«NOUS ALLONS DEFENDRE L'INTERET DES ENTRAINEURS»
Badara Sarr est le premier président du Syndicat de Entraîneurs du Sénégal (Ses). L'ancien coach de Mbour Petite Côte (Mpc) s'est prononcé sur l’objectif de cette organisation qui, selon lui, consiste à défendre l'intérêt des entraîneurs sénégalais.

Badara Sarr est le premier président du Syndicat de Entraîneurs du Sénégal (Ses). L'ancien coach de Mbour Petite Côte (Mpc) s'est prononcé sur l’objectif de cette organisation qui, selon lui, consiste à défendre l'intérêt des entraîneurs sénégalais.
Quels sont les objectifs de votre syndicat ?
Nous avons mis sur pied le Syndicat des Entraîneurs du Sénégal et l’assemblée générale s'est déjà tenue. Auparavant, il y avait un collectif des entraîneurs qui avait été créé pour échanger un peu sur la situation des entraîneurs. Mais avec l'avènement de la pandémie du coronavirus, et comme on n'était pas en activité, on a créé un groupe WhatsApp pour identifier nos problèmes. Et voir comment leur trouver des solutions. C’est par la suite que l'idée de mettre en place ce syndicat a germé. Nous avons eu l’engagement et les conseils des inspecteurs du Travail, des juristes et des syndicalistes avec lesquels nous avons travaillé depuis un certain temps pour aboutir à cela. Comme tous les syndicats, notre objectif est de défendre les intérêts de la profession. Il faut dire que c’était une anomalie réglée, parce que plusieurs corps de métiers sont syndiqués. Il ne restait peut-être que nous. Et pourtant, tout le monde sait que le football sénégalais est en train, depuis quelque temps, de surfer sur une vague de succès. Le Sénégal est la première nation africaine, Sadio Mané est le ballon d'or africain et nos joueurs jouent dans les meilleurs championnats européens. Et tous ces talents ont été formés par des entraîneurs d’ici. C'est partant de là que nous nous sommes dit que l’heure est venue de donner à cette profession sa place en créant ce syndicat pour pouvoir défendre nos intérêts. Nous comptons aussi apporter notre contribution dans l'essor du football sénégalais. Mais cette fois-ci, le Syndicat nous permettra de parler d’une seule voix avec ceux qui dirigent le football sénégalais.
Quelles sont les attentes ?
«C’est un syndicat qui est ouvert d'abord à tous les entraîneurs du Sénégal. Ensuite, défendre nos intérêts moraux et matériels. Quand on parle de syndicat, c'est toujours entre un employé et un employeur, s’il y a un contrat qui vous lie. Il y a toujours une possibilité que des conflits puissent surgir. Quand cela existait, de notre côté, on était un peu affaibli par rapport à l’employeur. Maintenant, on peut rétablir l'équilibre entre les deux parties.
Quelle lecture faites-vous de la décision de la Caf de repousser la Can 2021 ?
La décision du bureau exécutif de reporter la Can, il fallait s’y attendre. C'est un report généralisé des compétitions sportives de même que les organisations politiques. Il faut savoir que le mois de janvier n'est pas un moment favorable pour faire une Can. Depuis des années, les instances du football mondial ont voulu faire jouer cette compétition au mois de janvier. Ce que les Africains ont toujours refusé. Mais je ne sais pas si avec la pandémie, ils ne vont pas en profiter pour changer le calendrier et mettre la compétition en janvier. Dans ce mois, les joueurs sont en pleine compétition. Et également, c’est une période de mercato et certains joueurs n'ont pas la tête à des compétitions. C'est une période très délicate. Ce n'est pas le moment idéal pour jouer une Can. Organiser la coupe d’Afrique à la fin de la saison serait la meilleure solution pour tous les joueurs. Et là, on aura la chance de retrouver tous nos talents.