«NOTRE DERNIERE COUPE DU MONDE EN CHINE A ETE COMPLIQUEE»
Lamine Samb ne garde pas un bon souvenir de la dernière Coupe du monde à laquelle le Sénégal a pris part en août-septembre 2019 en Chine.

Lamine Samb ne garde pas un bon souvenir de la dernière Coupe du monde à laquelle le Sénégal a pris part en août-septembre 2019 en Chine. Dans une long entretien avec BeBasket, où il s’ouvre largement sur sa saison et sur des moments clefs de sa carrière, l’arrière international et sociétaire de l’ADA Blois en a profité pour revenir sur cette participation jugée « compliquée» pour lui mais aussi pour la sélection du Sénégal
«Tu as deux façons d’analyser cette coupe du monde. C’est un peu un sentiment mitigé. Pour moi, c’était un rêve de faire une Coupe du monde. Notre dernière Coupe du monde en Chine a été compliquée. Le 1er match, on joue contre la Lituanie, on se fait marcher dessus. Je ne sais même plus combien on prend mais ils étaient trop forts. Après le lendemain, on joue l’Australie. Là, je dois défendre sur Patty Mils. Lui, il n’est pas une star NBA, il n’est pas Allstar, personne ne s’identifie à lui mais il est trop fort. Il fait tout parfaitement et ses prises de décisions sont parfaites. Il a été l’un des tous meilleurs joueurs de cette coupe du monde. Après tu as Bogut. Il pose des écrans, tu ne peux rien faire. C’est impossible de le contourner car, il est trop costaud. Et malgré tout ça on ne perd que sur la fin face à l’Australie», rappelle-t-il avant de poursuivre : «puis le match suivant tu joues le Canada avec Corey Joseph. Comme Mils, il ne domine pas en NBA. Mais à chaque fois que je passe sous l’écran, il me punit. C’est compliqué, car quand tu es compétiteur et que tu dois défendre ton pays ce n’est pas facile de perdre chaque jour. Mais comme toujours, tu apprends de tes expériences. Tu joues face à des mecs qui sont en NBA. Ils jouent 82 matchs par saison et tous les jours avant et après chaque match ils sont en salle de musculation.
Ayron Baynes, il ne passe pas une journée sans passer sous la barre. Ils sont en équipe nationale, ils viennent de balayer le Sénégal, ils gagnent des millions et quand même ils se donnent à fond sur et en dehors des terrains pour jouer face à un Lamine Sambe. C’est des leçons de vie». L’arrière des Lions, ne manque pas de relever des problèmes extra -sportifs qui ont été, selon lui, un point noir en sélection. Il faut rappeler que Lamine Sambe qui évoluait l’ADA Blois, ne faisait pas partie de la liste de la première sélection du coach Abdourahmane Ndiaye pour la Coupe du monde. Il n’avait regagné l’équipe nationale qu’à la faveur du changement d’entraineur avec l’arrivée de Moustapha Gaye.
Mais, le Sénégal avait terminé par un véritable camouflet. « Il y a aussi eu l’histoire des primes, le changement de coach. Tu prépares la plus grosse compétition après les JO et tu as des problèmes extra-sportifs. C’est le point négatif de mon été», relève-t-il.
L’arrière de Blois est également sur la situation de confinement qui impose actuellement et sur des moments clefs de sa carrière. «Je pense que ils (la famille) n’ont pas l’habitude de me voir aussi longtemps et aussi souvent à la maison. J’en profite pour partager de beaux moments avec eux. En temps normal, avec l’école toute la journée et moi à l’entrainement, je n’ai pas trop l’occasion de profiter d’eux. Là, je peux me rendre compte de plein de choses, connaitre leur véritable caractère. C’est des moments simportants», confie-t-il.
CONFINEMENT : « UN CHOCPOUR TOUT LE MONDE»
Interpellé sur la saison arrêtée et la situation exceptionnelle, Lamine Sambe répond : «C’est un choc pour tout le monde. Pas que dans le monde du basket mais dans notre vie de tous les jours. Nous sommes quand même confinés à notre domicile toute la journée. C’est incroyable et je pense que l’on ne s’en rend pas encore compte. On traverse un drôle de période. Je parlais avec mon père, il me disait que quand il était petit avec la peste, il avait vécu une situation un peu identique. Il était jeune, donc ça veut dire que c’est une situation inédite pour beaucoup de gens. Je me souviens quand j’étais à Pau, avec la Grippe H1N1 on n’avait pas pu aller à Hyères-Toulon. Après Montpelier, nous avions dû faire demi-tour. Déjà là, tu te dis que c’est un truc de dingue. Et aujourd’hui, tous les championnats sont à l’arrêt. C’est dur vraiment. Mentalement surtout. A Blois, nous étions prêts à activer le mode playoffs sur cette dernière phase de championnat. Nous étions dans un « mood » où les choses sérieuses allaient commencer. Et d’un coup tout s’arrête.»