UN MODELE INNOVANT A L'EPREUVE
Dac et emploi des jeunes

La question de l’emploi dans les Domaines agricoles communautaires (DAC) reste une préoccupation majeure de tous les acteurs comme l’Etat, les partenaires, les collectivités locales, les jeunes et surtout la maitresse d’œuvre l’entreprise israélienne Green 2000. Un coup d’œil dans le modèle économique permet de mieux comprendre cette question qui suscite un grand espoir chez des milliers de jeunes garçons et filles en milieu rural et urbain.
Dans le modèle économique des Domaines agricoles communautaires (DAC) parcouru par votre journal, l’objectif est d’en installer 10 en 5 ans, et d’aménager 30.000 ha sur l’ensemble du territoire national et d’’installer 2000 groupements d’entrepreneurs agricoles (GEA) opérationnels sur 2000 Unités Autonomes d’Exploitation (UAE). Un tel schéma adossé à des Centres de formation et de Services agricoles (ASTC) est la voie royale pour créer effectivement 120.000 emplois régie DAC et 180.000 emplois hors DAC, faisant que globalement la création de 300.000 emplois est largement à la portée de ce programme.
Avec le DAC de Sangalkam dont le président Macky Sall a fixé les délais de livraison à 4 mois et le Centre de formation et de services agricoles (ASTC) de Sefa déjà opérationnel, il est permis de croire que les ASTC de Keur Momar Sarr, Keur Samba Kane et Itato seront afin achevés, les terres aménagées et les GEA mis en place pour que les milliers d’emplois dans les DAC soient enfin une réalité. Dès le départ, l’objectif est de « *créer en milieu rural les conditions favorables à l’investissement privé ». Il s’agira de doter l’intérieur du pays, d’infrastructures agricoles et d’aménagements structurants permettant la mise en valeurs de grands domaines allant de 1000 à 5 000 ha d’un seul tenant. Le PRODAC cherche ainsi contribuer à la réduction de la précarité sociale en milieu rural par la promotion de l’entreprenariat agricole des jeunes.
Les DAC sont alors des lieux d’insertion de jeunes diplômés d’écoles de formation aux métiers de l’agriculture et disciplines connexes, mais également de promoteurs privés désireux d’investir le secteur aussi bien dans ses activités de production que dans celles de transformation et de services. Le programme consiste à aménager de vastes étendues de terres et de les doter d’infrastructures de qualité, permettant aux jeunes, en particulier, de s’adonner à des activités économiques en continu (production végétale, animale, aquacole, transformation, services, mise en marché).
Partant d’un tel cadrage, l’objectif spécifique est de créer des pôles de compétitivité économique favorisant la création de richesses en milieu rural par le développement de véritables entreprises agricoles rentables. Cela permettra de faciliter l’insertion des jeunes, diplômés ou non, dans les métiers de l’agriculture pour lutter contre le sous-emploi et la précarité en milieu rural et urbain et d’accroitre le rythme et la qualité des aménagements pour une production agricole qui satisfait la demande alimentaire locale. L’ASTC, une stratégie qui a fait ses preuves Seulement toute cette articulation tourne autour du concept Centre de services agricoles et de formation (ASTC), une propriété exclusive de l’entreprise israélienne Green 2000. « C’est un concept novateur générateurs de milliers d’emplois durables. L’ASTC a fait ses preuves notamment dans des pays africains tels que l’Angola, l’Afrique du Sud, le Nigeria, le Kenya, le Ghana, l’Ethiopie, le Sud Soudan, ma Sierra Leone,... La Zambie et le Bénin travaillent d’arrachepied pour réaliser dans plusieurs de leurs régions ce système complet de modernisation de l’agriculture conçu par Green2000. Un DAC avec son ASTC est le meilleur moyen de développer les filières agricole, végétale et aquacole, sur toute la chaîne de valeurs, avec des métiers in situ, des productions répondant aux normes internationales et des emplois stables et bien rémunérés pour des milliers de jeunes garçons et filles qui pourront gagner jusqu’à 9500 FCFA/jour dans les DAC.
Le Président Macky a tellement compris que c’est la voie la meilleure pour la modernisation de l’agriculture nationale qu’il a annoncé son option de créer un Réseau national des Domaines Agricoles. C’est assurément la solution pour le développement durable de nos territoires et l’emploi des jeunes. Mais pour que la décision présidentielle ne reste pas un voeu pieux, il est impératif que le financement de la réalisation des DAC et des ASTC ne soit pas laissé à certains » souligne notre expert en domaine agricole.