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PAR MOHAMED DIA

L'HYPERTENSION BUDGÉTAIRE

On a l’impression que l’économie sénégalaise est en autopilote et les dirigeants priant que ça n’aille pas droit dans le mur - Nous n’assistons pas à de la créativité des dirigeants en charge pour créer des emplois de qualité

Mohame Dia  |   Publication 16/11/2018

La récente sortie du ministre de l’économie et des Finances du Sénégal me donne l’opportunité d’apporter une contribution sur le budget de l’Etat du Sénégal.  Le ministre a tenu ces propos : «on se retrouve avec quelques difficultés qui sont passagères. Ce sont des difficultés voulues, souhaitées par le gouvernement du fait de la politique sociale menée actuellement par le gouvernement. » Ce qui nous pousse plus à apporter cette contribution est le fait que le même ministre disait il y a quelques semaines qu’il n’y avait aucune tension budgétaire. Difficultés, pas de difficultés ? Nous analyserons pour savoir où le problème en est pour les citoyens sénégalais qui ont le droit de savoir comment se gère l’argent qu’ils donnent au gouvernement chaque année.

Commençons par ce fameux budget

D’origine anglo-saxonne, le mot budget vient du mot bougette qui indique une petite bourse. Il est mis au service de l’Etat pour les dépenses de l’Etat et pour généralement une année. Selon les engagements pris par le chef de l’Etat, le gouvernement définit les orientations budgétaires. La préparation du budget de l’année A commence dès le mois de janvier de l’année A-1. Cela pour donner assez de temps entre la direction du budget et les ministères et autres agences pour pouvoir déterminer les orientations de l’année à venir.

Quand il y a des déséquilibres dans une économie, l’Etat peut faire recours aux politiques dites conjoncturelles qui sont composées de la politique budgétaire et de la politique monétaire. Le Policy mix ou politique économique mixte est la combinaison des deux politiques pour atteindre les objectifs économiques. Leur combinaison peut être utilisée pour lutter contre le chômage ou contre l’inflation. Dans le cas du chômage, l’Etat peut augmenter  les dépenses, pour augmenter la production, qui résulteront des emplois créés ou une diminution des taux d’intérêt de la banque centrale qui favorisera la demande de crédit pour les investissements et les créations d’emplois.

Inversement, l’augmentation des taux d’intérêt de la banque centrale et l’augmentation des recettes peuvent être utilisées ensemble pour lutter contre l’inflation. Quand une économie a des dépenses privées faibles, l’Etat augmente les dépenses publiques pour lutter contre la récession. Nous avons tendance à vivre dans une récession au Sénégal car nous assistons exactement à ce scénario. On a l’impression que l’économie du Sénégal est en autopilote et les dirigeants priant que ça n’aille pas droit dans le mur. Nous n’assistons pas à de la créativité des dirigeants en charge pour stimuler l’économie pour créer des emplois de qualité.

La réponse du Premier ministre suite à un de mes articles fait référence à la croissance endogène qui n’est pas du tout applicable à notre économie en ce moment. L’une des fonctions clés du ministre de l’Economie et des Finances est la politique de croissance et de compétitivité qui consiste à conseiller le gouvernement regardant la non-rentabilité de certains programmes. Il doit mettre l’intérêt de la nation au-dessus de la politique et de sa carrière. Nous avons donné au gouvernement en place plus de 20.000 milliards de Francs CFA en 6 ans et on nous parle de croissance chaque année et non de création d’emplois ou à la limite de stratégies pour booster notre croissance à deux chiffres pour que les citoyens le ressentent d’une manière concrète.

Les axes de la politique budgétaire

La politique budgétaire depuis l’ascension du président Sall au magistère tourne autour du Plan Sénégal Emergent.  Sur le plan économique et social, le gouvernement a voulu doper la croissance en construisant des infrastructures et des services sociaux de base afin de rendre les conditions de croissance favorables et combattre les inégalités sociales.  Les orientations stratégiques du gouvernement se posent sur  ces trois axes : « une transformation structurelle de l’économie à travers la consolidation des moteurs actuels de la croissance et le développement de nouveaux secteurs créateurs de richesses, d’emplois, d’inclusion sociale et à forte capacité d’exportation et d’attraction d’investissements.

Cet axe s’inscrit dans une option de développement plus équilibré, de promotion de terroirs et des pôles économiques viables afin de stimuler le potentiel de développement sur l’ensemble du territoire ; une amélioration significative des conditions de vie des populations, une lutte plus soutenue contre les inégalités sociales tout en préservant la base de ressources et en favorisant l’émergence de territoires viables ; et le renforcement de la sécurité, de la stabilité et de la gouvernance, de la protection des droits et libertés et de la consolidation de l’État de droit afin de créer les meilleures conditions d’une paix sociale et de favoriser le plein épanouissement des potentialités. » Avec le financement en place, l’Etat a carrément dopé l’investissement public, qui à son tour a dopé le secteur privé car le pays est en transformation infrastructurelle.

