les grandes options sur certaines questions qui agitent l’actualité du sport. Du report des JOJ et de ses incidences, au conflit entre la Fédération sénégalaise de football avec certains clubs, la lutte en passant par la subvention aux fédérations sportives, estimée à 1,3 milliard de Francs, le patron du sport s’explique.
“IL FALLAIT EN TOUTE RESPONSABILITÉ REPORTER LES JOJ”
Matar Ba a exprimé hier, dimanche 19 juillet dans l’émission Grand Jury de la RFM, les positions du ministère du sport. Au lendemain du report des Jeux olympiques de la Jeunesse Dakar de 2022 à 2026, il en a profité pour revenir sur les incidents sportifs de ce grand rendez-vous sportif et sur le chantier des infrastructures. “Le monde a été surpris par cette pandémie et il fallait en toute responsabilité reporter les JoJ. C’est un rapport basé sur la raison. il y aura forcément du retard pour le démarrage du stade olympique. C’est comme au stade Léopold Senghor. Une entreprise chinoise qui doit venir et changer le visage du stade en même temps que les stades Ely Manel Fall, Lamine Guèye mais il y aura un retard au vu de la propagation du virus. Le travail continue et nous travaillons pour reprendre la machine pour la réhabilitation et le démarrage des travaux. il y a un pincement au cœur parce que une génération avait l’occasion de représenter son pays mais certains athlètes ne pourront plus le faire. Mais quand on est athlète et performant, on a la possibilité de porter le maillot de son pays ailleurs. ils sont suivis par le Cnoss, les Fédérations vont continuer la détection et l’encadrement”, note-t-il.
“SI LES TEXTES SONT RESPECTÉS IL N’Y AURA PAS DE DIFFICULTÉS”
Le ministre des sports a dans la foulée donner son point de vue sur les positions antagonistes notées la saison 2019/2020 suite à la décision prise par le comité exécutif de la Fédération sénégalaise de football (Fsf) et jugée «inacceptable» par certains clubs particulièrement le Teungueth FC, la Linguère de Saint-Louis ou l’Us Ouakam, de mettre fin aux championnats de football sans promotion. “Vous comprendrez que je ne puisse pas donner une position tranchée là-dessus. en tant que ministre des sports, on est garant des lois et règlement de ce pays. si les textes sont respectés, il n’y aura pas de difficultés. il faut savoir que les fédérations sont des instances autonomes», confie-t-il. il n’a toutefois pas manqué d’évoquer la possibilité pour les clubs concernés de saisir des instances d’arbitrage du sport (TAs). «Les textes permettent à tous ceux qui se sentent lésés de pouvoir les utiliser pour se faire justice. Même si cela va au-delà de ce pays, il y’a d’autres instances qui peuvent trancher (...) Ce qui est important est que quelles que soient les divergences de point de vue, quelles que soient les positions, il faut que tout le monde ait en ligne de mire le développement de notre football qui est déjà confronté à beaucoup de difficultés. on les connait tous responsables, que ça soit les présidents de club ou les membres du comité exécutif de la FsF», relève-t-il avant de faire savoir qu’en plus de l’investissement sur les infrastructures, le ministère des sports a envoyé une mouture du code du sport au Cnoss. “Le code du sport que l’on a envoyé pour un partage, va intégrer des questions d’investissements financiers pour que l’on ait d’autres sources de financement de notre sport”. Dans le même élan, le ministre des sports est d’avis que la mise sur pieds de syndicats de football et l’association d’entraîneurs participent à donner un niveau beaucoup plus élevé. “Ce sont des instances qui montrent qu’au niveau du développement de notre football, il n’y a plus de retour en arrière. C’est pour vivre la dimension économique et renforcer le développement de notre football”. Interrogé sur la reconversion des sportifs, il poursuit en indiquant que son département travaille à organiser un conseil national. «Nous avons besoin de pousser les sportifs à aller se former et allier sport et études dès le bas âge», a-t-il confie. Revenant sur le Navetane, le ministre des sports pense que les données épidémiologiques imposent la prudence. «si on ne confère au protocole sanitaire de la Caf et de la Fifa, il est extrêmement difficile pour une organisation d’arriver à organiser correctement une manifestation», a soutenu Matar Bâ. Le ministre des sports s’est aussi réjoui de la responsabilité des présidents, des groupements sportifs.
1,3 MILLIARD DE F. CFA DE SUBVENTION AUX SPORTIFS
Concernant le volet subvention, le ministre des sports a indiqué que son département travaille avec le ministre des finances pour renforcer la ligne de subventions qui accompagnera le secteur du sport. “Les Fédérations sont en train de déposer leurs demandes de subventions et chaque Fédération sera accompagnée. on a une ligne qui est renforcée et permet d’accompagner le football professionnel et toutes les disciplines”, promet-il. Appelé à donner son avis sur les changements et modifications du calendrier de compétition de la Caf, Matar Ba de répondre: “J’invite la CAF à prendre des décisions très fermes pour faire de la place au football africain. on ne peut pas dépendre du championnat européen. Le président Ahmad et le comité exécutif de la CAF comptent de hautes personnalités et il faut travailler à donner plus de respect au football africain. Je ne peux pas faire des jugements. C’est le président Augustin senghor qui nous représente dans le comité exécutif. Je lis certaines déclarations de la Fifa et de la Caf. Certains critères vont dans l’intérêt de notre football” souligne t-il.
UNE BOUFFÉE D’OXYGENE AVEC LE «RETOUR» DE GASTON MBENGUE
Sur la lutte, Matar Ba estime que le montage des affiches pour la saison prochaine démontre qu’elle est en train de rebondir. “si on regarde ce qui est programmé l’année prochaine, avec le retour de Gaston Mbengue le don King et de sénégal entertainment, cela veut dire que la lutte est en train de rebondir. on espère maintenant la présence des sponsors”, a indiqué le ministre.
PORTRAIT ROBOT DU PRÉSIDENT DE CNG DE LUTTE
Interpellé sur de la possibilité de changement à la tête du Cng de lutte, le patron du sport sénégalais répond que «la décision qui revient à l’autorité sera prise et basée sur des paramètres de l’heure». «Quand il s’agirait de nommer un ancien lutteur, il y aura des critères. Un ancien lutteur peut les remplir. La lutte a aussi au niveau africain et mondial. il faut un background extrêmement important pour être à la tête de la lutte. Nous avons des anciens qui sont des intellectuels et qui peuvent défendre l’intérêt du sénégal et pour le développement de la lutte”, a soutenu Matar Ba.