LE CINÉMA SÉNÉGALAIS BRILLE AU CLAP IVOIRE AVEC LE GRAND PRIX KODJO-EBOUCLÉ
Le film « Guedj Amoul Bankhass », réalisé par Khalifa Ba, a remporté vendredi le Prix Kodjo-Ebouclé à Abidjan. Cette œuvre consacrée à l’émigration irrégulière s’est également distinguée par les prix de la meilleure direction et du meilleur son.

Le film ‘’Guedj Amoul Bankhass’’, du cinéaste sénégalais Khalifa Ba, a remporté, vendredi, le Grand Prix Kodjo-Ebouclé du festival Clap Ivoire d’Abidjan, a appris l’APS, le même jour, du directeur de la cinématographie du Sénégal, Germain Coly.
La 25ᵉ édition de cet évènement cinématographique, un festival de courts métrages réservé aux jeunes cinéastes ouest-africains, se tenait depuis dimanche dans la capitale ivoirienne.
Le film ‘’Guedj Amoul Bankhass’’ a remporté aussi les prix de la Meilleure direction et du Meilleur son Côte d’Ivoire cinéma.
L’une des plus prestigieuses distinctions du Clap Ivoire, le Grand Prix UEMOA, a été décernée au Sénégalais Abdoul Aziz Basse.
Basse a été récompensé pour le documentaire ‘’2002, Bataille contre l’oubli’’, selon le directeur de la cinématographie du Sénégal.
Le jury du festival est composé de professionnels du cinéma venus des huit pays de l’UEMOA, l’Union économique et monétaire ouest-africaine.
La fiction ‘’Guedj Amoul Bankhass’’, réalisée par Ivère Hounkpatin, qui met en scène Pape Aly Diop, est consacrée à l’émigration irrégulière. Elle suit les trajectoires de jeunes Sénégalais déterminés à se rendre en Europe par voie maritime.
Inspiré par un drame réel, le film est un cri d’alarme sur les dangers de ces départs clandestins et une interpellation de la jeunesse, des familles et des autorités.
Malgré ses faibles moyens, selon Khalifa Ba, le film séduit par sa sensibilité, sa force narrative, l’usage original des chœurs et la qualité du jeu d’acteurs.
Le festival Clap Ivoire, un tremplin majeur pour les cinéastes sénégalais
Le documentaire ‘’2002, Bataille contre l’oubli’’ est consacré à la première participation du Sénégal à une phase finale de la Coupe du monde de football et au naufrage du bateau ‘’Le Joola’’, deux évènements qui ont eu lieu en 2002. Il explore la mémoire collective et individuelle, alerte sur le risque de l’oubli et invite à une réflexion sur la responsabilité collective et le souvenir historique.
Distingué à la dernière édition du FESPACO, le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou, ‘’‘2002, Bataille contre l’oubli’’’ témoigne de la reconnaissance du cinéma documentaire sénégalais sur la scène africaine’’.
Le festival Clap Ivoire promeut le cinéma d’Afrique de l’Ouest, dévoile les nouveaux talents et offre une plateforme de professionnalisation aux réalisateurs, scénaristes et techniciens, selon ses organisateurs. Il démarre par une sélection nationale menée dans chacun des pays membres de l’UEMOA. Cette étape est suivie d’une compétition internationale, qui se tient à Abidjan.
Le Grand Prix Kodjo-Ebouclé récompense le meilleur film international. Les autres distinctions valorisent les aspects techniques et artistiques des films en compétition.
Le Clap Ivoire est présenté aussi, par ses organisateurs, comme un outil d’intégration culturelle, qui promeut les échanges entre les jeunes créateurs et la diffusion de récits africains authentiques.
Ce festival est devenu un tremplin majeur pour les cinéastes sénégalais et ceux des autres pays de l’UEMOA. Il contribue à la professionnalisation du cinéma ouest-africain et à la valorisation de l’identité culturelle régionale.
De jeunes cinéastes sénégalais, dont Moly Kane, El Hadji Mamadou Niang ‘’Leuz’’ et Khardiatou Sow, ont remporté des distinctions aux précédentes éditions du Clap Ivoire.











