«MES RELATIONS AVEC OMZO…»
PALABRES AVEC … Oumou Sow, ariste- danseuse

La fille du célèbre manager Sow Sabor a grandi et pris du galon dans son domaine. Pour célébrer ses 25 ans de carrière, elle sera le 13 mars prochain au Théâtre Sorano. Celle qui s’est aussi convertie dans les affaires, compte relever ce défi. Nous l’avons rencontrée pour échanger sur son parcours et son intrusion en politique.
On vous trouve très occupée pour l es préparatifs de vos 25 ans de carrière…
C’est pour célébrer un quart de siècle de présence sur la scène artistique à Sorano. Ce sera une occasion pour remercier tous les amis qui m’ont toujours soutenue et apprécier le chemin parcouru. En 1995, Aziz Samb m’avait remis le trophée de la meilleure actrice au cours d’une édition d’oscars des vacances. Pour ce sacre, j’avais imité la célèbre chanteuse de Thiès Fatou Mbaye. L’anniversaire de mon groupe, « les Amazones », c’est aussi le 14 mars. A la soirée du 13, à minuit, on sera en pleine célébration de ce quart de siècle. Honnêtement, je tenais à revenir sur les lieux où j’avais célébré avec faste les dix ans de ma carrière.
Mais on vous attendait au Grand Théâtre Doudou Ndiaye Coumba Rose. Est-ce le souci de ne pas pouvoir afficher plein ?
Pas du tout ! Je puis vous assurer que tous mes fans et mes amis de la Medina m’avaient suggéré d’aller au Grand théâtre Doudou Ndiaye Coumba rose. Mon responsable politique, Cheikh Ba, avait promis depuis l’année dernière de m’y amener après notre succès à l’élection présidentielle. Mais je tiens d’abord à confirmer avant de m’y rendre. Ce n’est vraiment pas un enjeu pour moi.
Qu’est-ce qui vous empêche d’y aller alors puisque tu as le soutien de ton leader politique ?
J’y venais ! J’ai toujours suscité des interrogations. En allant à Sorano pour la première fois, d’aucuns se sont levés pour dire que je ne pouvais pas remplir la salle. Grace à Dieu, la salle fut comble. Et le lendemain, un de vos confrères titrait : « oumou Sow dans la cours des grands ». Malgré tout, certains n’ont pas pu s’empêcher de verser dans la dérision en disant que ce sont les Djinns qui avaient rempli la salle. Donc pour moi, il est primordial, pour ne pas dire vital, de confirmer à nouveau avant de penser au Grand théâtre. Il y a aussi le fait que Sorano est plus facile à gérer et la proximité y est plus effective. l’autre raison, Sorano coute moins cher et il est possible de s’en sortir sans contacter de dettes. Ce, contrairement au Grand théâtre où les charges sont très élevées.
Donc le 13 mars marquera la confirmation ?
Effectivement ! Car je ne veux pas bruler les étapes.
Il y aura certainement de nouvelles chorégraphies ?
Bien sûr ! Il ne faut pas oublier que je suis maitresse en chorégraphie. Et c’est en cette qualité que je siège à la SoDAV. Cependant, je vais laisser le soin à mes élèves d’en faire l’étalage au public. Je vais plutôt me concentrer sur l’aspect musical. Bien entendu, je vais danser. Je suis obligée de marquer le coup
Mais dites –nous, qu’est –ce qui explique cet engouement des danseuses pour la chanson ?
C’est juste une évolution normale des choses. toute personne aspire à avancer et évoluer dans la vie. En tant qu’auteure, on est reconnue par la SoDAV qui peut nous rétribuer à notre juste valeur. C’est juste une évolution dans le cours normal de notre vie.
Il parait que vous auriez fait de l’homosexuel Omzo votre parrain …
Ecoutez ! Omzo a organisé un spectacle en Suède. Dans ce cadre, il avait invité des artistes dont moi. Je suis rangée et ne m’occupe pas de la vie privée de gens. Je ne m’occupe pas de ces détails. Je ne suis pas du genre à stigmatiser les gens. la vie privée d’Omzo ne me concerne pas. Et encore une fois, je ne suis pas du genre à tirer sur les gens. Quand on est célèbre et connu, on rencontre toutes sortes de gens et il n’est pas question de rejeter des personnes en dépit de leur orientation sexuelle. Ça ne m’intéresse pas.
