LES GUIDES RECLAMENT LEUR PART
L’Association nationale des guides touristiques réclame sa part de l’enveloppe que le chef de l’Etat a dégagée dans le cadre de la relance du secteur du tourisme.

L’Association nationale des guides touristiques réclame sa part de l’enveloppe que le chef de l’Etat a dégagée dans le cadre de la relance du secteur du tourisme.
Les guides touristiques ont peint un tableau très sombre de leur situation. Selon eux, si la situation persiste, beaucoup d’entre eux ne pourront plus tenir. Raison pour laquelle Mody Wellé, président de l’Association nationale des guides touristiques au Sénégal (Angts), invite les autorités sénégalaises à se pencher sur leur sort. Même s’il reconnaît que le président de la République, à travers le Fonds de résilience, avait alloué 15 milliards de francs Cfa au Crédit hôtelier et touristique.
Sur cette somme, le ministère du Tourisme avait attribué à chaque guide, un prêt de 500 000 francs. Mais, les guides touristiques déplorent la façon dont les 50 milliards que le chef de l’Etat avait encore donné pour aider à la relance du tourisme ont été utilisés. «Des guides se sont organisés en Gie, d’autres en association pour être financés dans leurs projets. Jusqu’à présent, ils n’ont pas encore de réponse. D’autres encore ont demandé à titre personnel, un prêt de survie dans le cadre de ce Fonds. Nous ne demandons pas de l’aide, ni de la charité. On ne nous a jamais entendus quand le tourisme marchait. C’était d’ailleurs le contraire, puisque c’est nous qui donnions de l’argent», déplore le président de l’Angts.
A l’en croire, leurs requêtes est d’autant plus motivée, car à l’heure actuelle, il n’y a plus de touristes. «Il n’y a donc plus de travail pour nous et plus de revenus. Etant donné que la plupart des guides sont des travailleurs indépendants, le Crédit hôtelier et touristique a décidé d’attribuer 8 milliards aux entreprises afin de les aider à faire face à leurs salaires et charges. Les guides sont des travailleurs indépendants par essence ; de ce fait ils se donnent des salaires et ils ont des charges. Donc pourquoi les exclure de ce Crédit hôtelier ?», s’interroge Mody Wellé.
Ainsi, en plus de cette doléance, l’Association des guides touristiques invite les autorités à ouvrir les frontières pour les touristes ; d’ailleurs le mois de novembre prochain devra marquer la reprise du tourisme au Sénégal. «Certaines branches (restaurants, transports, etc.) ont ouvert et d’autres l’ont fait partiellement. Mais il n’en est pas encore de même pour le tourisme. Parce que pour venir au Sénégal, il faut avoir un motif impérieux. Nous considérons qu’au regard de l’évolution de la vaccination dans le monde, les gens qui sont vaccinés et qui disposent d’un test négatif devraient être admis au Sénégal. Et nous espérons que d’ici novembre, les touristes qui voudraient venir au Sénégal pourront le faire. Encore que les plus optimistes parmi les spécialistes pensent que l’ouverture formelle des frontières et la reprise totale de l’activité touristique se feront à l’horizon 2023. Donc d’ici 2023, tout le monde subira la crise et déjà, nous les guides, nous sommes quasiment morts. Et si le gouvernement nous laisse encore, on sera encore sur le bord de la route. C’est pourquoi nous lançons un appel aux autorités pour qu’on nous écoute et qu’on nous aide», fulmine M. Wellé.