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LES RIVERAINS DE LA FALÉMÉ RIENT JAUNE

L’extraction de l’or contribue à la pollution du fleuve. Le poisson se raréfie du fait de la pollution. Agressée de tout bord, la localité est devenue, aujourd’hui, un réceptacle de déchets polluants

Amadou Diop  |   Publication 15/09/2021

À Moussala Mahinamine, à la frontière sénégalo-malienne, sur les berges de la Falémé, principal affluent du fleuve Sénégal, les orpailleurs ont fini par prendre quartier de part et d’autre de la ligne de démarcation des deux pays. Ils traitent les minerais d’or dans ce cours d’eau, le polluant ainsi avec des produits chimiques, tel que le mercure. Une pratique qui perturbe la paisible existence des populations qui vivaient pleinement des eaux de la Falémé quelques années auparavant. 

À Moussala Mahinamine, zone tampon entre le Sénégal et le Mali située à 112 kilomètres de la commune de Kédougou, le vrombissement à feu continu des machines des orpailleurs tout le long de la berge de la Falémé déchire les oreilles. Assis çà et là, des groupes de jeunes et d’hommes s’activant dans la recherche de l’or écrasent des pierres tirées des galeries souterraines. Ils campent en bordure du fleuve de la Falémé pour accéder facilement à l’eau dont ils ont besoin pour mener à bien leur activité. Mais c’est bien au détriment de ce cours d’eau. En effet, sous la pression des déchets déversés dans le fleuve, l’eau a complétement changé de couleur. Et Moussa Coulibaly, orpailleur établi à Moussala depuis cinq ans, en est bien conscient. « L’extraction de l’or contribue à la pollution du fleuve. Depuis trois, voire quatre ans, nous ne buvons plus cette eau. Il n’y a que certaines femmes qui continuent à y faire le linge. Il y a plein de sites d’orpaillage tout le long de cet affluent. Maintenant les populations se rabattent sur l’eau des puits », confie-t-il. C’est pourquoi Moussa estime que si les autorités peuvent empêcher le travail d’orpaillage au bord du fleuve, ce serait une bonne chose. « Le poisson se raréfie du fait de la pollution de la Falémé. Nous utilisons tous cette eau pour traiter l’or, mais le mieux, c’est d’arrêter de travailler aux abords du fleuve, de le polluer », suggère-t-il.

En longeant le fleuve pour constater l’occupation des lieux par les orpailleurs, on tombe sur des Maliennes. Elles sont originaires de Mahinamine, premier village malien après la limite frontalière avec le Sénégal. Elles sont venues récupérer les résidus du sable traité par les orpailleurs. Des restes qu’elles traiteront à leur tour dans l’espoir de tomber sur quelques pépites d’or. « Certaines femmes des deux côtés de la Falémé continuent de faire le linge dans ces eaux. Mais, on ne l’utilise plus pour les travaux domestiques ou pour se désaltérer à cause du niveau de pollution », témoigne Maïmouna Traoré, habitante de Mahinamine, qui confirme ainsi Moussa Coulibaly.

La Falémé, un réceptacle de déchets polluants

Agressée de tout bord, la Falémé est devenue, aujourd’hui, un réceptacle de déchets polluants. Un peu plus loin, Daouda Diakhité, orpailleur, a installé, il y a cinq ans, une petite industrie sur les berges de la Falémé. « Je pompe l’eau du fleuve pour nos activités d’orpaillage.  Nous ne buvons plus cette eau parce qu’elle est polluée. Nous convoyons les cailloux sorties des galeries des sites d’orpaillages jusqu’ici pour les concasser et extraire l’or.  Nous avons besoin d’eau pour le faire et nous utilisons du mercure dans le lavage pour pouvoir obtenir le métal précieux », explique-t-il. Sur place, un long tuyau dirigé tout droit dans le fleuve aspire l’eau et l’achemine sur la rive grâce à un groupe électrogène. En retour, un liquide brun-empourpré mêlé aux débris de boue de pierres concassées rougeâtres se jette dans le fleuve. C’est le même spectacle désolant tout le long de la Falémé, aussi bien du côté du Sénégal que du côté du Mali. L’ampleur des dégâts est inquiétante et difficile à circonscrire, au grand malheur des populations riveraines du fleuve. Ici, il n’y a plus d’activités de maraichage sur les berges du fleuve et les populations ont cessé de boire son eau. Les habitants continuent à éviter l’eau de la Falémé jadis tant convoitée. Trois ans auparavant, d’après de nombreux témoignages, cette douce eau était buvable et la pêche se pratiquait avec de belles prises. Mais aujourd’hui, le liquide précieux a complétement changé de couleur sous la pression de la pollution avec les activités d’orpaillage à grande échelle. Elle est devenue bronzée sous l’effet de l’action nocive de l’homme en quête de richesse.

Un peu plus loin, Seniba Niaré s’est installé tout près du fleuve avec sa famille, il y a six ans.  Il est témoin de la dégradation de la Falémé. Les inconvénients sont considérables, selon lui. « Cette eau du fleuve, si vous la buvez, vous mourrez, c’est certain. Même les enfants ne s’y baignent plus. Quand je suis arrivé ici, il y a six ans, nous buvions cette eau. Je faisais de la pêche aussi, mais le poisson s’est drastiquement raréfié alors que le fleuve était très poissonneux », se désole-t-il. Jadis douce, l’eau de la Falémé est devenue saumâtre au point que certaines femmes hésitent à y faire la vaisselle et le linge. De même, elle n’est plus utilisée pour le jardinage. « On est obligé de débourser de l’argent pour acheter de l’eau à la borne fontaine ou d’utiliser celle des puits », soutient Moriba Traoré, un habitant établi près du pont de la Falémé.

Autant de désagréments qui font que Soumai Traoré veut, lui, changer d’activité. Orpailleur établi sur la rive du fleuve depuis six ans, il ne veut plus continuer à polluer le fleuve. « Je suis là depuis quelques années, mais je n’avais jamais vu l’eau du fleuve avec cette couleur et cette qualité aussi mauvaise. Elle est complètement polluée. Je souhaite me diriger vers l’élevage et le maraichage si les moyens me le permettent », dit-il. En attendant, il a créé un petit poulailler au bord du fleuve. Une activité qui commence à porter ses fruits à son grand bonheur.

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