CHAINE DE VALEUR NIEBE : LA PRODUCTION JUGÉE INSUFFISANTE
La production de niébé ne couvre pas la demande en Afrique de l’Ouest. Ce constat a été fait par le chercheur Remy Pasquet de l’institut de recherche pour le développement (Ird).

L’Institut de recherche agricole (Isra) et l’Institut de recherche pour le développement (Ird) ont organisé hier, mardi 1er mars, un atelier consacré à la chaine de valeur niébé en Afrique de l’Ouest. Prenant part à cette rencontre, Remy Pasquet, chercheur à l’Ird a jugé insuffisante la production de niébé en Afrique de l’Ouest. Selon lui, pour répondre à la demande en niébé, il faudra produire beaucoup plus en utilisant les semences de qualité et en veillant à l’amélioration variétale.
La production de niébé ne couvre pas la demande en Afrique de l’Ouest. Ce constat a été fait par le chercheur Remy Pasquet de l’institut de recherche pour le développement (Ird). Il prenait part hier, mardi 1er mars, à l’atelier sur la chaine de valeur niébé organisé par l’Isra et l’Ird. « La demande augmente et la production ne couvre pas les besoins en Afrique où la population urbaine est en constante augmentation et le gros de cette population n’a pas les moyens de trouver des protéines animales. Donc, elle a besoin de protéines végétales principalement le niébé et l’arachide », a-t-il relevé.
Selon lui, pour répondre à la demande en niébé, il faudra produire beaucoup plus en utilisant les semences de qualité et en veillant à l’amélioration variétale. Il informe par ailleurs que la production de graines de niébé représente en Afrique de l’Ouest environ 80% de la production du contient.
De son coté, Moussa Diangar, sélectionneur à l’Isra, pense qu’il faut passer par l’amélioration génétique pour augmenter les rendements de manière drastique. « Le Niébé s’impose de plus en plus. C’est une culture résiliente et qui permet aussi la résilience du producteur. De ce fait avec le changement climatique qui impose moins de deux mois de pluies, il nous faut une culture qui peut boucler son cycle et produite dans des conditions de culture difficiles. C’est pourquoi nous pensons nous tourner vers la culture du niébé. Mais sans amélioration génétique, on ne peut pas faire des progrès durables. C’est forcément par là où il faut passer pour avoir du matériel amélioré. Une fois qu’on a le matériel amélioré, la création génitale continue, parce que les contraintes et les préférences changent », soutient-il.
A côté de l’amélioration génétique, il suggère aussi l’amélioration des systèmes de culture. « Ce sont des aspects qu’il faut prendre en compte pour réconforter la sélection variétale. Parce que la sélection variétale prend beaucoup de temps pour donner ses résultats », indique-t-il.