Durant l’implantation du PSE, le cours du pétrole était aussi très bas ce qui a aussi favorisé la croissance économique. Le gouvernement a profité de toutes ces conditions favorables pour mettre en place des mesures d’urgence pour venir en aide aux populations. Ainsi apparaîtront des programmes tels que la couverture maladie universelle les bourses familiales, le PUDC, le PUMA, les DAC, l’ANIDA, les forages, la subvention de l’élevage et de l’agriculture sans oublier la baisse de l’impôt sur les salaires. Beaucoup de routes, pistes et autoroutes ont aussi été construits, certains dont nous avions besoin pour combler le gap infrastructurel, d’autres dont nous n’avions point besoin. Ces programmes sont des programmes d’urgence et doivent être exceptionnelles jusqu’à ce que nous trouvions une solution durable. L’exception semble devenir la règle.

Les limites du PSE 

Comme je l’avais déjà dit, le PSE est un excellent plan mais un « Plan Stratégique d’Election » car le gouvernement a très mal alloué les ressources mises à sa disposition dans le but de se faire réélire. La plupart des réalisations faites dans la première phase du PSE devaient en effet être faites dans la seconde ou dernière phase. L’Etat aurait dû plutôt identifier les secteurs porteurs de croissance comme le secteur agricole.  Notre économie repose largement sur l’exportation de nos matières premières or celles-ci dépendent principalement des cours sur le marché international ; la baisse des cours fausse souvent nos prévisions budgétaires. Nous devons être indépendants en transformant nos matières premières pour notre consommation d’abord puis en les exportant dans le marché national, régional et international.  Nous devons développer l’agroalimentaire, les partenariats doivent être gagnant-gagnant et c’est là seulement que nous pourrons aspirer à sortir de la pauvreté avec la création d’emplois stables.

La santé, l’éducation et la création d’emplois devaient être prioritaires sans oublier les autres secteurs. Du côté de la santé, il y a eu de petites améliorations mais l’Etat devait se donner comme objectif de doter chaque département d’un hôpital de dernière génération pour éviter les évacuations vers Dakar. Comment est-il possible que l’intérêt que nous payons pour le service de la dette soit supérieur au budget de la santé ? L’éducation a toujours été stagnante, il n’y a toujours pas eu de reformes majeures au Sénégal et l’objectif principal de l’Etat devait être l’éradication de tous les abris provisoires avant même de commencer quoi que ce soit. Le plus complexe étant la création d’emplois devait nécessairement passer par le secteur privé. Avec un taux d’alphabétisation élevée, il sera plus facile de former la population d’une manière adéquate pour bancariser les projets dont ils disposent. Le microcrédit pour la création de petites entreprises aurait pu créer une classe moyenne dont nous n’avons jamais disposé.

Ces trois aspects ci-dessus représentent la fondation de l’émergence ; une fois ces trois mis en place, nous pourrons maintenant discuter des autres aspects sans en faire une croissance exogène.  Il faut une réforme fiscale pour que l’Etat puisse mobiliser plus de ressources. La première chose qui nous fait perdre beaucoup d’argent sans nous apporter beaucoup d’emplois est les exonérations fiscales et douanières. Il est temps que certains secteurs ne soient plus totalement exemptés fiscalement comme le secteur minier et certaines entreprises étrangères qui rapatrient toutes les richesses créées au Sénégal dans leurs métropoles.

Il faudra aussi revisiter les contrats miniers en place car ils n’ont pas l’air d’être à l’avantage du Sénégal malgré la contribution relativement importante au PIB. Le secteur informel doit être impérativement formalisé pour arrêter les évasions fiscales qui nous coutent plus de 300 milliards de nos francs par année. Il faut impérativement crédibiliser le budget de l’Etat. Il est presque impossible de voir lu budget de l’Etat exécutait de la manière prévue. Apres la réforme des finances publiques et la restructuration de la cour des comptes, nous devons élaborer un plan pour payer la dette aussi bien intérieure qu’extérieure avant de sombrer dans l’effet de « boule de neige ».

Enfin…

Le PSE a été très mal conçu et il est la cause de tous nos maux. Ce que le Sénégal traverse en ce moment est la période de calme avant la tempête. La tempête commencera d’ici quelques années et nous risquons de traverser une récession à cause des choix politiques du gouvernement en place. Certes  l’Etat est dans l’obligation de subventionner certains secteurs et d’aider certains citoyens vulnérables mais parallèlement il faudrait penser à des mesures pour arrêter ces aides et que les citoyens deviennent indépendants et productifs.

Depuis l’indépendance de notre pays, l’Etat subventionne plusieurs secteurs et même les denrées de première nécessité sont subventionnées pour séduire l’électorat. Il est temps que nos dirigeants sachent que pour développer le Sénégal, il faut penser à changer les conditions en créant des emplois pour que chaque citoyen puisse contribuer au développement du Sénégal. La question que nous nous posons est de savoir si les membres du gouvernement sont incapables de comprendre comment préparer un budget ou bien s’ils savent mais mettent leurs intérêts personnels au-dessus de l’intérêt du Sénégal ?

Mohamed Dia est Consultant bancaire

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