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UNE PREMIÈRE OEUVRE RETOURNÉE AU SÉNÉGAL APRÈS UN LONG EXIL

Le masque-heaume Mende originaire de Sierra Leone a pu retrouver sa place à Dakar, au sein du musée Théodore Monod d'art africain, grâce au combat du galeriste belgo-congolais Didier Claes

Jeune Afrique  |   Manon Laplace  |   Publication 06/12/2018

C’est l’histoire d’un exil long d’au moins trente ans. On ne sait pas vraiment quand il a quitté Dakar, et encore moins la Sierra Leone dont il est originaire. Ce que l’on sait, c’est qu’il est arrivé en France en 1987 dans les bagages d’un collectionneur français de retour de la capitale sénégalaise. Qu’à partir de 1997 et pendant dix ans, ses 35 centimètres de bois brun ont trôné sur une étagère, dans le salon d’un collectionneur en Aquitaine, avant de cheminer jusqu’à Bruxelles, dans le bureau du galeriste belgo-congolais Didier Claes. « Il », c’est un masque-heaume Mende originaire de Sierra Leone. Un masque rituel, porté par les femmes lors de cérémonies initiatives.

Le 5 décembre, il a retrouvé la collection nationale du musée Théodore Monod d’art africain, affecté à l’Institut fondamental d’Afrique noire (IFAN), où il était exposé dans les années 1970 avant d’être vendu dans des circonstances que l’on ignore encore.

Une date d’autant plus symbolique, à la veille de l’inauguration du Musée des civilisations noires (MCN).

« Déformation passionnelle »

Ce retour, l’IFAN le doit au travail d’investigation et à la détermination de Didier Claes, propriétaire d’une galerie d’art africain à Bruxelles, en Belgique.

Il y a six ans environ, il est à la recherche de pièces pour une exposition du musée d’Aquitaine, dont il est le commissaire. La quête le mène dans le salon d’un collectionneur bordelais. Il s’intéresse notamment à une pièce en bois, un masque, originaire de la tradition Mende, passé de collectionneur français en collectionneur français.

S’il ne la reconnaît pas tout de suite, Didier Claes a déjà vu cette pièce. Il y a une quinzaine d’années, ce natif de République démocratique du Congo, où il a grandi, avait fait une visite au Sénégal. Comme lors de chacun de ses nombreux voyages sur le continent, il s’était mis en quête des lieux où l’art africain est représenté. « Par déformation passionnelle et professionnelle. C’est un réflexe que j’ai depuis l’adolescence », explique-t-il aujourd’hui. Chez les Claes, l’art africain est une affaire de famille : « Mon père était chercheur au Congo pour le musée de Kinshasa. J’ai toujours baigné dans ce milieu ».

À Dakar, il déambule entre les colonnes du musée Théodore Monod d’art africain, dont il déplore le manque de pièces anciennes et de qualité, témoignages des collections passées. « Mais ça n’a pas toujours été le cas, lors d’une de mes visites j’ai acheté deux catalogues du musée datant de la fin des années 1970. Elle étaient riches, et il se trouve que le masque Mende y figurait ».

Des années plus tard, lorsque le hasard le place devant le regard froncé et les larges coques du masque, Didier Claes met tout en branle pour le racheter et lui faire retrouver le chemin de Dakar. « Contrairement aux collections nationales françaises, rien juridiquement ou moralement ne pouvait s’opposer à cela », clame-t-il. Il signe alors un document promettant de ne pas remettre le masque sur le marché et tente d’entrer en contact avec l’IFAN. Sans succès. Le masque restera dans son bureau bruxellois pendant cinq ans.

Le rapport Savoy-Sarr comme accélérateur

Au mois de juin 2018, tout s’accélère. Didier Claes est convié à Dakar par l’historienne de l’art Bénédicte Savoy et l’essayiste sénégalais Felwine Sarr à un atelier sur la restitution des biens africains dans le cadre de l’écriture de leur rapport publié fin novembre.

Le hasard forçant parfois le destin : la réunion se tient à l’IFAN, dont la direction a changé entre temps. « Hamady Bocoum, l’actuel directeur du musée, était évidemment très réceptif. Tout est alors allé très vite », se souvient Didier Claes.

Philanthropie ?

Quand on le questionne sur ce qui motive sa démarche, Didier Claes évoque l’évidence. La valeur du masque qu’il a remis le 5 décembre au musée dakarois est estimée entre 20 000 et 30 000 euros. « C’est un cadeau sans en être un. Car dans le cas des musées nationaux comme l’IFAN, l’objet leur appartient déjà », tranche-t-il. Et d’ajouter que « quand on est un professionnel du marché de l’art, il faut savoir faire la distinction. Nombre de pièces ont été dérobées et beaucoup de marchands que je rencontre seraient prêts à les restituer. Mais il faut être prudent, car certains ont acquis leur pièce de bonne foi. Il faut aujourd’hui se demander comment faire pour qu’ils ne soient pas non plus perdants. »

À l’heure où le rapport Savoy-Sarr sur la restitution des œuvres africaines nourrit le débat dans les milieux de l’art, Didier Claes veut croire en la bonne volonté des marchands d’art. « On a souvent en tête l’image du marchand d’art prêt à tout pour posséder une œuvre, comme un pilleur de tombes. Les collectionneurs sont avant tout des amoureux d’art. Et concernant l’art africain, ils sont conscients que l’origine de nombreux objets est douteuse. Les collectionneurs que je connais s’intéressent à la démarche, il y a dans ce milieu plus de moralité qu’on ne le pense. »

Créer un précédent

Lui-même en discussion avec les musées de Kinshasa, ou d’Angola, le collectionneur croit dur comme fer que sa démarche fera tâche d’huile. Il a déjà été contacté par un collectionneur belge qui a eu vent de son geste, concernant deux masques pour lesquels il serait prêt à négocier le retour sur le continent africain. « D’autres se manifesteront, prophétise-t-il. Aujourd’hui, les outils du web facilitent l’identification de ces objets partout dans le monde. Il appartient aux musées nationaux africains de communiquer amplement sur les pièces qui ont un jour composé leurs collections, car beaucoup de collectionneurs n’ont pas conscience de l’origine et du parcours de ce qu’ils ont chez eux. »

Si le signe de bonne volonté de Didier Claes pourrait créer un précédent, il pourrait également incarner un entre-deux auquel le collectionneur veut croire : la restitution d’une partie des œuvres afin de renforcer les collections africaines sur le plan international. Mais pas toutes les œuvres, afin de ne pas trop fragiliser les collections européennes, publiques comme privées.

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