LES PME AGROALIMENTAIRES, FER DE LANCE DU PROJET BD4FS
Un atelier de partage a porté sur le projet Business Drives for Food Safety (BD4FS) qui vise à booster les Pme.

La sécurité sanitaire des aliments préoccupe fortement dirigeants étatiques et consommateurs. D’où l’importance de l’atelier de renforcement de capacités des Pme agroalimentaires ayant un potentiel de croissance qui a été tenu hier. L’atelier de partage a porté sur le projet Business Drives for Food Safety (BD4FS) qui vise à booster les Pme.
Ayant pour but de promouvoir et renforcer le dialogue public privé sur la sécurité sanitaire des aliments, cette rencontre vise à aider les Pme agroalimentaires à adopter des pratiques et des technologies de sécurité sanitaire qui réduiront le risque de contamination des aliments par des agents pathogènes d’origine alimentaire. «En effet, il est montré que l’on consomme des denrées contaminés fréquemment dans les pays pauvres. Ces questions sont d’actualité et posent beaucoup de problèmes avec des mortalités très importantes surtout chez les enfants de bas âge», renseigne le professeur en toxicologie, Abdou Diouf. Il ajoute qu’il n’y a pas de sécurité alimentaire sans sécurité sanitaire des aliments. «Il y a des dangers, qu’ils soient introduits dans l’alimentation pour des raisons justifiées, technologiques ou bien pour protéger la denrée. Mais dans tous les cas, ces produits toxiques peuvent rester dans la denrée. Celle-ci peut aussi être contaminée. C’est pour ces raisons que les services compétents doivent garantir que les produits de consommation ne renferment pas ces dangers. On ne doit pas distribuer des aliments sans l’assurance qu’ils sont sans danger pour les consommateurs. Parler de la sécurité alimentaire sans inclure la sécurité interne des aliments ne sert à rien», souligne le président du Comité national codex alimentaire (CNCA).
Lors des échanges, les intervenants ont insisté sur la nécessité pour les Pme de se conformer aux standards internationaux afin d’être compétitives sur le marché extérieur. Car au niveau international, tous les pays s’accordent sur des normes après les travaux des scientifiques indépendants. Et c’est à partir du moment où la norme est adoptée qu’elle sert de référence. «Dès lors, au Sénégal, on essaie de la mettre dans la législation. Néanmoins, la norme Codex est la seule référence. La preuve, on nous renvoie des conteneurs qui ont des teneurs élevées de pesticides. La norme permet de protéger les populations autochtones», explique Pr Diouf. Le défi, selon le toxicologue, c’est la normalisation de tous les aliments que les populations consomment au quotidien. D’autant que les normes internationales ne concernent que les produits internationaux tels que l’arachide. Une tâche confiée à l’Association sénégalaise de normalisation (ASN) qui assure depuis 30 ans le contrôle qualité. Les plans de suivi qu’elle ont mis sur pied lui ont permis de faire le contrôle de cinq structures dont les données recueillies démontrent qu’il y a des problèmes dans les produits halieutiques fumés qui sont sur le marché national.
Les préoccupations sanitaires sont particulièrement marquées pour les produits issus des Pme agro-alimentaires Directrice du projet Feed the future Sénégal (BD4FS), Mariama Samb révèle que les préoccupations sanitaires sont particulièrement marquées pour les produits issus des Pme agro-alimentaires. «L’objectif est de travailler à ce que les entreprises partenaires augmentent le niveau de conformité aux normes nationales et internationales. Ces Pme, qu’elles soient formelles ou informelles, s’activent tous les jours à mettre sur le marché des produits de consommation. Il est important pour ce projet BD4FS que tout produit issu de ces Petites et Moyennes Entreprises respectent les normes édictées par nos cadres de gouvernance nationale», souligne la directrice du projet Business Drives for Food Safety (BD4FS).