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L'AUTRE DRAME DU CONFLIT CASAMANÇAIS

Pour les enfants, victimes collatérales, ils doivent livrer un autre combat : celui de la reconstitution des états civils. Des milliers d’entre eux ne disposent pas de ce document indispensable dans leur cursus scolaire

Gaustin Diatta  |   Publication 29/09/2021

À cause du conflit armé déclenché le 26 décembre 1982 en Casamance, beaucoup de villageois des départements de Ziguinchor et de Bignona avaient été contraints de quitter leurs terroirs, de tout abandonner et de trouver refuge ailleurs. Aujourd’hui, on y jouit d’une certaine accalmie. Mais pour les enfants, victimes collatérales, ils doivent livrer un autre combat : celui de la reconstitution des états civils. Des milliers d’entre eux ne disposent pas de ce document indispensable dans leur cursus scolaire.

Né en 2013 à Nghoniam, village situé à la lisière de la République de Gambie, dans la commune de Suelle (département de Bignona), Mamadou Djiba devrait normalement être en cours préparatoire. Mais, à cause du conflit armé, la carte scolaire était quasi inexistante dans son village. À huit ans, le môme, enthousiaste, est en grande section, dernière classe de l’école maternelle. Il n’a pas très tôt joui de son droit à l’éducation. Cependant, avec ses camarades, ils ont commencé à compter et à lire depuis le 21 mai dernier grâce au Programme d’urgence de modernisation des axes et territoires frontaliers (Puma) qui y a construit et inauguré une case des tout-petits. Avec la mise en place de la première infrastructure scolaire du village, une équation est résolue. Il reste maintenant la problématique des extraits de naissance. À Nghoniam, tous les camarades de promotion de Mamadou Djiba et même ceux qui sont plus âgés ne sont pas reconnus juridiquement. Ils sont soixante élèves à ne pas disposer d’actes d’état civil. Bouba Sagna, chargé de cours à la case des tout-petits de Nghoniam, a déploré cette situation lors de l’inauguration de l’édifice scolaire du village. « Nous disons merci à l’État du Sénégal pour la construction de ce joyau (la case des tout-petits). C’est une première dans ce village. Maintenant, nous invitons les autorités à aider ces enfants à disposer d’extraits d’actes de naissance. Il y a des adultes qui n’en ont pas. Mais, l’urgence, ce sont ces enfants qui ont commencé à étudier sans pièce d’état civil. Ils ont besoin d’être reconnus juridiquement comme les autres enfants de ce pays ».

Autre village, même problématique : Touba Trankil. Située dans la commune de Kataba 1, à moins de deux kilomètres de la frontière avec la Gambie, ce village a retrouvé la tranquillité après avoir subi les affres de la crise armée. Il y a quelques décennies, les villageois avaient fui leur localité, laissant tout derrière eux. Aujourd’hui, ils sont revenus et bien installés sur les terres de leurs ancêtres. Ici, précise Kalaro Kamara, membre actif de la jeunesse de Touba Trankil, plus d’une centaine d’enfants en âge d’aller à l’école ne disposent pas de papiers d’état civil.

À Kouram, village situé dans la commune de Kataba 1, théâtre des combats entre les éléments du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc) et l’armée dans les années 2000, le constat est le même. Après avoir été incendié, la vie reprend son cours. Mais, ses habitants se heurtent à l’épineuse question des actes de naissance. Une problématique qui hante le sommeil du Chef de village, Lamine Coly. En mai dernier, il avait invité le Gouverneur de la région de Ziguinchor, Guedj Diouf, à soutenir son village dans « le processus de reconnaissance des enfants de Kouram ».

Dans le département de Ziguinchor, Bissine qui avait été attaqué en 1992 est confronté au même problème. Dans ce village, 64 élèves (CI, CM2) attendent d’être reconnus juridiquement. D’après Malamine Diédhiou, coordonnateur du collectif pour le retour d’une dizaine de villages du département de Ziguinchor, il appartient à l’État du Sénégal d’aider tous ces villages à reconstituer les états civils au profit de tous les enfants « de la République du Sénégal ». Ils ont besoin, pour reprendre le Maire de la commune de Boutoupa Camaracounda, Malang Gassama, de ces « documents essentiels ».

De la responsabilité des parents

La Convention internationale des droits de l’enfant adoptée à New York le 20 novembre 1989 par l’Assemblée générale des Nations unies dans sa résolution 44/25 confère ce droit à l’enfant. Déclarer un enfant à l’état civil 15 jours, tout au plus, après sa naissance est du ressort des parents. Cependant, dans certaines familles, les parents peinent à s’acquitter de ce devoir. Selon l’Inspecteur de l’éducation et de la formation de Ziguinchor, il appartient à chaque parent de déclarer son enfant à sa naissance. Ce devoir, insiste-t-il, n’est pas dévolu à l’État du Sénégal ou encore aux autorités chargées de l’éducation. « L’État du Sénégal, dans sa mission régalienne de promouvoir une éducation pour tous, a adopté une certaine souplesse en acceptant tous les enfants en âge d’aller à l’école même sans extrait de naissance. Mais il y a des parents d’élèves qui pensent que dès que l’enfant est accepté à l’école, l’extrait de naissance n’est plus une urgence », regrette Ibrahima Khalil Sakho, l’Ief de Ziguinchor. Il ajoute que pour résoudre cette question, il faut un « engagement sans faille et une réelle volonté des parents ».

Dans le département de Ziguinchor, chaque année, les autorités en charge de l’éducation sont confrontées à ce problème. Cette année, sur 7.000 candidats inscrits à l’Inspection de l’éducation et de la formation (Ief) pour le Certificat de fin d’études élémentaires (Cfee) et l’entrée en 6ème, 788 ont subi les épreuves sans extrait de naissance. Au plan régional, 3.292 élèves en classe de CM2, candidats au Cfeep, ont composé sans pièce d’état civil parmi lesquels des enfants vivant dans des villages qui avaient été ravagés par le conflit armé, confie l’Inspecteur d’académie Cheikh Faye. Pour trouver des extraits de naissance aux enfants, le Maire de Boutoupa Camaracounda, Malang Gassama, soutient que les audiences foraines restent la seule voie à explorer en vue de mettre un terme à la « guerre » qui se poursuit à l’état civil.

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