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LE SÉNÉGAL N’EST PAS UN PAYS DE REGGAE

Il est l’un des chanteurs de reggae les plus populaires au Sénégal. Ses belles envolées, sa voix mélodieuse et la qualité de ses textes ont fait de Dread Maxim Amar, un des porte-drapeaux de la musique reggae au Sénégal

SenePlus  |   Publication 19/02/2022

Il est l’un des chanteurs de reggae les plus populaires au Sénégal. Ses belles envolées, sa voix mélodieuse et la qualité de ses textes ont fait de Dread Maxim Amar, un des porte-drapeaux de la musique reggae au Sénégal. Mais depuis quelques années, le rossignol de Mont-Rolland, ce petit patelin de la région de Thiès, s’était fait plutôt discret. Avec «Soul Jah», son dernier album dont le lancement a eu lieu il y a quelques semaines, Dread Maxim retrouve ses fans. Sans langue de bois, il évoque dans cet entretien, les raisons de cette longue absence et ses nouveaux projets.

Qu’est-ce qui explique votre longue absence de la scène musicale sénégalaise?

J’étais absent de la scène musicale, parce que j’avais voyagé. A un moment donné, j’avais donné la priorité à la scène musicale internationale et j’ai passé pas mal de temps en Europe. Du coup, c’est ce qui fait que j’ai été absent de la scène musicale sénégalaise. J’étais là-bas pour diverses raisons, à la fois privées, familiales et musicales. Du coup, j’ai eu à faire pas mal de concerts, notamment en Belgique, France, Italie, mais aussi ça m’a permis d’élargir le champ, de me faire un peu plus connaître au niveau de l’Europe.
J’ai beaucoup chanté pour les Sénégalais de la diaspora qui aussi, avaient besoin de m’écouter pour prendre leur part de «vibes». Donc, à chaque fois qu’ils étaient au courant que j’étais en Europe, France, Belgique ou Italie, ils m’appelaient pour que je fasse des concerts à Lille, Marseille, un peu partout en France, voilà. Ce n’est pas vraiment un retour, je continue le chemin. Et même si je voyageais beaucoup, chaque année, je suis au Sénégal. Mais il faut préciser qu’au Sénégal, il n’y a pas une vraie scène musicale reggae. Il n’y a pas vraiment de scène où l’on peut se produire. La plupart du temps, c’est nous qui faisons quelques efforts pour organiser des concerts par ci par là.
Nous n’avons pas de soutien. Heureusement que les choses évoluent. Un temps, j’avais déposé au niveau des structures pour me faire sponsoriser. Mais elles m’ont opposé un niet catégorique, en me disant qu’elles ne souhaitent pas associer leur image au reggae. C’est un problème pour organiser certains événements. Il faut des mécènes et c’est ce qui manque au Sénégal. Mais on se décarcasse, parce qu’on aime la musique. Je me produis au Sénégal, dans les régions. Je me produis beaucoup à Mbour, Saint Louis. Les gens m’appellent pour me dire qu’ils sont au courant de ma présence au pays. Mais pratiquement pas beaucoup à Dakar, parce qu’il manque une scène musicale reggae. Parfois, je viens au Sénégal et je n’annonce même pas ma présence.

Votre carrière semble avoir connu un coup d’arrêt. Est-ce le cas ?

Peut-être. Mais au fait, l’album qui a le plus marqué les esprits, c’est l’album Jah Fire. Mais à un moment donné, j’ai sorti d’autres albums. Ce sont des albums qui sont passés inaperçus pour la plupart des gens. Il y a eu des échos des albums faits entre temps, mais pratiquement beaucoup de gens n’étaient pas au courant que j’ai sorti deux albums entre temps. C’est dû au fait que j’ai travaillé avec des producteurs. Pour une fois, l’album Jah Fire, je l’ai produit et tout ce qu’il fallait avec, l’album, le studio, la création en amont, l’enregistrement de l’album et la communication qui est une partie très importante.
C’est en 2010 que j’ai commencé à voyager, faire des festivals. Du coup, quand j’ai travaillé avec un producteur en 2010, pour Musical life, j’ai été déçu parce que le producteur ne s’est chargé que de la partie studio. Donc ça, c’est minime dans le gros boulot qu’il faut faire. Tu peux sortir le plus bel album du monde, s’il n’y a pas de communication dessus, si les gens ne le connaissent pas, ça sert à quoi ? Ce producteur n’a pas fait le boulot qu’il fallait, c’était en 2010. Deuxièmement, je n’étais pas content de la qualité du mix, du master de l’album. Parce que ça a été mixé par quelqu’un qui ne connaissait pas le reggae. Et le Reggae, c’est une musique spéciale qui demande un mix particulier, fondé sur la basse et la batterie, les éléments fondamentaux de cette musique. Donc, je n’ai pas eu envie de faire la promotion de cet album.

