CRI DU COEUR DES GUIDES TOURISTIQUES
L’Association nationale des guides touristiques du Sénégal (ANGTS) souhaite que ses membres puissent davantage être pris en compte par le crédit hôtelier en leur octroyant des financements pour leurs projets, dans le cadre des stratégies de la relance

Mbour, 5 août (APS) - L’Association nationale des guides touristiques du Sénégal (ANGTS) souhaite que ses membres puissent davantage être pris en compte par le crédit hôtelier en leur octroyant des financements pour leurs projets, dans le cadre des stratégies de la relance du tourisme.
Des guides touristiques se sont organisés en Groupement d’intérêt économique (GIE), d’autres en association pour obtenir des financements pour leurs activités, mais ils n’ont pas toujours reçu de réponse, a déploré jeudi le président de l’Association nationale des guides touristiques du Sénégal (ANGTS), Mody Wellé.
S’exprimant au cours d’une conférence de presse, il a signalé que d’autres guides touristiques ont, "à titre personnel, sollicité des "prêts de survie" dans le cadre du crédit hôtelier et touristique, mis en place par le gouvernement pour accompagner les acteurs dans la relance du tourisme sénégalais dans un contexte de crise sanitaire liée à la Covid-19.
"Nous demandons aux autorités sénégalaises de se pencher sur notre sort", a déclaré Mody Wellé, insistant sur les enjeux de la crise sanitaire de la pandémie de Covid-19, à travers ses impacts sur le secteur du tourisme.
L’analyse de cette situation a amené les pouvoirs publics sénégalais à créer un Fonds de résilience doté de 15 milliards de francs CFA au titre du crédit hôtelier et touristique, sans compter l’enveloppe de 50 milliards de francs CFA dégagée par les autorités pour aider à la relance du tourisme.
Dans ce cadre, chaque guide touristique a bénéficié d’un prêt de 500 mille francs CFA, a souligné M. Wellé.
Les membres de l’ANGTS, venus de toutes les régions du pays animaient une conférence à Mbour qu’ils ont choisi parce que, selon eux, c’est le plus grand centre touristique du Sénégal et que la majeure partie des guides sont basés sur la Petite-Côte.
"Nous ne demandons pas de l’aide ni de la charité", a martelé Mody Wellé au cours de cette conférence à laquelle participaient l’ensemble des présidents des associations régionales de guides touristiques.
Les guides touristiques étant pour la plupart "des travailleurs indépendants, le crédit hôtelier a décidé d’attribuer huit milliards de francs CFA aux entreprises afin de les aider à faire face à leurs charges salariales et autres dépenses", a indiqué Mody Wellé.
Au nom des membres de l’association qu’il dirige, il a par ailleurs demandé la réouverture des frontières, en perspective de l’ouverture de la saison touristique prévue traditionnellement en novembre au Sénégal.
"D’autres secteurs tels que les transports, les restaurants et autres services ont repris leurs activités, même si c’est partiellement pour certains, alors que ce n’est pas encore le cas pour le tourisme, parce que pour venir au Sénégal, il faut avoir un motif impérieux", a-t-il relevé.
"Au début, on exigeait un contrat de travail", ensuite les personnes disposant de maisons au Sénégal peuvent être autorisées à entrer sur le territoire sénégalais, a-t-il noté.
"Si vous ne disposez pas de maison dans ce pays, si vous n’êtes pas d’origine sénégalaise, vous n’êtes pas admis dans notre pays, même si vous présentez un certificat de vaccination et un pass sanitaire", a regretté M. Wellé.
Or, "partout dans le monde, les gens commencent à se faire vacciner, donc le pass sanitaire commence à exister partout’’, ce qui veut dire que "ceux qui sont vaccinés et qui disposent d’un test négatif doivent pouvoir être admis au Sénégal", a-t-il dit, avant de conclure : "Nous espérons qu’en novembre, les touristes qui voudront visiter le Sénégal pourront le faire".