«NOUS NE VISONS QUE LE TITRE»
Magatte Diop Dtn, évoque l’opportunité de l’organisation de l’Afrobasket féminin à Dakar (9-18 août) que sa sélection pourrait saisir pour reconquérir le titre continental.

Le directeur technique national de basket est conscient de la mission qui attend nos équipes nationales prêtes à entrer en lice dans des compétitions internationales. Magatte Diop évoque l’opportunité de l’organisation de l’Afrobasket féminin à Dakar (9-18 août) que sa sélection pourrait saisir pour reconquérir le titre continental.
Avez-vous un objectif précis en acceptant l’organisation de l’Afrobasket féminin au dernier moment ?
Que ça soit à Dakar ou ailleurs au Nigéria, en Tunisie, en Côte d’Ivoire, en Angola, nous visons le titre dans une compétition comme l’Afrobasket. Vu le standing de nos équipes nationales et de notre basket, si le Sénégal participe, nous ne pouvons que viser la victoire finale. L’objectif est de remporter la compétition. Mais le but est toujours le développement du basket dans notre pays et la qualité du jeu de nos jeunes basketteuses. C’est une compétition qui va permettre le développement de nos acteurs dans un certain niveau.
Le retour au bercail de certaines joueuses expatriées, notamment dans les championnats, n’est-il pas ressenti comme une baisse de régime ou de niveau et une fin de carrière ?
C’est ce que nous constatons et ce que les gens disent très souvent. Evidemment, nous avons noté beaucoup de cas de retour dans notre championnat. Ce qui explique que notre championnat est bon et n’est pas aussi mauvais que ça. Le niveau des joueurs de notre championnat est assez appréciable dans son ensemble.
Quel impact sportif peut avoir le passage du trophée de la Coupe du monde de basket à Dakar en cette période de préparation de nos sélections nationales pour leurs différentes sorties internationales?
Ce passage nous réconforte dans notre travail. Nous sommes encore sur la bonne voie et nous poursuivrons nos efforts pour que le basket soit plus développé. Nous travaillons à ce que le basket soit de niveau mondial. Ceci étant, vu les derniers résultats des équipes nationales, on parviendra à atteindre le niveau élevé requis au plan international. Je suis très satisfait du niveau national de notre basket, surtout sur l’expansion de notre championnat. Nous avons un championnat régulier en première division, car tout le monde joue. Il y a une augmentation du niveau et du nombre de nos pratiquants. Et à côté, nous avons un championnat D2 régulier qui se joue à travers tout le Sénégal. Pour cela, je confirme que le basket sénégalais a atteint un niveau de développement satisfaisant, même s’il reste beaucoup à faire. Ce que nous sommes en train de traduire en ce moment peut présager des lendemains meilleurs. Nous sommes confiants du travail qui est en train de se faire, confiants de notre programme de développement qui est suivi par une fédération qui œuvre dans ce sens, en collaboration certain avec l’Etat, pour mieux développer notre basket.
Vous insistez sur le programme de développement du basket, mais les petites catégories ont-elles la même chance que leurs aînées ?
« Déjà, ça joue bien à leur niveau. Et dans chaque région, nous avons un championnat régional, notamment à Dakar, Thiès, Saint-Louis, Louga, etc. Nous avons instauré, depuis notre accession à la direction technique, pour chaque année, un tournoi national des jeunes qui regroupe toutes les sélections jeunes régionales. Ceci nous a amené à monter une équipe nationale U18 qui était allée aux championnats d’Afrique et qui a décroché son titre lors des championnats du monde. Ces jeunes seront en phase finale du Mondial de leur catégorie qui débutera bientôt ce mois de juin. J’assure que ces jeunes ont le potentiel. Cette phase finale de Coupe du monde nous permettra également d’évaluer ces jeunes qui seront sûrement les futurs remplaçants de notre équipe nationale. Ces jeunes sont à la porte de l’équipe nationale du Sénégal ».