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«LES MARGES D’ENDETTEMENT SUPPLÉMENTAIRES DU SÉNÉGAL SONT LIMITÉES»

C’est la conviction du représentant résident du Fonds monétaire international (Fmi), Mesmin Koulet-Vickot, dans cette interview accordée à Sud Quotidien

JEAN PIERRE MALOU  |   Publication 06/04/2022

La flambée des cours internationaux du pétrole et des denrées alimentaires, liée à l’invasion Russe en Ukraine impose au Gouvernement du Sénégal de passer d’une logique de subventions universelles à une logique d’interventions ciblées en faveur des couches les plus défavorisées de la population. C’est ce que conseille le représentant résident du Fonds monétaire international (Fmi), Mesmin Koulet-Vickot, dans cette interview accordée à Sud Quotidien, non sans souligner que les marges d’endettement supplémentaires du Sénégal restent très limitées.

Quelles pourraient être les répercussions de l’invasion de l’Ukraine par la Russie sur l’économie du Sénégal ?

En dépit de l’absence de relations commerciales fortes entre le Sénégal et ces deux pays - les importations en provenance de la Russie et de l’Ukraine représentant 7 % du total et les exportations du Sénégal vers ces deux pays étant insignifiantes-, la guerre en Ukraine risque d’exacerber les pressions inflationnistes, brider le fort élan en cours de croissance économique et surtout, peser sur les finances publiques déjà fragilisées par la pandémie de Covid-19. Les principaux vecteurs de transmission sont la flambée des prix du pétrole et des denrées alimentaires et le ralentissement de la croissance chez les principaux partenaires commerciaux du Sénégal.

Le FMI recommande de réduire le déficit budgétaire à 4,8 % du PIB en 2022 et de le ramener à 3 % du PIB dès 2024. Est-ce possible d’y arriver dans le contexte international actuel ?

Je voudrais clarifier que l’objectif de ramener le déficit budgétaire à 3% du PIB en 2024 est un engagement du gouvernement sénégalais dans le cadre du policy-mix régional. De façon générale, la consolidation budgétaire se justifie par la nécessité de maîtriser la dette publique qui a fortement augmenté ces deux dernières années, de l’ordre de 10 points de pourcentage du PIB. Réduire le déficit budgétaire dans le contexte international actuel impliquera des arbitrages budgétaires encore plus difficiles. Il imposera notamment de réformer la politique très coûteuse et régressive de subventions aux prix des carburants et de l’électricité et de redoubler d’efforts pour accroître les recettes fiscales.

Depuis plus de 2 ans, l’Etat Sénégalais fait d’énormes efforts pour soutenir les ménages dans un contexte de raréfaction des ressources, de crise sanitaire et de guerre en Ukraine. Pour combien de temps peut-il encore rester dans cette logique ?

La réponse est dans la question. Comme je viens de l’indiquer, avec des niveaux aussi élevés des cours internationaux du pétrole et de certaines denrées alimentaires, la politique actuelle de blocage des prix ne peut continuer sans compromettre la qualité de la dépense publique et la viabilité des finances publiques. Le gouvernement a besoin de passer d’une logique de subventions universelles à celle d’interventions ciblées en faveur des couches les plus défavorisées de la population. Les transferts monétaires directs en sont l’une des modalités. Les dispositifs pour cela existent au Sénégal, qu’il s’agisse du système de transferts monétaires appelé « Programme de bourses de sécurité familiale » ou celui du Registre National Unique. Il convient d’accélérer les efforts en cours pour les fiabiliser davantage et les élargir. Il y a également besoin de passer à des modes de paiement mobiles plus sûrs et plus rapides.

L’on assiste ces derniers mois à une montée des revendications salariales. Tout dernièrement, le gouvernement a pris des engagements financiers relativement aux revendications des syndicats d’enseignants. Est-ce viable ?

Je souligne que la masse salariale représente plus du tiers des recettes fiscales au Sénégal. Je note que ces engagements financiers interviennent dans un contexte où l’Etat doit également faire face à des pressions budgétaires liées à la flambée des cours internationaux du pétrole et des denrées alimentaires de base et dispose d’une marge d’action budgétaire plus restreinte qu’avant la pandémie. Cela dit, il importe maintenant d’intégrer ces engagements dans une stratégie crédible de consolidation budgétaire dont l’accroissement des recettes fiscales constitue un élément central.

La situation actuelle semble imposer à l’Etat Sénégalais à s’endetter davantage. Est-ce une bonne option ? A ce jour, à combien se chiffre la dette publique du Sénégal ?

Je répondrais simplement que le Sénégal a besoin, plus que par le passé, de compter davantage sur ses ressources propres pour financer son développement. Avec une dette publique, y compris celle des entreprises publiques, de l’ordre de 11 200 milliards de FCFA, soit environ 73 % du PIB, et un service de la dette du gouvernement central absorbant plus du tiers des recettes budgétaires, les marges d’endettement supplémentaires sont limitées. La stratégie de mobilisation des recettes à moyen terme visant à porter le taux de pression fiscale à 20 % du PIB à l’horizon 2024 est la réponse appropriée, mais les résultats sont, pour l’instant, en deçà des attentes.

Quelles seront les retombées économiques et financières du démarrage de la production des hydrocarbures au Sénégal ?

D’après nos projections, le démarrage de la production des hydrocarbures à partir du dernier trimestre de l’année 2023 se traduira mécaniquement par une croissance économique de près de 10 % par an en moyenne sur la période 2023-24. Les retombées sur le budget de l’Etat seront toutefois modestes, moins de 1 % du PIB par an sur les 5 prochaines années. C’est dire que les paramètres budgétaires actuels ne seront pas modifiés, du moins substantiellement sur le moyen terme, avec l’avènement de l’ère pétrolière et gazière.

Le Conseil des Ministres a approuvé en janvier 2022 et soumis à l’Assemblée nationale le projet de loi relatif à la répartition, à l’encadrement et à la gestion des recettes issues de l’exploitation des hydrocarbures. Quel est l’avis du FMI sur ce projet de loi ?

Ce projet de loi qui a bénéficié de l’assistance technique du FMI au cours de son élaboration comporte de nombreuses dispositions conformes aux bonnes pratiques internationales. En effet, il stipule que tous les flux de recettes tirées de l’exploitation des hydrocarbures passent par le budget, ce qui lui préserve son rôle comme instrument de centralisation et d’affectation des ressources publiques. Il interdit toute hypothèque sur ces ressources. Il impose que ces ressources soient affectées aux projets socioéconomiques prioritaires et non à des augmentations des salaires. Il établit des fonds permettant de faire face à la volatilité des recettes et d’épargner pour les générations futures. Les abondements et les retraits de ces fonds sont régis par une règle simple de prix de référence déterminé par un comité technique. Il existe en même temps des règles de “limitation des retraits” pour empêcher que les fonds ne soient épuisés sous des pressions politiques. Il introduit une règle d’équilibre budgétaire portant sur une cible du solde budgétaire hors recettes d’hydrocarbures. Nous estimons que le respect scrupuleux de ces principes sera de nature à conjurer la malédiction liée à l’exploitation des ressources naturelles.

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