LA RÉGION DE THIÈS RELANCE SON CADRE DE CONCERTATION DÉDIÉ AUX ENTREPRISES
Le patronat, les services techniques, les organisations professionnelles, les ONG et la société civile ont pris part, mercredi, à Thiès (ouest), à un atelier de relance du cadre créé il y a quelques années pour améliorer le climat des affaires

Thiès, 2 mars (APS) - Le patronat, les services techniques, les organisations professionnelles, les ONG et la société civile ont pris part, mercredi, à Thiès (ouest), à un atelier de relance du cadre créé il y a quelques années pour améliorer le climat des affaires dans la région, a constaté l’APS.
L’atelier a eu lieu dans les locaux de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Thiès (CCIAT), sous la présidence de l’adjoint au gouverneur chargé des questions de développement.
‘’Nous voulons mettre tout ce beau monde autour d’un même cadre, pour discuter des opportunités, des problématiques et des solutions, [pour] que ce soit un cadre de plaidoyer, de médiation, de conciliation et de prise de décision, pour améliorer le climat des affaires dans la région’’, a expliqué Oumou Thiam Sangaré, la secrétaire générale de la CCIAT.
Le cadre de dialogue à relancer aujourd’hui a été créé entre 2011 et 2015 à la faveur d’un programme d’appui à la croissance et à la compétitivité des petites et moyennes entreprises, à l’initiative de la coopération sénégalo-allemande, via la GIZ, l’institution du gouvernement allemand dédiée à la coopération.
Ce cadre de concertation avait permis de régler beaucoup de problèmes, concernant l’environnement des affaires, selon Mme Sangaré.
Par exemple, la durée de la constitution d’une entreprise ou d’un groupement d’intérêt économique, de cinquante-deux jours au moins, avait était réduit à quarante-huit heures, a-t-elle rappelé.
Des efforts avaient été faits, concernant l’accès au financement, et des filières ‘’porteuses’’ avaient été identifiées..
Quelque 12.000 entreprises ont été créées et déclarées à la CCIAT, grâce au cadre de concertation, selon Mme Sangaré. Certaines d’entre elles ont disparu et de nouvelles entreprises ont été créées, selon la secrétaire générale de la CCIAT.
Au total, 520 jeunes ont été formés à l’aide du programme ‘’Réussir’’, soutenu par la GIZ, a-t-on appris lors de la réunion.
Mais à cause du retrait de la GIZ, un partenaire financier, la concertation au sein du cadre dédié aux affaires s’est terminée ‘’en queue de poisson’’, a rappelé Oumou Thiam Sangaré.
La CCIAT a voulu profiter du programme ‘’Archipelago’’, qu’elle met en œuvre avec l’aide de la Chambre de commerce et d’industrie des Côtes d’Armor (France), avec un financement de l’Union européenne, pour redonner sa vigueur au cadre.
Sa faiblesse était de n’avoir pas identifié des sources de financement pouvant l’aider à pérenniser ses activités, selon Mme Sangaré.
La relance du cadre survient ‘’au bon moment’’, un moment pendant lequel ‘’la région a beaucoup évolué économiquement’’, dans les secteurs des transports, des mines, du tourisme et du développement des plateformes industrielles de Diamniadio et Diass (ouest), qui sont proches de Thiès, a signalé Oumou Thiam Sangaré.
Selon elle, l’élection de nouveaux élus locaux (conseillers municipaux et départementaux) est aussi un atout pour le cadre de concertation destiné à l’amélioration du climat des affaires.
L’adjoint au gouverneur chargé des questions de développement de la région de Thiès a invité les entrepreneurs à se rapprocher de la CCIAT.
Il a demandé à cette dernière de ‘’communiquer davantage’’ sur ses missions, ses objectifs et ses réalisations et a assuré les membres du cadre de concertation de l’aide des services techniques déconcentrés de l’Etat.