LE NOMBRE DE PAUVRE PASSE DE 5,8 MILLIONS A PLUS DE 6 MILLIONS
Enquête harmonisée sur les conditions de vie des ménages au Sénégal

Le nombre de pauvres a augmenté entre 2011 et 2018 au Sénégal, passant de 5,8 millions à plus de 6 millions alors que le taux de pauvreté monétaire a enregistré une baisse de cinq points sur la même période. C’est ce qu’a révélé les résultats de la enquête harmonisée sur les conditions de vie des ménages (EHCVM) menée par l’agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd), rendus publics hier, lundi 13 septembre.
Le taux de pauvreté monétaire est estimé à 37,8% entre 2018 et 2019, soit une baisse du niveau de pauvreté de cinq points par rapport à 2011 (42,8%). Malgré cette baisse du taux de pauvreté, le nombre de pauvres a augmenté au Sénégal (5 832 008 en 2011 contre 6 032 379 en 2018). C’est ce qu’a fait ressortir l’enquête harmonisée sur les conditions de vie des ménages (EHCVM) rendue publique hier, lundi 13 septembre par l’agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd).
Selon l’étude, la pauvreté était, sur la même période, davantage accentuée en milieu rural (53,6% contre 19,8% pour le milieu urbain) où il ressort une baisse plus importante du niveau de pauvreté par rapport à 2011 (5,2 points contre 2,1 points pour le milieu urbain). Les résultats de l’enquête ont également fait ressortir que le taux d’extrême pauvreté était passé de 12,2% à 6,8% entre 2011 et 2018.
Le Sénégal a réalisé, sur l’initiative de la Commission de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), une enquête harmonisée sur les conditions de vie des ménages (EHCVM) financée par la Banque mondiale (BM). «L’EHCVM est une des composantes principales du programme d’harmonisation et de modernisation des enquêtes sur les conditions de vie (PHMECV) dont l’objectif est de renforcer les capacités des Etats membres de l’Union dans la conception, la mise en œuvre, le traitement et l’analyse des données d’enquêtes pour l’évaluation de la pauvreté», a rappelé l’Ansd. Elle souligne que cette initiative de la Commission se justifiait par la faible comparabilité des indicateurs de pauvreté entre pays et, dans certains pays, la comparabilité temporelle est sujette aux mêmes difficultés.
L’EHCVM permet de fournir les données pour le suivi/évaluation de la pauvreté et des conditions de vie des ménages dans chacun des pays membres de l’union.