Donc c’était un album mort-né ?

Je l’ai pratiquement laissé tomber. J’ai quand même sorti quelques Cd, quelques centaines de Cd. Mais à un moment donné, j’ai décidé d’arrêter la duplication et la vente de l’album parce que j’avais plus envie, la qualité n’y était pas. Je suis assez perfectionniste. Quand j’écoute et que je vois certains détails qui clochent… je ne veux pas partager quelque chose qui me dérange.

Parlez-nous de votre nouvel album.

Cet album, Soul Jah, qui vient de sortir, était prévu en 2020. On avait prévu de fêter en 2020, les 20 ans de carrière de Dread Maxim et sortir un double album qui devait être constitué d’une reprise des meilleurs tubes des albums précédents et d’une tournée internationale. Tout a été calé, les dates confirmées et le Covid-19 est arrivé. C’est comme ça qu’on a décidé de tout arrêter. 2021, c’était la même chose.
On est maintenant en 2022, l’album est sorti en décembre 2021. Soul Jah c’est un mélange de Soul qui veut dire l’âme et Jah qui veut dire Dieu, le Maître de l’univers. C’est un jeu de mots qui donne «soldier», soldat. Je me considère comme un soldat en mission pour un peu plus de Justice, de fraternité, de solidarité. Un peu plus de paix, d’amour, de liberté, voilà pourquoi je l’ai appelé Soul Jah. En même temps, dans le morceau Soul Jah, on parle de la sollicitude de l’âme qui s’incarne dans un corps.
Pourquoi Soul Jah? C’est aussi une dédicace à un frère à moi, un ami qui est parti un peu trop tôt l’année dernière. Un frère, un collaborateur, qui m’aidait beaucoup dans ce que je fais. Il a assisté à la confection de cet album, son nom est Roger Diène de Mont-Rolland. Il est parti l’année dernière, en août. Le morceau Soul Jah, c’était un morceau qui lui plaisait beaucoup. Quand il l’a écouté, il m’a dit : «Dread, ça, c’est mon morceau.» J’ai décidé de lui dédier ce morceau, pour que cet album soit un hommage.

Quels sont les thèmes abordés dans cet album ?

C’est une continuité du projet de 2020. Je peux dire que c’est un double album composé des remix des autres chansons d’avant. J’ai remis au goût du jour le morceau Use sa brain, il y a le morceau Musical life qui est revenu et le morceau Reggae évolution. J’ai choisi dans mes différents albums Jah vie 2. 0. Pourquoi 2.0 ? C’est un upgrade, c’est-à-dire une mise à jour de ces chansons qui sont sorties depuis 2003 en casette. Et donc, la qualité n’est pas vraiment adaptée à la norme d’aujourd’hui. Il fallait que je les mette sur les plateformes de distribution internationales et de téléchargement. Donc c’était une opportunité de les remettre à jour, que ce soit un peu plus international.
La musique elle-même, le reggae, est très belle. Le fond aussi est bon à connaître. C’est pourquoi j’ai chanté en plusieurs langues. J’ai chanté un morceau qui s’appelle Laami ndut, ça veut dire, en Sérère, l’héritage ndut. J’ai repris le célèbre morceau de Youssou Ndour, Wiri wiri, que j’aime beaucoup. Le grand Youssou Ndour aime le reggae, il a même chanté en reggae. J’ai fait une chanson en hommage à Georges Floyd, l’Américain tué par des policiers, c’est Time of change. Ça veut dire que le temps du changement est arrivé, en parlant de la destinée des Noirs Américains ou des Africains, de l’homme noir dans ce monde. «Time of freedoom is come, time of Justice is come», c’est une chanson pour un peu plus de Justice et de solidarité. Ça doit changer ! Le continent noir a trop souffert.
J’ai chanté Label France, le label estampillé France qu’on retrouve partout dans le pays, surtout en Afrique de l’Ouest. La France a une présence excessive dans nos pays, une ingérence. J’en appelle à la souveraineté des pays africains, pour rappeler l’histoire des tirailleurs sénégalais qui n’est pas enseignée. Xarit samit parle de la valeur des amis.

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