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KEUR MASSAR SCRUTE LE CIEL AVEC ANXIÉTÉ

Touché mais pas coulé, la région a survécu aux fortes pluies de septembre 2020 et qui ont provoqué de graves inondations. Neuf mois plus tard, l’inquiétude n’a pas quitté les habitants qui appréhendent l’arrivée des prochaines averses

Julien Mbesse Sène  |   Publication 23/06/2021

Touché mais pas coulé, Keur Massar a survécu aux fortes pluies qui se sont abattues sur la localité en septembre 2020 et qui ont provoqué de graves inondations. Neuf mois plus tard, l’inquiétude n’a pas quitté les habitants qui appréhendent l’arrivée des prochaines averses. Pour résoudre définitivement le problème des inondations, le président Macky Sall, en visite à Keur Massar, avait annoncé des investissements à hauteur de 15 milliards de FCfa. Des investissements matérialisés par d’importants ouvrages sur le point d’être achevés.

À l’approche de l’hivernage, Keur Massar vit sous la terreur des premières pluies. Les populations ne se sont pas encore remises des pluies diluviennes qui se sont abattues sur elles le week-end du 4, 5 et 6 septembre 2020. Le samedi 5 septembre, le Sénégal avait été arrosé de 124 millimètres d’averses, le cumul de toute une saison de pluie. Touchée de plein fouet, la commune de Keur Massar a frôlé l’apocalypse. Des quartiers submergés, des maisons englouties sous les eaux ont plongé des milliers de personnes dans le plus grand désarroi. Les images des habitations noyées dans les eaux ont fait le tour du pays. Neuf mois après le déluge, les stigmates demeurent dans une vingtaine de quartiers. C’est le cas de l’Unité 3 des Parcelles Assainies, épicentre des trombes d’eaux. Agée de 63 ans, Maguette Ndiaye fait face à la furie des eaux de pluies depuis 10 ans. Chaque année, elle est extirpée de son nid douillet par les averses. «Nous ne dormons pas du sommeil du juste. À chaque approche de l’hivernage, je suis sous la pression. Je prépare mes bagages pour parer à toute éventualité. Je vis à Keur Massar depuis 2010, mais à chaque hivernage, je suis obligé de plier bagages pour aller vivre ailleurs. J’ai perdu des lits et des armoires. Les pluies de la saison dernière ont créé des dégâts sans précédent», confie-t-elle. Sa maison est entourée de flaques d’eaux boueuses dans laquelle surnagent sachets, bouteilles et autres détritus. Les herbes sauvages qui émergent du sol humide rendent le décor encore plus maussade et servent d’habitats aux moustiques qui se multiplient à foison. Prise dans l’étau, la brave dame ne peut s’empêcher de céder au fatalisme.

«Nous étions obligés d’aller vivre chez des parents à Darou Thioub. Toutes nos maisons sont détériorées. Je ne peux pas évaluer tout le matériel que j’ai perdu à cause des inondations», dit-elle. Comme une condamnée en sursis, elle guette la prochaine sentence des pluies pour prendre la tangente. «Je me suis déjà préparée à quitter ma maison une nouvelle fois. Dès que je sentirais l’imminence des pluies, je partirais. Je n’attends que la Tabaski», lâche la sexagénaire.

«On a abandonné notre maison durant plus d’un mois»

À quelques encablures de là, Maguette Padane, 66 ans, vit le même drame. Prisonnière des eaux, elle a dû son salut à l’intervention salvatrice des sapeurs-pompiers qui l’ont extirpée de sa maison pour la transporter à l’aide d’un zodiaque. Vêtue d’un grand-boubou jaune, cette originaire du Saloum, teint noir, cheveux blancs cachés sous un foulard, un cure-dent dans la bouche, est tenaillée par l’inquiétude. Elle vit presque dans la paranoïa et ressasse les terribles épreuves qu’elle a endurées l’été dernier. «On a abandonné notre maison durant plus d’un mois avant de pouvoir rentrer. Nos murs, nos carreaux étaient endommagés. Dans le quartier, personne n’a échappé aux dégâts causés par les pluies. J’avais été hébergée dans une maison à Yeumbeul. Mon fils et sa femme sont partis vivre à Rufisque», se rappelle-elle douloureusement.

Les quartiers enlaidis par les flaques d’eaux stagnantes et les herbes sauvages sont à la merci des reptiles. Serpents et varans s’ajoutent à la psychose des habitants. Les rues et ruelles sont prises d’assaut par des centaines de bœufs. Avec leurs longues cornes acérées, ils errent dans un espace que l’eau a transformé en paradis pour eux. Contrairement aux hommes, ils se délectent de l’eau et des herbes. Mais, la cohabitation avec les hommes est loin d’être sans heurt. Des enfants et des personnes âgées ont déjà été attaqués par ces animaux. Selon les habitants, une femme enceinte a récemment été prise pour cible par l’un de ces mammifères.

«L’eau, source de conflit»

C’est le même décor inquiétant à l’Unité 6 des Parcelles Assainies. Dans des eaux noirâtres qui semblent avoir définitivement élu domicile, de hautes herbes de plus de deux mètres ont continué de pousser. Cette végétation, ajoutée à l’éclairage défectueux, favorise une insécurité galopante. «J’avais arrêté d’aller à la prière de l’aube à la mosquée à cause des agresseurs. Pour se protéger, les fidèles vont à la prière en étant armés de machette, de bâton ou de couteau», regrette Baba Conté, délégué du quartier.

Les conflits entre quartiers et voisins, avec en toile de fond l’évacuation des eaux stagnantes, sont monnaie courante. Depuis 2000, l’Unité 6 dispose d’un bassin où les quartiers des alentours comme Cité Amina, El Hadji Pathé, Unité 25, Unité 26, Unité 27, Enda… déversent leurs eaux. Ce bassin n’est plus en mesure de recevoir autant d’eaux. «Un jour, vers 23 heures, des gens ont quitté le quartier El Hadji Pathé pour venir me voir. Ils m’ont ordonné d’éteindre notre motopompe. Ils ont agressé un de nos voisins en l’assommant de coups de pelle. On a appelé la police et les parents. Ici, l’eau de pluie stagnante est source de conflit entre les quartiers et entre les familles», raconte Baba Conté. Le délégué de quartier de 56 ans, qui fait moins que son âge malgré sa barbe blanche, est très anxieux.

 «Cette année, on nous a averti que les pluies vont tomber très tôt et qu’il y aura beaucoup d’eau. Les 15 mai dernier, on nous avait dit que des machines seront installées dans le bassin et l’eau commencera à être vidée le 31 mai. On est le 12 juin, mais rien n’a été fait. Ici, les habitants y vivent seulement 8 mois. Les 4 mois qui restent, ils sont obligés de déménager», s’offusque-t-il.

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