CES FACTEURS QUI BLOQUENT LA REALISATION DES ODD AU SENEGAL
Insuffisance des ressources, manque d’implication du privé, absence de consensus…

Dans le cadre de la mise en œuvre du Projet d’appui au renforcement de la transparence, de la redevabilité et de la lutte contre la corruption au Sénégal, la Cour des comptes et le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) ont organisé hier, jeudi 12 septembre, un atelier de restitutions des résultats de l’audit de l’état de préparation du gouvernement à la mise en œuvre des Objectifs de développement durables (Odd). A cette occasion, la Cour des comptes a relevé un certain nombre de manquements qui constituent un frein à l’atteinte de ces Odd.
L e Sénégal est engagé dans la réalisation de l’Agenda 2030 qui est un cadre de résultats comportant 17 Objectifs de développement durable (Odd), assortis de 169 cibles. La Cour des comptes a relevé un certain nombre d’insuffisance sur l’état de la préparation à la mise en œuvre de ces Objectifs de développement durable d’ici 2030. C’était hier, jeudi 12 septembre, lors d’un atelier de restitution organisé par la Cour des comptes et le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud).
Selon le Premier président de la Cour des comptes, Mamadou Faye, ces constatations portent sur une mobilisation insuffisante des ressources, une implication insuffisante du secteur privé et sur une vulgarisation insuffisante de l’Agenda 2030. L’ancrage institutionnel insuffisamment élevé du dispositif de coordination des activités de préparation à la mise en œuvre des Odd et l’absence de consensus en ce qui concerne le portage de l’agenda par la Direction générale de la planification et des politiques économiques ( Dgppe) constituent aussi des obstacles à la réalisation des Odd.
L’absence de corrélation entre la réalisation de certaines cibles et des projets identifiés; la cohérence verticale et la cohérence horizontale ainsi que les insuffisances dans l’identification et la sécurisation des ressources et capacités nécessaires à la mise en œuvre de l’Agenda 2030 ont été aussi relevées. Malgré ces insuffisances, des avancées significatives ont été notées dans le rapport d’audit. «Les évaluations qui ont été faites montrent que les cibles des Odd ont été adaptées à près de 65% à celles du Pse (Plan Sénégal émergent) qui est notre référentiel de politique économique et sociale et les projections qui sont faites par rapport au Pap 2 (Plan d’actions prioritaires 2) visent une adaptation à 97%», a fait savoir Cheikh Diassé, conseiller référendaire à la Cour des comptes.
Concernant la mobilisation, l’identification et la sécurisation des ressources, il souligne que le dispositif de recherche de financement a été rationnalisé et stabilisé avec la suppression de certaines Directions et la création de la Direction de la dette publique qui est chargée de la gestion de tout le processus d’endettement et la création d’une Direction de la coopération et des financements.