PRESIDENCE DE LA CAF, NOUAKCHOTT CONFIRME RABAT
Ce vendredi 12 mars à Rabat, le milliardaire sud-africain, Patrice Motsepe sera élu par acclamation président de la Confédération africaine de football (CAF).

Ce vendredi 12 mars à Rabat, le milliardaire sud-africain, Patrice Motsepe sera élu par acclamation président de la Confédération africaine de football (CAF). Ces trois challengers qui ont trouvé un accord de principe à Rabat devant débouchant sur le retrait de leur candidature l’ont matérialisé par des communiqués avant de se retrouver tous ensemble à Nouakchott pour l’officialisation de l’attente.
«Game over !», s’exclamait Sud Quotidien dans un article paru dans sa livraison du 1er mars 2020, repris par la presse africaine voire internationale. Ce qui est déjà convenu d’appeler le protocole de Rabat a été entériné ce week-end à Nouakchott en présence du futur président de la CAF, Patrice Motsepe ; ses anciens adversaires (Augustin Senghor, Jacques Anouma et Ahmed Yahya).
Après les retraits de ces derniers, le milliardaire sud-africain sera donc élu par acclamation ce vendredi 12 mars 2020 à Rabat. Ainsi après la capitale administrative marocaine, celle de la Mauritanie était le rendez-vous des dirigeants du football africain et du président de la Fifa où la validation du protocole de Rabat avait fini par prendre le dessus sur la finale de la Can U-2020. D’ailleurs, Jacques Anouma, le dernier à avoir retiré sa candidature a failli perturber la fête des juniors. Attendu au Palais du Congrès pour la cérémonie officielle, l’ancien président de la Fédération ivoirienne va accuser un très long retard qui rendra les choses expéditives.
Selon certaines indiscrétions, l’Ivoirien aurait refusé le jet privé que le Maroc avait décidé de mettre à sa disposition. «C’est tout à son honneur. Il a préféré venir par ses propres moyens», confie un président de la Fédération ouest-africain, dont le pays est souteneur de Jacques Anouma. Sauf que l’Ivoirien ne sera le seul à se faire désirer au rendez-vous de Nouakchott. La veille, lors d’un diner offert par Ahmed Yahya à ses hôtes, c’est le président de la Fifa qui va refroidir les plats. Même si son staff l’avait déjà devancé.
Le Suédois Mattias Grafström (son principal assistant) et son homme de mains en Afrique, Véron Mosengo-Omba (directeur de la division Associations membres de la Fifa) veillaient au grain. Il est 23 heures passées, le Suisso-Italien fait son entrée au siège de la Ffrim sous les crépitements des flashes. Accolades par ci. Tapes par là. Le désordre bouscule l’ordre. LE tEMPS ESt cOMPté Samedi matin, Ahmed Yahya convie ses hôtes au Bahamas, un gros camping à quelques kilomètres de Nouakchott ; quelque part dans le désert mauritanien. La campagne étant terminée, il fallait alors livrer un match d’exhibition. D’un côté, une équipe composée de Infantino, Yahya, Senghor, Motsepe, Pinnik s’oppose celle du «médiateur» marocain, Fouzi Lekja. Résultat final (13-12) pour la bande à Infantino.
A 18 heures, les hôtes rejoignent le Palais du Congrès. Le temps file. Ahmed Yahya intime l’ordre à ses hôtes d’être bref. La Finale de la CAN oblige ! Il ouvre le bal en justifiant le retrait de sa candidature. «J’ai été clair dès le début. Mon objectif, c’est de travailler ensemble pour un football africain. C’était plus qu’on slogan pour moi. Pour ce, ce n’est pas forcément que je suis président. Je n’avais pas de problème de trouver un consensus», déclare le président de la Ffrim.
Et d’ajouter : «On ne nous a rien imposé. Ni le médiateur principal, Fouzi Lekja de la Frmf, ni la FIFA. On est autonomes. Pour nous, c’était la solution pour un avenir meilleur pour le football africain. On aura un programme commun qui va rendre le football africain meilleur». Quant à Jacques Anouma, il commence d’abord par s’excuser auprès de personnalités parce que dit-il, «j’ai accusé un retard». «Je suis heureux d’être parmi vous. Nous avons pris une décision discutée entre quatre candidats. L’option était d’aller vers l’unité pour cette élection. Cette unité c’est fait sur le programme commun».
Et l’ancien président de la Fif d’ajouter, «le plus important ce n’est pas des postes. A mon âge, je ne marchande pas de postes. Il fallait trouver un consensus sur un objectif pour que tout le monde y adhère. Il reste maintenant à le présenter aux électeurs qui auront le dernier mot. En tout moi je partage cette idée, cette initiative d’aller vers l’essentiel». Il revenait alors à Me Augustin Senghor de décliner le nouveau programme tant attendu. Mais le temps presse. Le président de la FSF, avance qu’il fallait continuer à œuvrer pour le développement du football africain. «On a pris la pleine mesure de la situation de la CAF. Ça dépasse nos quatre personnes. Il y a eu certes trop de bruits. Mais, nous avons pris la décision à quatre et sommes prêts à la défendre. On m’a chargé de faire la synthèse de tous les programmes que je ne peux pas décliner ici parce que le temps ne nous le permet pas. Mais, nous savons notre maladie et comment la soigner». Faisant dans la confidence, Me Senghor dira que «Patrice (Motsepe) est venu spontanément vers moi. Je suis le jeune frère de Jacques et le grand-frère de Ahmed (Yahya). Je vous remercie d’avoir accepté que je fasse partie de vous. Je remercie aussi deux personnalités Gianni et Fouzi. Je salue leur implication».
Prenant à son tour la parole, Patrice Motsepe salue le leadership de ses trois ex-adversaires et s’est dit «confiant pour l’avenir» du football africain. Le président de la Fifa, visiblement heureux va boucler la boucle en annonçant un avenir radieux pour le football continental. Rendez-vous alors en 2025. A l’heure du bilan.