Vous êtes aussi membre du Conseil d’administration de la Sodav …
Tout cela résulte des prières de ma mère qui ont été exaucées. En effet, il y a de cela cinq ans, au moment où le ministre de la Culture convoquait les artistes pour le lancement de l’entité, elle m’avait convaincu d’y aller. Elle avait beaucoup insisté en me disant que les artistes avaient la fâcheuse habitude de ne pas assister à ce genre de rencontres, se contentant de râler et de ne pas siéger au niveau des organes de décision. Ce qui est à la limite improductif. Sur son insistance, je suis allée assister à cette rencontre. Au moment de choisir les chorégraphes pour siéger au CA, j’ai postulé. Grâce à Dieu, j’ai été retenue avec d’autres chorégraphes. Nous siégeons vraiment pour la défense des chorégraphes.
Cependant certains artistes ne sont pas contents. Êtes-vous payée en tant qu’interprète ?
En ce qui concerne mes œuvres artistiques, j’ai été payée. En revanche, au niveau des droits voisins qui sont liés à l’image, je n’ai pas encore été rétribuée car ce n’est pas encore sorti. Ces artistes doivent se rapprocher de la structure pour s’informer et comprendre le mécanisme de fonctionnement de la SoDAV. Elle nous appartient et c’est à nous de bien la faire marcher. Il faut d’abord être bien renseigné avant de proférer des accusations. l’ignorance est souvent mauvaise conseillère. Cependant nous restons une grande famille. Je conseille à tous mes pairs de se professionnaliser et de disposer de la carte de membre de la SoDAV. Ce qui va les sortir de l’informel et leur permettre d’être reconnus.
Vous êtes également dans la politique ?
C’est une très longue histoire. C’est mon père, Sow Sabor qui prêtait son matériel de sono à Me Abdoulaye Wade. C’est à l’âge de huit ans que j’ai commencé à le voir agir ainsi. C’est pour cela que j’ai beaucoup aimé le Président Wade. En 2007, j’ai été membre très active des caravanes bleues au côté d’Assane Ba et nous avions battu campagne pour Wade. Macky Sall est ensuite arrivé au pouvoir. Cela a aussi coïncidé avec l’avènement de Cheikh Ahmed tidiane Ba. Ce dernier est un ami proche de la famille et de ma grand-mère. C’est lui qui s’occupait de ses impôts. Sa mère, Adja Codou, est très liée à ma grand-mère oulèye Ba. J’ai battu campagne avec lui durant les législatives. Ensemble, nous avons gagné à la Médina. Il apprécie bien mon engagement et il le claironne partout.
Récemment, on parlait avec insistance de votre mariage. Qu’en –est –il ?
Je suis toujours fatiguée par les questions des journalistes. Ils ne manquent jamais une occasion de me questionner sur le sujet. J’ai juste voulu plaisanter sur ce sujet…(rires)
Vous seriez donc une femme si difficile pour les hommes ?
Pas du tout ! Je veux éviter les embouteillages… (rires)
Vous êtes alors trop sollicitée par les hommes ?
Non ! Je pense qu’une femme doit se faire respecter. Il faut croire en soi et éviter de tomber dans les pièges des hommes. Ils viennent tous avec des intentions que nul ne peut deviner. Certains vous approchent parce que vous êtes célèbre. D’autres veulent juste passer du bon temps avec toi. Après, ils n’hésiteront pas à te jeter comme une vieille chaussette. Il faut vraiment éviter de vivre ces désagréments
Quel genre de mari aimeriez-vous avoir ?
Qu’il soit un homme pieux et qui me dise la vérité en toutes circonstances. Je ne supporte pas que l’on me mente. Quelle que soit la situation, il faut me dire la vérité. Si je découvre que l’on me cache des choses, je mets un terme à toute forme de relation. Je ne supporte pas le mensonge chez un homme. Je veux vraiment trouver un homme respectable et respectueux qui aime mettre en valeur la femme. Je suis consciente que l’homme est infidèle par nature et il est impossible de trouver l’homme parfait. Il faut vraiment que l’homme te respecte et soit vraiment toujours à tes cotés. Et encore, je ne souhaite plus être seconde épouse.