NOUR EDDINE SAIL APPELLE A L’IMPLICATION DES ETATS
Développement du cinéma africain

En marge des Rencontres internationales cinématographiques de Dakar (Recidak), un colloque dont le thème est sur «Cinéma et développement», s’est tenu hier, vendredi 23 novembre. Dans sa communication, l’ancien directeur du Centre cinématographique marocain, Nour Eddine Sail a passé en revue le mal du cinéma africain. Des maux qui ont pour noms : manques de financement, de salles et de productions et qui font que le «cinéma africain n’existe pas».
C’est un véritable diagnostic du cinéma africain que l’’ancien directeur du Centre cinématographique marocain, Nour Eddine Sail a fait hier, vendredi 23 novembre. Lui qui avait l’honneur de présenter la leçon inaugurale du Colloque sur le thème «Cinéma et développement» des Rencontres cinématographiques internationales de Dakar (Recidak) soutient que le «cinéma africain n’existe pas encore».
Et pour cause selon Nour Eddine Sail, « si l’on prend ce que le cinéma africain représente au niveau mondial, c’est des chiffres complexes». «On parlera du cinéma africain que lorsqu’on arrivera à produire 40 à 50 films par an et cela n’a eu lieu en Afrique qu’en Egypte», a-t-il tenu à préciser. L’ancien directeur du Centre cinématographique du Maroc est d’avis que «le train du cinéma était très loin quand nous avons commencé à produire».
Toutefois, Nour Eddine Sail pense que la tendance peut se renverser. «Tout est possible et rien ne sera en Afrique aujourd’hui avec 60 ans de retard si les Etats ne s’impliquent pas directement ou financièrement dans la cinématographie. C’est un investissement dans l’avenir», dit-il. Il ajoute : «ça va être encore un nouveau départ si on regarde la masse devant l’enjeu réel du cinéma mondial, on se dit est-ce que ça vaut le coup de démarrer».
Et pour cela, Nour Eddine Sail, «il faut une décision de financement et c’est l’Etat seul qui peut le faire et ce n’est pas avec un 1 ou 2 milliards qu’on règle le problème mais c’est avec plus».