AMINATA ASSOMME LES ORGANISATIONS CONSUMERISTES
Très remontée, Aminata Diatta a décroché des tirs nourris à l’endroit de ces organisations qui, selon elle, veulent faire croire à l’opinion que le fil du dialogue est inexistant entre eux sur la hausse des prix

La ministre du Commerce ne comprend pas la position des associations de consommateurs sur la hausse des denrées de première nécessité. Très remontée, Aminata Diatta a décroché des tirs nourris à l’endroit de ces organisations qui, selon elle, veulent faire croire à l’opinion que le fil du dialogue est inexistant entre eux sur la hausse des prix.
‘’Il y a une chose qui m’intrigue dans les débats depuis ce matin. On a l’impression que c’est la première fois que je me retrouve autour d’une table avec les organisations de consommateurs pour une concertation sur les prix. A cet état de fait, il est important de rétablir la vérité des choses. A chaque fois qu’il y a eu rencontre, les principales organisations consuméristes ont été conviées”, a d’emblée clarifié la ministre du Commerce qui a tenu à solder ses comptes avec ces organisations qui la prennent pour l’unique responsable de ce renchérissement des prix de grande consommation. Aminata Assome Diatta indique que dès sa nomination à la tête de ce département ministériel en 2019, elle a toujours privilégié le dialogue et la concertation. Et elle ajoute qu’elle a convoqué à deux reprises le Conseil national de la consommation. «Le premier s’est tenu le 8 août 2019, et le second c’était le 1er octobre 2019.
D’ailleurs, c’est à ce moment que la réglementation sur le secteur de la boulangerie a été adoptée. De larges discussions ont été ouvertes entre les acteurs. Il y avait pratiquement tous les acteurs. Sauf qu’on vous a conviés et que vous vous êtes absentés. Et cela n’est pas la responsabilité du ministère du Commerce. Les gens n’ont pas la même compréhension du concept du Conseil national de la consommation qui est un cadre consultatif pour prendre des décisions. Donc, quand il y avait une stabilisation des prix, ce n’était pas opportun de convoquer le Conseil national de la consommation», rectifie la responsable apériste.
Aminata Assome Diatta ajoute qu’en pleine pandémie, le ministère du Commerce a convoqué les organisations de consommateurs et de commerçants, l’administration et autres en réunion sur la disponibilité des denrées de première nécessité et sur la situation du marché. «A l’issue de cette réunion, un comité de veille a été mis en place. Et le comité s’est réuni, au courant de 2020, au moins 4 à 6 fois. C’est pourquoi, malgré la longue traversée du désert à cause de la pandémie, le Sénégal n’a pas connu des difficultés pour l’approvisionnement. D’ailleurs, le comité a tenu une réunion le 18 janvier 2021 et une autre le 25 mars de la même année.
Et lors de cette réunion, toutes les parties prenantes, notamment les organisations de commerçants et de consommateurs, ont été convoquées. Je ne connais pas des acteurs qui n’ont pas été impliqués dans les actions du ministère du Commerce», insiste le chef du département du Commerce qui ajoute que l’idée est de tenir tous les deux mois un cadre de concertation. Poursuivant, elle indique que lors de la première édition de la Conso-confiance, toutes les figures des organisations de consommateur ont participé à la rencontre. «Et ce sont les mêmes acteurs qui ont participé à la deuxième édition qui a été l’occasion pour distribuer la lettre du commerce. Et c’était spécifiquement sur les prix», clame la ministre du Commerce et des PME.